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Liban

Ali : Les réfugiés syriens, c’est le problème... des Libanais !

Mme Amos et son équipe ont été reçus à Baabda par le chef de l’État. Photo Dalati et Nohra

Jusqu'à présent relégué au second plan derrière une multitude de questions politiques et sécuritaires, le dossier des réfugiés syriens est sans aucun doute appelé à prendre de plus en plus d'espace dans le débat politique dans les jours à venir ; surtout au lendemain du rapport publié jeudi par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, qui a confirmé que le nombre officiel de réfugiés ayant fui la Syrie vers le Liban avait dépassé le million.
Le député Fouad el-Saad a ainsi estimé que « ce rapport devrait pousser le gouvernement à tirer la sonnette d'alarme, donner la priorité à ce dossier humanitaire et social et prendre les mesures radicales pour sauver le Liban des dangers qui en découlent ». « Le Liban supporte tout seul le fardeau des réfugiés syriens, sans aucune perspective de solution rapide à l'horizon, a déclaré Fouad el-Saad. Le nombre de réfugiés a dépassé le seuil de l'acceptable par rapport à la superficie du Liban et à sa démographie. Il a également dépassé les capacités de l'État à les accueillir sur le territoire libanais et à répondre à leurs besoins, surtout sur le plan de l'alimentation, de la santé et de l'éducation », a souligné M. Saad, selon qui il y aurait en fait aujourd'hui à peu près 1 850 000 réfugiés syriens et palestiniens, pour (sur base des estimations non officielles de l'an 2011) près de 3 285 000 Libanais et près d'un million d'étrangers résidant sur le territoire national.

Amos à Baabda et au Sérail
Le dossier a été hier au centre des réunions de la secrétaire générale adjointe des Nations unies chargée des Affaires humanitaires, coordonnatrice des secours d'urgence et chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH), Valerie Amos, avec les dirigeants libanais, notamment le président de la République, Michel Sleiman, à Baabda, le Premier ministre Tammam Salam, au Sérail, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, et le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, en présence du coordinateur spécial de l'ONU pour le Liban, Derek Plumbly.
« Nous savons combien les exigences et les pressions sur l'économie libanaise et certains secteurs comme la santé et l'éducation sont importantes », a indiqué Mme Amos au sujet du nombre monumental de réfugiés, à l'issue de son entretien avec M. Salam. « Notre mission est de soutenir le gouvernement et le peuple libanais et surtout les sociétés d'accueil qui reçoivent beaucoup de réfugiés syriens et leur offrent de l'aide », a-t-elle ajouté.
La responsable onusienne a assuré que la communauté internationale poursuivra son soutien au Liban.
De son côté, dans le cadre d'une causerie avec les journalistes, le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil a prôné une nouvelle approche du dossier des réfugiés syriens, affirmant qu'il avait envoyé au Premier ministre un mécanisme de suivi à ce sujet dans le but de « définir une vision permettant le retour des réfugiés dans leur pays ». Dans ce cadre, une source du palais Bustros a précisé que M. Bassil a demandé à Mme Amos « une révision des chiffres des réfugiés inscrits sur les registres de l'ONU ».

