Si le FN passe à Avignon, le festival n'aura "aucune autre solution" que de "partir"

Si le Front National l'emporte au deuxième tour des municipales à Avignon, le festival n'aura "aucune autre solution" que de "partir", a affirmé lundi sur France Info son directeur Olivier Py. "Je ne me vois pas travaillant avec une mairie Front National. Cela me semble tout à fait inimaginable. Donc je pense qu'il faudrait partir. Il n'y aurait aucune autre solution", a dit M. Py. "Je ne vois pas comment, d'ailleurs, le festival pourrait vivre, défendre ses idées qui sont des idées d'ouverture, d'accueil de l'autre. Je ne vois pas comment le festival pourrait vivre à Avignon avec une mairie Front national", a-t-il ajouté.

A Perpignan, Avignon, Forbach, Béziers, Fréjus, Tarascon, le FN de marine Le Pen est arrivé en tête du premier tour. Il est en mesure d'enregistrer d'autres victoires après celle d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) où Steeve Briois l'a emporté dimanche, permettant au parti de gagner pour la première fois une ville de plus de 10.000 habitants dès le premier tour. Au second tour, le parti devrait être présent dans plus d'une centaine de triangulaires.

A Avignon, Philippe Lottiaux (FN), déjouant les pronostics, est arrivé en tête dimanche soir. L'énarque de 47 ans, ancien directeur général des services de Patrick Balkany à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), devance avec 29,63% et 27 petites voix, la candidate socialiste Cécile Helle, qui recueille 29,54%. L'UMP Bernard Chaussegros obtient 20,91% des voix.

L'abstention record et la percée de l'extrême droite au premier tour des municipales dimanche en France claquent comme une sanction pour François Hollande et la gauche au pouvoir.