Rechercher
Rechercher

À La Une - France

Hollande charge Valls de former un "gouvernement de combat" après une déroute électorale

Le président français s'engage à baisser les impôts.

Le président français François Hollande lors de son allocution télévisée. AFP PHOTO / POOL / PHILIPPE WOJAZER

Au lendemain d'une défaite historique de la gauche à des élections municipales, François Hollande a nommé lundi à la tête du gouvernement le "socialiste de droite" Manuel Valls, jusqu'alors ministre de l'Intérieur, en remplacement de Jean-Marc Ayrault.

Acculé, jusque dans son camp, à remanier son équipe et à réorienter sa politique, le président français s'est aussi engagé, dans une brève allocution télévisée, à baisser les impôts.

"J'ai entendu votre message, il est clair. Pas assez de changements et donc trop de lenteur. Pas assez d'emplois et donc trop de chômage. Pas assez de justice sociale et trop d'impôts", a dit le chef de l'Etat, au plus bas dans les sondages.

"J'ai confié à Manuel Valls la mission de conduire le gouvernement de la France. Ce sera une équipe resserrée, cohérente et soudée. Un gouvernement de combat", a-t-il promis. Son premier exécutif, qui aura duré moins de deux ans, comptait une quarantaine de ministres qui ont multiplié les couacs avec des prises de position divergentes sur une série de sujets.

Né à Barcelone et devenu français à 20 ans, tenant d'un socialisme à la Tony Blair, notamment en matière économique, qui l'a souvent placé en porte-à-faux avec son parti, M. Valls, 51 ans, est plus populaire à droite qu'à gauche.

Lors de sa dernière prise de parole dans la nuit de dimanche à lundi, il avait estimé que les Français avaient exprimé "une attente vive (...) et parfois de la colère", relevant qu'il s'agissait "bien d'une défaite locale et nationale pour la gauche et le gouvernement".

Peu après l'annonce de la nomination de Manuel Valls, les deux ministres écologistes sortants (Cécile Duflot au Logement et Pascal Canfin au Développement) ont annoncé dans un communiqué qu'ils ne participeraient pas au futur gouvernement de Manuel Valls, estimant que le choix de François Hollande n'était "pas la réponse adéquate aux problèmes des Français".

"Le limogeage" de Jean-Marc Ayrault "ne suffira pas à régler les problèmes" de la France, a réagi le patron de la première formation de droite (UMP), Jean-François Copé.
"C'est un changement de politique que les Français attendent et pas tant un mercato gouvernemental", a renchéri la chef du parti d'extrême droite Front National (FN), Marine Le Pen, dont la formation a marqué, lors des municipales dimanche, son ancrage dans le pays avec l'élection de onze maires.

 

 

 

Menace écologiste sur la majorité
Moins de deux ans après son accession au pouvoir en mai 2012 et à deux mois d'élections européennes qui s'annoncent au moins aussi périlleuses pour la majorité, le président français a essuyé à travers ce scrutin local une défaite personnelle.

Les électeurs de gauche lui ont fait défaut, une grande partie d'entre eux se réfugiant dans l'abstention, ne lui pardonnant pas son incapacité à faire baisser le chômage comme il s'y était engagé. Le nombre de demandeurs d'emplois a atteint en février le chiffre record de 3,34 millions.

A côté du projet de "pacte de responsabilité", qui doit permettre aux entreprises de réembaucher en échange d'une baisse de leurs charges, François Hollande a annoncé lundi "un pacte de solidarité" incluant "une diminution des impôts des Français" d'ici 2017 et "une baisse rapide des cotisations payées par les salariés" .

Plusieurs ténors de la gauche avaient réclamé ces derniers jours un changement d'orientation du président dans sa gestion. Il faut "changer de trajectoire" vers plus de "solidarité" envers les plus modestes, et "indiquer à nos partenaires européens que la politique d'austérité telle qu'elle est menée n'est plus supportable", avait ainsi estimé le député socialiste Jean-Christophe Cambadélis.

L'aile gauche du Parti socialiste a exprimé sa stupéfaction à l'annonce de la nomination de Manuel Valls. La décision de François Hollande est "précipitée", a jugé l'un des chefs de file de ce courant, Emmanuel Maurel.

