Si le plan sécuritaire exécuté à Tripoli a commencé à porter ses fruits, au terme de 20 rounds sanglants, les habitants de la Békaa se demandent quand sera élaboré un plan pour leur région qui a tout autant souffert. À cette question, de nombreux experts militaires affirment que la situation de la Békaa est très différente de la situation tripolitaine. D'abord, la région qui témoigne de remous sécuritaires est beaucoup plus vaste et la situation beaucoup plus complexe, l'armée y étant visée par des attentats-suicide à ses barrages. En outre, le bombardement syrien des villages frontaliers de Laboué, de Nabi Chit et de Sar'in, ainsi que le bombardement des hélicoptères syriens sur des soi-disant « terroristes » qui fuient la Syrie compliquent les choses, et suscitent le mécontentement des habitants. Ces attaques ont aussi embarrassé l'armée libanaise appelée à riposter à ces attaques, mais qui n'a jusque-là pas pris de mesures sérieuses sur ce plan, de peur d'amorcer une guerre entre le Liban et le régime syrien ou entre le Liban et les rebelles mécontents de l'intervention du Hezbollah en Syrie. En troisième lieu, la fuite de rebelles syriens du territoire syrien jusqu'au jurd de Ersal fatigue l'armée, celle-ci étant obligée de s'assurer de l'identité de toute personne armée dans la région. Sur ce plan, il semblerait que l'armée et les Forces de sécurité intérieure ne se sont pas déployées dans les villages qui subissent le bombardement syrien. Elles ont préféré en effet garder une présence discrète pour pouvoir arrêter par surprise tous les voleurs de véhicules qui se réfugient dans cette région, bon nombre de ces voitures servant à des attentats.
K. F.
commentaires (2)
QUE L'ARMÉE ÉLABORE PAR ELLE-MÊME UN PLAN ET QU'ELLE S'EN FOUTE CARRÉMENT DE L'AVIS DES AUTO-ALLONGÉS ET AUTO-PROLONGÉS ET DE TOUTES LES MILICES ET TERRORISTES !
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 25, le 03 avril 2014