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Liban - Patrimoine

La numérisation 3D haute résolution pour valoriser la mémoire du Liban

La Fondation Factum met à la disposition du Liban les équipements les plus performants pour permettre des relevés 3D et une documentation détaillée de bâtiments historiques et vestiges archéologiques.

De gauche à droite : Alexander Peck, Mac Dillon Scott, Rony Araiji, Raya Daouk et Yvonne Cochrane.

À l'initiative de Raya Daouk, présidente de l'Association pour la protection des sites et anciennes demeures (Apsad), la Fondation Factum, spécialisée dans l'application des technologies numériques à haute résolution pour la documentation en couleur et en trois dimensions du patrimoine, s'invite au Liban. L'objectif : enregistrer l'état des lieux, évaluer le degré et le type de risques et créer un dossier qui sera une référence précise pour la détection et la gestion des changements qui pourraient menacer l'intégrité de l'héritage historique.


La signature de l'accord de partenariat s'est déroulée au Musée national de Beyrouth au cours d'une conférence de presse conjointe donnée par le ministre de la Culture Rony Araiji, Raya Daouk, Mac Dillon Scott et Alexander Peck, qui ont expliqué aux médias l'ampleur et l'importance du projet. Étaient présents également lady Yvonne Cochrane et les membres de l'Apsad dont Nadim Souhaid, Asma Freiha, Dolly Khawam, Hani Zgheib, mais aussi Nabil Zaki Nassif, Oussama Kallab et l'archéologue de la DGA Assaad Seif.
À cette occasion, le ministre Araiji a remercié l'Apsad de ses efforts continus pour sauvegarder le patrimoine ainsi que la Fondation Factum pour la double mission qu'elle fournira gracieusement : l'enregistrement numérique à haute résolution du patrimoine archéologique et architectural du patrimoine libanais, ainsi que la formation et la mise en place d'une équipe d'experts locaux qui pourront, à l'avenir, manier cet outil pointu et poursuivre le travail. Le ministre devait aussi annoncer que les opérations débuteront sur le site de Nahr el-Kalb, en juin prochain. Et de conclure que le partenariat entre le ministère et les associations civiles est toujours possible et bienvenu tant qu'il s'inscrit dans un cadre d'intérêt général.

 

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Prenant la parole, Raya Daouk a rappelé que l'Apsad, première du genre fondée dans le monde arabe pour la préservation du patrimoine, célèbre cette année ses 54 ans. « Ses réalisations sont nombreuses, mais insuffisantes faute de budget. Nous n'avons tout simplement pas les moyens de nos ambitions », a souligné la présidente, ajoutant que « l'accord avec la Fondation Factum va toutefois nous permettre de concrétiser de grands projets. Car la technologie 3D grande résolution sera la pierre angulaire, la référence par excellence pour toute conservation ou restauration, puisqu'elle permettra d'améliorer la lisibilité et l'intégrité esthétique d'un bâtiment ou d'un vestige archéologique qui passe de génération en génération. Les données qui en résultent seront disponibles en cas de dégradation, de destruction ou de modification des objets, et éviteront les mauvaises interventions (...) ».


Pour sa part, Mac Dillon Scott a indiqué que « les comités de conservation et de préservation sont conscients de l'importance de l'enregistrement numérique à haute résolution pour obtenir un détail très précis. Les données accumulées permettent de constituer une documentation, de créer une archive numérique essentielle pour surveiller et étudier avec exactitude et ponctualité l'état des lieux et leur taux de dégradation. Les équipements sur mesure sont conçus pour obtenir des résultats optimaux d'enregistrement », a-t-il ajouté. La Fondation Factum dispose d'équipes d'artistes, de techniciens, d'ingénieurs, de logiciels – auteurs, architectes, restaurateurs et artisans dédiés à l'enregistrement numérique.

 

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La fondation travaille aujourd'hui avec des gouvernements, des institutions privées et des musées comme le Louvre (Paris), le Prado (Madrid), le Pergamon (Berlin), le Vatican, le British Museum (Londres), le Conseil suprême des antiquités (Égypte), la Fondazione Giorgio Cini (Venise) et The National Gallery (Londres). Mais aussi, aux USA, en Afrique du Nord et en Égypte, où elle est actuellement impliquée dans l'installation d'une réplique exacte de la tombe de Toutankhamon dans l'entrée de la vallée des Rois, Louxor. Tout récemment, la fondation a été introduite par Raya Daouk à al-Madina al-Mounawara, en Arabie saoudite.

 

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