Rechercher
Rechercher

À La Une - Diplomatie

Le sommet arabe pour une solution politique en Syrie

Le régime syrien critique la déclaration finale et assure que ses troupes n'arrêteront pas leur guerre contre les rebelles.

Le sommet arabe de Koweït n'a pas entendu l'appel de l'opposition syrienne à lui fournir des armes sophistiquées. AFP /YASSER AL-ZAYYAT

Les dirigeants arabes ont appelé mercredi, au terme de leur sommet à Koweït, à une solution politique en Syrie, alors que l'opposition leur demandait des armes sophistiquées dans sa guerre contre le régime du président Bachar el-Assad.

"Nous appelons à une solution politique à la crise syrienne sur la base de la déclaration de Genève-1", prévoyant l'instauration d'un pouvoir transitoire en Syrie, selon le communiqué final du sommet lu en séance de clôture. Cette déclaration de Genève, adoptée en juin 2012, doit permettre "une transition politique pour la reconstruction de l'Etat, la réalisation d'une entente nationale, de manière à préserver l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie", ajoutent les représentants des 22 membres de la Ligue arabe.

 

A l'ouverture du sommet, le chef de la Coalition de l'opposition syrienne, Ahmad Jabra, avait plaidé pour l'armement de la rébellion, en implorant les dirigeants arabes à "faire pression sur la communauté internationale afin qu'elle fournisse des armes sophistiquées aux combattants" de rébellion.

Un appel que l'Arabie saoudite, principal soutien de l'opposition, avait appuyé. Le prince héritier Salmane Ben Abdel Aziz, a estimé que "pour sortir de l'impasse en Syrie, il faut favoriser un changement des rapports de force sur le terrain, en apportant le soutien que mérite l'opposition".

L'émissaire international pour la Syrie Lakdhar Brahimi avait, quant à lui, répété la position de l'ONU, selon laquelle il n'y a pas de solution militaire au conflit, appelant à arrêter "le flot des armes en direction de toutes les parties". Cette position de l'ONU est perçue, notamment par Ryad, comme un signe d'indifférence de la communauté internationale face au drame syrien.

 

(Reportage : De jeunes réfugiés syriens font revivre Shakespeare dans le désert jordanien)

 

Mardi, le chef de l'État libanais, Michel Sleiman, avait, pour sa part, indiqué lors du sommet que le Liban privilégie la logique du dialogue en ce qui concerne la crise syrienne et encourage tous les efforts visant à trouver une solution politique et consensuelle loin de toute intervention militaire étrangère.

Évoquant la crise des réfugiés syriens au Liban, Michel Sleiman avait  exhorté les pays arabes à répartir leur grand nombre sur leurs propres territoires ou dans des régions sûres de la Syrie, évoquant la responsabilité humaine et internationale à leur égard. A la fin de son discours, le chef de l'État libanais avait été remercié par l'émir du Koweït qui l'a gratifié d'un lapsus assez remarqué l'appelant "Michel Aoun Sleiman".

 

Les dirigeants arabes ont également condamné les massacres perpétrés par les forces loyales au régime syrien. "Nous condamnons dans les termes les plus fermes les massacres et les tueries de masse commis par les forces du régime syrien contre une population désarmée", a dit Khaled al-Jarallah, secrétaire adjoint koweitien aux Affaires étrangères, lisant le communiqué final de la réunion de deux jours.

 

Peu après la fin du sommet, les autorités syriennes ont critiqué la déclaration finale, assurant que l'armée n'arrêtera pas sa guerre contre les rebelles, des "terroristes" qui ont "essuyé de nombreux échecs ces derniers mois", selon l'agence officielle Sana.

Depuis mars 2011, le conflit en Syrie, où une révolte pacifique s'est transformée en insurrection armée face à la répression menée par le régime, a fait plus de 146.000 morts et quelque 9 millions de réfugiés et déplacés.

Une conférence internationale, dite de Genève-2 et qui avait réuni pour la première fois des représentants du régime et de l'opposition, s'était terminée en février sur un échec. Elle devait lancer la mise en oeuvre du plan de Genève-1 qui prévoit de mettre en place un gouvernement de transition pour préparer une élection présidentielle mais ce document était resté muet sur le devenir du président Bachar el-Assad.

 

(Lire aussi : Alep, pivot d'une Syrie "viable" pour Bachar el-Assad)

 

Les chefs d'Etats arabes ont, par ailleurs, refusé mercredi, au terme du sommet, de reconnaître Israël comme un "Etat juif", condition posée par l'Etat hébreu pour parvenir à un accord de paix avec les Palestiniens. "Nous proclamons notre refus total et catégorique de reconnaître Israël comme un Etat juif", indique le communiqué final du sommet, rejetant sur Israël la responsabilité du blocage du processus de paix.

 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu insiste sur la reconnaissance par les Arabes de la judéité de l'Etat d'Israël. Il a fait de cette revendication un élément cardinal d'un accord de paix, assurant que la "racine du conflit" entre les deux peuples est le rejet arabe d'un Etat juif, et non l'occupation des Territoires palestiniens depuis 1967.

Mais les dirigeants palestiniens se refusent à ce qu'ils considèrent comme une capitulation sur ce qu'ils ont de plus sacré, le souvenir de la "Nakba" (catastrophe) des 760.000 Palestiniens forcés à l'exil en 1948 lors de la création d'Israël, et leur "droit au retour". Ils rappellent également qu'ils reconnaissent déjà l'Etat d'Israël depuis 1993 et que cette exigence n'a été présentée ni à l'Egypte ni à la Jordanie, les deux pays arabes signataires d'un traité de paix avec Israël.

 

Lire aussi
Après des revers, le régime mobilise des milliers de combattants à Lattaquié

 

Les dirigeants arabes ont appelé mercredi, au terme de leur sommet à Koweït, à une solution politique en Syrie, alors que l'opposition leur demandait des armes sophistiquées dans sa guerre contre le régime du président Bachar el-Assad.
"Nous appelons à une solution politique à la crise syrienne sur la base de la déclaration de Genève-1", prévoyant l'instauration d'un pouvoir...
commentaires (2)

L'ABRUTISSEMEBNT... OU IL TCHIRCHO7... À LEUR COMBLE ! DE PROMOT0-POURVOYEURS... À DES PROMO-VOYEURS !

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 43, le 26 mars 2014

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • L'ABRUTISSEMEBNT... OU IL TCHIRCHO7... À LEUR COMBLE ! DE PROMOT0-POURVOYEURS... À DES PROMO-VOYEURS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 43, le 26 mars 2014

  • Pas de solution politique en Syrie tant que le président Assad se sent toujours vainqueur .

    Sabbagha Antoine

    13 h 28, le 26 mars 2014

Retour en haut