"C'est plus que surprenant de prendre celui qui est le plus à droite au Parti socialiste", a aussi estimé la sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann, autre ténor de ce courant.

Chef de file des sénateurs écologistes, Jean-Vincent Placé a brandi de son côté la menace d'une rupture de la majorité, à laquelle participaient jusqu'à présent les écologistes avec Mme Duflot et M. Canfin.

En perdant lors des municipales au moins 155 villes de plus de 9.000 habitants - certaines à gauche depuis plus de 100 ans -, le camp socialiste a abandonné à la droite son statut de premier pouvoir local.

Alain Juppé, ancien ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, a estimé que cette "défaite cuisante" de la gauche mettait la droite "devant ses responsabilités" avec une obligation de préparer "l'alternance".
 

 

Lire aussi
Brigitte ma chérie, le billet d'Emilie SUEUR

La presse européenne s'inquiète de la percée de l'extrême droite aux municipales en France

L'horizon de 2017 se dégage pour Juppé

 

 

 

Au lendemain d'une défaite historique de la gauche à des élections municipales, François Hollande a nommé lundi à la tête du gouvernement le "socialiste de droite" Manuel Valls, jusqu'alors ministre de l'Intérieur, en remplacement de Jean-Marc Ayrault.
Acculé, jusque dans son camp, à remanier son équipe et à réorienter sa politique, le président français s'est aussi engagé, dans...
commentaires (12)

CORRECTION ! Merci : .... surtout en période de crises, "et de peur de voir arriver au Pouvoir la Vraie Gauche,....".

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

15 h 51, le 02 avril 2014

Tous les commentaires

Commentaires (12)

  • CORRECTION ! Merci : .... surtout en période de crises, "et de peur de voir arriver au Pouvoir la Vraie Gauche,....".

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 51, le 02 avril 2014

  • QUAND ? Où ? COMMENT ? CONTRE QUI ? LE COMBAT ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 05, le 01 avril 2014

  • Le pire choix pour une politique de gauche ! donc on va faire de la droite toute ? hollandouille n'a pas appris du plagiat de l'ump sur le FN qui l'a mené à sa perte , et voilà qu'il cherche à plagier l'ump qui a plagié le FN . On finit toujours par préférer l'original . Marine ton heure arrive , tu as tout pour toi .

    FRIK-A-FRAK

    20 h 46, le 31 mars 2014

  • De tous temps, surtout en période de crises, la Grande bourgeoisie financière ou économique remettait toujours le pouvoir ; pour se débiner et en même temps pour les enfoncer encore plus ; soit à cette Extrême-droite fascisante, soit aux "Moyens" Petits-bourgeois niais et puînés "socialos-traîtres" à la cause de la Véritable Gauche ! C'est historiquement.... et Scientifiquement vrai.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 58, le 31 mars 2014

  • 7AYIDLOU.. MANAK CHÉYFOU PRESSÉ ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 18, le 31 mars 2014

  • 2.000 milliards de dettes et pour rembourser cette somme, il faudra que chaque français verse 30.000€ FH enfume les français et je ne pense qu'il dispose de baguette magique à l'instar des fées pour sortir la France dans la situation qu'il a contribué à détruire par son incompétence Durant 2 ans il a laissé la situation se détériorer, plus intéressé de parcourir Paris la nuit, en scooter. Selon Glavany (ancien ministre socialiste) il travaille de 07h à 23h chaque jour ! Wouah ! Et de 23h01 à 6h59, devinez ou il va sur son scooter! Superman et Rambo sont des minables à côté de lui ! Je me demande pourquoi les médias diffuse ce genre d'information invraisemblable Comment peut-on travaillé tant dans le pays des 35h par semaine; ces 35h imposés par Martine Aubry et Ségolene Royal qui s'agitent aujourd'hui pour revenir au pouvoir !!!