Ali et « la dignité » des Syriens
M. Bassil a par ailleurs reçu au palais Bustros l'ambassadeur du régime syrien au Liban, Ali Abdelkarim Ali, qui, interrogé sur un éventuel mécanisme de suivi concernant le retour des réfugiés dans leur pays, a répondu : « Il s'agit plus de la responsabilité du Liban que de celle de la Syrie. »
« (...) Ce n'est pas la Syrie qui a poussé les Syriens à émigrer (...). La dignité de la Syrie est aujourd'hui bafouée au Liban, en Turquie, en Jordanie et ailleurs. Cela, la Syrie, son peuple, son directoire et le président Assad ne peuvent l'accepter », a-t-il indiqué à l'issue de sa rencontre avec M. Bassil.
« Le gouvernement syrien est prêt à coordonner avec le gouvernement libanais sur cette question. (...) Le cabinet syrien suit de près les événements et possède toutes les clefs, ou la plupart. L'ambassade est attachée (au bien-être et à la sécurité) de tous les citoyens syriens. Le gouvernement syrien est attaché à tous ses fils. La coordination existe entre les deux cabinets et entre les armées et les institutions sécuritaires des deux pays (...), et c'est elle qui contribuera à résoudre la crise libanaise liée aux réfugiés, celle des citoyens syriens au Liban et en Syrie », a indiqué M. Ali à l'issue de la rencontre.
« Les Syriens retournent tous les jours. La Syrie les accueille systématiquement à leur retour. Le gouvernement syrien est en train de leur assurer des zones résidentielles et des aides en territoire syrien, avec tous ses moyens, qui grandissent de jour en jour », a-t-il souligné, estimant que la solution sécuritaire adoptée par toutes les parties libanaises à Tripoli devrait servir de modèle en Syrie « pour dissuader certains milieux de recevoir des éléments armés et des extrémistes, qui constituent un danger pour eux, la Syrie et la sécurité de la région ».
Commentant les propos de M. Ali, le ministre Bassil a déclaré : « L'ambassadeur Ali est soucieux des citoyens syriens et l'ONU se soucie des réfugiés syriens, mais qui se soucie des citoyens libanais ? »
Signalons par ailleurs que le ministre du Travail, Sejaan Azzi (Kataëb), irrité par les propos tenus par le secrétaire général de la Coalition nationale syrienne (opposition), Badr Jamous, concernant « les pratiques racistes à l'encontre des réfugiés syriens au Liban », a répondu, dans un entretien à la chaîne al-Mayadeen : « Je ne reconnais pas ce personnage. Au lieu de parler du Liban, qu'il déploie ses efforts pour unifier l'opposition. Peut-être pourra-t-il faire gagner un kilomètre de plus à sa révolution sur le terrain, au lieu d'en perdre de jour en jour. »

Jusqu'à présent relégué au second plan derrière une multitude de questions politiques et sécuritaires, le dossier des réfugiés syriens est sans aucun doute appelé à prendre de plus en plus d'espace dans le débat politique dans les jours à venir ; surtout au lendemain du rapport publié jeudi par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, qui a confirmé que...

commentaires (3)

LE ALI OUBLIE QUE CE SONT LES TONNEAUX EXPLOSIFS ET L'AVIATION DU CHIMIQUE QUI NOUS LES ENVOIENT. SA7I7 QU'EST-CE QU'IL FOUT CELUI-LÀ CHEZ NOUS ?

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 50, le 05 avril 2014

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Commentaires (3)

  • LE ALI OUBLIE QUE CE SONT LES TONNEAUX EXPLOSIFS ET L'AVIATION DU CHIMIQUE QUI NOUS LES ENVOIENT. SA7I7 QU'EST-CE QU'IL FOUT CELUI-LÀ CHEZ NOUS ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 50, le 05 avril 2014

  • Commentant les propos de ce Äléh Äbdel etc. Äléh, le Béssîîîl a déclaré : "Äléh est soucieux des citoyens syriens." ! Collaborationnisme, quand tu le tiens !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 29, le 05 avril 2014

  • "Sacré" phalangiste, va ! Pakradonian a laissé des traces chez ces phalanges ! Sejëééén Azzéh, irrité par les propos tenus par le secrétaire général de la Coalition nationale syrienne (opposition), Badr Jamous, concernant « les pratiques racistes à l'encontre des réfugiés syriens au Liban », a répondu : « Je ne reconnais pas ce personnage. Au lieu de parler du Liban, qu'il déploie ses efforts pour unifier l'opposition. Peut-être pourra-t-il faire gagner un kilomètre de plus à sa révolution sur le terrain, au lieu d'en perdre de jour en jour. » ! Ainsi, ce phalangiste ne reconnait pas un personnage reconnu lui par presque le monde entier, mais continue par contre à reconnaitre le régime bääSSyrien Assassin et à "Collaborer" avec lui ! Au fait, au lieu de parler de la Syrie, que ce Séjëééén déploie ses efforts pour unifier ses Phalanges (Version 36 ?) et les Öüééétes. Peut- être pourra-t-il faire gagner un kilomètre de plus à sa "révolution Chréti(e)nne" sur le terrain, au lieu d'en perdre de jour en jour !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 25, le 05 avril 2014

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