Brèves

Libye
Le sort d'un pétrolier nord-coréen incertain

Les autorités libyennes ont annoncé hier avoir arraisonné un pétrolier battant pavillon nord-coréen dans l'est libyen, avec à son bord une cargaison de pétrole « illégale » achetée aux rebelles qui bloquent depuis des mois les terminaux du pays. Mais un porte-parole des rebelles autonomistes, Ali al-Hassi, a démenti sur la chaîne Libya al-Ahrar l'information, affirmant que le navire était toujours sous leur contrôle au port d'al-Sedra.

Afghanistan
Les talibans déterminés à perturber la présidentielle

Les talibans afghans ont formulé ouvertement hier, pour la première fois, des menaces directes à l'encontre de la présidentielle prévue dans un mois. Ce scrutin est déterminant pour l'avenir du pays. « Nous avons ordonné à tous nos moudjahidines (combattants) d'utiliser toutes les forces à leur disposition pour perturber cette élection fantoche », ont déclaré les talibans dans un communiqué diffusé sur leur site Internet. Les rebelles préviennent également qu'ils viseront tous les « militants », « travailleurs » et autres personnels chargés d'organiser cette élection, dont le premier tour est prévu le 5 avril.

Yémen
El-Qaëda attaque un véhicule de l'armée

Des hommes armés ont attaqué hier un véhicule de l'armée dans le sud du Yémen, blessant six soldats, selon un responsable de la sécurité qui a imputé l'attaque au réseau el-Qaëda. Les hommes ont ouvert le feu sur ce véhicule à l'est de la ville côtière d'Ahwar, dans la province d'Abyane, avant de s'enfuir, a précisé ce responsable. Les attaques contre la police et l'armée se sont multipliées ces derniers mois au Yémen.

Terrorisme
Madrid commémore le 11 mars 2004

Dix ans après, l'Espagne commémore aujourd'hui les attentats à la bombe du 11 mars 2004, qui avaient fait 191 morts à Madrid et dans sa banlieue. Il est 7h40 ce matin-là lorsque dix bombes explosent en pleine heure de pointe, dans quatre trains bondés qui rejoignent la gare madrilène d'Atocha. Et alors que le gouvernement conservateur de José Maria Aznar désigne l'ETA, les attentats sont revendiqués le soir même par un groupe de la mouvance el-Qaëda. Le lendemain, plus de onze millions de personnes, un Espagnol sur quatre, descendent dans les rues pour manifester contre le terrorisme.
Dix ans plus tard, les Espagnols et parmi eux des centaines des victimes – les attentats ont fait près de 1 900 blessés – s'apprêtent à revivre cette journée. Les hommages ont commencé hier à l'opéra de Madrid, où 365 victimes ont été décorées, lors d'une cérémonie empreinte de solennité. Et ce matin, une messe sera célébrée à la cathédrale de la Almudena de Madrid, présidée par la famille royale, avant des hommages organisés par les associations de victimes.

Pakistan
62 enfants morts dans le désert de Thar, touché par la malnutrition

Au moins 62 enfants sont morts au cours des dernières semaines dans une région désertique du sud du Pakistan, où des milliers de personnes sont affaiblies par la malnutrition, ont annoncé hier les autorités.
Ces décès ont soulevé l'indignation et détourné hier l'attention des pourparlers entre les talibans et le gouvernement, le Premier ministre Nawaz Sharif et le leader du Parti du peuple pakistanais (opposition) Bilawal Bhutto-Zardari s'étant rendus hier dans les zones affectées. Les autorités locales ont annoncé avoir commencé à distribuer de l'aide alimentaire et initié une enquête sur ces décès survenus dans le désert de Thar, la bande de sable située à 300 kilomètres au nord-est de la métropole économique Karachi qui se prolonge jusqu'à la frontière indienne.

Femmes de réconfort
Le Japon ne reviendra pas sur ses « excuses »

Le Japon a annoncé hier qu'il n'a pas l'intention de revenir sur les excuses qu'il avait formulées en 1993 pour les « femmes de réconfort », ces Asiatiques enrôlées de force dans les bordels de l'armée impériale nippone pendant la Seconde Guerre mondiale. « Le gouvernement n'a pas l'intention de réviser la déclaration Kono », a déclaré le secrétaire général du gouvernement nippon Yoshihide Suga, en référence au nom d'un de ses prédécesseurs qui, en 1993, avait prononcé ces « excuses » et les « remords » du Japon. Apparemment Tokyo a fait machine arrière car le 27 février dernier, c'est le même M. Suga qui avait expliqué que les autorités allaient se pencher sur les témoignages de 16 Coréennes, d'anciennes « femmes de réconfort » dont les dépositions avaient précisément servi de base à ces excuses, laissant penser que Tokyo envisageait de revoir ses propos. Ce sujet qui empoisonne les relations de Tokyo avec Séoul a refait surface le mois dernier lorsque le nouveau président du groupe public japonais de radiotélévision NHK a déclaré que la prostitution forcée des femmes était « fréquente dans tous les pays en guerre », laissant penser qu'il voulait ainsi atténuer la responsabilité du Japon.