Le Liban expose à Djeddah

Le ministre de l'Économie et du Commerce, Alain Hakim, et le président de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban (CCIAB), Mohammad Choucair, ont inauguré samedi « la Semaine du Liban à Djeddah », en coopération avec la Chambre de commerce de la ville. L'exposition consacrée aux produits et services libanais s'étend sur plus de 4 000 m² et regroupe environ 300 exposants de secteurs divers.

« La tenue de cet événement est la preuve, une fois de plus, de la capacité de l'économie libanaise à résister aux crises et à préserver sa présence sur la scène économique arabe, régionale et internationale », a indiqué M. Hakim. Il a par ailleurs réitéré son soutien « aux trois piliers principaux de l'économie libanaise : le secteur bancaire, le secteur privé et la diaspora ».

M. Choucair a également tenu à saluer « les initiatives et le succès croissant de cette diaspora à travers le monde ». Il a rappelé par exemple que les transferts de capitaux des Libanais du Golfe représentent annuellement 7 milliards de dollars. « Nous comptons sur eux pour aider le pays à renforcer ses liens économiques et commerciaux avec l'Arabie saoudite et pour faciliter le travail des hommes d'affaires des deux pays », a souhaité le président de la CCIAB.

L'ambassadeur du Liban en Arabie saoudite, Abdel-Sattar Issa, a de son côté insisté sur la résilience du Liban malgré les défis de taille par lesquels il passe depuis le début de la crise syrienne. « Les touristes, notamment les Saoudiens, ont déserté le pays, plus d'un million de réfugiés syriens ont afflué vers le Liban, ce qui représente un quart de sa population et la Banque mondiale a estimé à 7,5 milliards de dollars les pertes financières dues à la guerre en Syrie », a rappelé M. Issa. « Malgré cette conjoncture morose, notre PIB a cru de 1,5 % en 2013 et le Liban reste le troisième pays de la région, avec l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU), en termes d'attractivité des investissements », a-t-il ajouté.

« Le Liban reste très présent sur la carte économique et culturelle arabe et un partenaire privilégié pour l'Arabie saoudite », a affirmé pour sa part l'ambassadeur d'Arabie au Liban, Ali Awad Assiri. Il a par ailleurs exprimé son souhait de voir organiser au Liban une exposition consacrée aux produits saoudiens. « L'industrie saoudienne est aujourd'hui comparable aux industries internationales dans la plupart des domaines, en termes de prix et de qualité, et nous espérons renforcer notre présence sur les marchés libanais », a-t-il poursuivi.

Le président du Rassemblement des chefs d'entreprise libanais (RDCL), Fouad Zmokhol, qui faisait partie de la délégation libanaise sur place, a tenu à faire passer un message fort aux Saoudiens : « Si vous ne pouvez pas venir chez nous pour des raisons sécuritaires, nous viendrons chez vous. » Pour lui, l'important est de maintenir les liens économiques, au-delà des divergences politiques. « Il est encore trop tôt pour mesurer l'impact de cette Semaine libanaise en Arabie saoudite, mais je peux au moins assurer qu'elle a permis de créer des contacts et d'ouvrir la porte à de nouvelles initiatives », s'est félicité M. Zmokhol.

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