    FAKHOURI

    14 h 12, le 31 mars 2014

  • RETENEZ BIEN CE NOM, ROBERT MENARD QUI VIENT D'ÊTRE ÉLU MAIRE À BÉSIERS UNE VILLE DE 70 000 HABITANTS SEULEMENT. LUI A BIEN COMPRIS LE JEU DES SIONISTES EN FRANCE. QU'IL N'Y A PLUS DE GAUCHE ET DE DROITE. LA FRANCE EST GOUVERNÉE PAR LES SIONISTES À GAUCHE ET À DROITE QUI N'ONT RIEN À FOUTRE DE LA GAUCHE ET LE DROITE CE QUI COMPTE C'EST ISRAEL ET C'EST TOUT.

    Gebran Eid

    13 h 08, le 31 mars 2014

  • On est en pleine mélasse... on mélange UMP et FN,ennemis mortels.On parle encore de gauche,alors qu'elle est à droite,et que le Cac lui embrasse les pieds pour ne pas dire autre chose...la "gauche " française a toujours fait les délices de la haute finance...c'était déjà le cas sous le décoré de la francisque,surnommé Tonton(macoute,vu les morts violentes qui ont accompagné son septennat,(Béregovoy,Pellat,Grossouvre,entre autres).C'est une vaste plaisanterie...de toute façon,ceux qui sont au pouvoir sont tous issus de la même pépinière...et vivent des ors de la république depuis des lustres...alors,on amuse le "peuple" avec les "réformes sociétales"...on lui promet des "libertés" en lui enlevant "la liberté"...celle de vivre décemment.Ce n'est pas du national socialisme,c'est pire...c'est du mono neurone socialisme...le degré zéro de l'intelligence.

    GEDEON Christian

    12 h 30, le 31 mars 2014

  • Ce n'est pas la faillite de Hollande...c'est la faillite de l'état d'esprit des socialistes français en général.Dogmatiques,imbus d'eux même,obsédés par des "réformes sociétales " dont les Français n'ont que foutre,avides d'honneurs et de prébendes.Tellement éloignés des préoccupations des "Français qui bossent",tellement sûrs de leur socle électoral de fonctionnaires,assimilés,et "monde de la culture",sans compter le vote immigré naturalisé,et les votes communautaires(ah,çà,ils adorent)...ben,cette fois ci,çà n'a pas marché du tout... et ils se réveillent avec un sacré mal de crâne.

    GEDEON Christian

    11 h 20, le 31 mars 2014

  • Il paraît que la Vraie Gauche doit redevenir assez forte pour contrôler et maîtriser ce Satané duo FN-UMP, les deux branches de cette tenaille Malsaine droitière qui menace perpétuellement cette française société devenue si chétive. Et elle aura fort à faire ! Déjà dans cette violence des échanges politiques en ce milieu de Droite malsain, on connaissait quelques aspects de cet univers étanche et froid dans lequel il n’est pas rare que l’on gagne…. sa vie! en perdant son âme. Eh bien, les revoici les compétiteurs en costume Cravate trois pièces, rétros-anciens modèles à chemise bleutée, animaux à sang-froid, lourdauds, imbus de leurs hypothétiques compétences. Et plus suffisants que nécessaires, quoique surtout à la signifiance plus qu’insignifiante ! Les revoici donc, s’auto-persuadant que la vraie politique de Droite "libérale" c’est d’accroître leur rituel autoritarisme, de s’adapter aux aléas des plus puissants qu’eux, cf. les milieux de la Finance ; et surtout d’inlassablement les Sains français de Gauche pourchasser : ce qui signifie brocarder, humilier, insulter ! Comment s’accommoder de la répulsion qu’impliquent souvent leurs challenges de Droite si imbibés de Malsanité ? Comment se débarrasser, vu que la Vraie Gauche est par eux menacée, de cette poire d’angoisse enfoncée dans la gorge, et qui étouffe les coups de gueule de ce Français de base supplicié sur l’autel de ces financiers si droitiers ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 00, le 31 mars 2014

  • La question est que est il seulement conscient de ce qui lui tombe sur la tête ? c'est pas en circulant de jeddah à tel aviv qu'il pourra donner aux français du pain du vin et du boursin ! Marine leur donne la leçon à suivre à ces suivistes de l'umps ...

    FRIK-A-FRAK

    10 h 47, le 31 mars 2014

  • La faillite socialiste hollandaise est validée ...et dire qu'il voulait s'occupé de nos affaires...!

    M.V.

    10 h 22, le 31 mars 2014

Retour en haut