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Moyen Orient et Monde - Catastrophe aérienne

L’avion malaisien a disparu en vol et le mystère reste entier

Désintégration en vol de l'appareil ou terrorisme ? 239 passagers étaient à bord.

Un officier vietnamien et un journaliste observant la mer à bord d’un An-26 soviétique de l’armée vietnamienne à la recherche de l’avion disparu. Hoang Dinh Nam/AFP

Les enquêteurs qui travaillent sur la disparition du Boeing 777 de la compagnie Malaysian Airlines évoquent la possibilité d'une désintégration en vol de l'appareil, a-t-on appris hier de source proche de l'enquête à Kuala Lumpur. « Le fait que nous soyons toujours incapables de trouver des débris semble indiquer que l'appareil s'est probablement désintégré à environ 35 000 pieds », son altitude de croisière, a dit cette source.
Un avion de l'aéronavale vietnamienne a repéré en mer, au large de l'île de Tho Chu, un objet qui pourrait appartenir au Boeing disparu il y a plus de quarante heures avec 239 personnes à son bord, a annoncé l'Aviation civile du Vietnam sur son site Internet.
Il semblerait que ce qui a été repéré soit « deux objets brisés semblant appartenir à un avion », mais il faisait trop sombre pour avoir une certitude, et des navires de recherche vont être dépêchés sur place, au large des côtes sud du Vietnam, dans la matinée. Les recherches ont été étendues en mer de Chine méridionale, au large des côtes de la Malaisie et du Vietnam, où plusieurs traces suspectes ont été repérées, alors que l'enquête se focalise sur au moins deux passagers qui voyageaient sous une fausse identité.

Les deux passeports
Parallèlement, Interpol a confirmé hier qu'au moins deux passeports volés, un autrichien et un italien aux noms de Christian Kozel et Luigi Maraldi, avaient été utilisés par des passagers du vol MH 370. L'organisation précise dans un communiqué que les documents ont été respectivement volés en 2012 et 2013 en Thaïlande. Elle effectue actuellement des vérifications pour déterminer si d'autres passeports volés ont été utilisés pour cette liaison aérienne. Des agents du FBI ont été envoyés à Kuala Lumpur, « même si, à ce stade, il n'y a aucune preuve de terrorisme ». De plus, l'agence US de la sécurité dans les transports a annoncé avoir envoyé en Malaisie une équipe d'enquêteurs, accompagnés de conseillers techniques de Boeing.
Reconnaissant implicitement un défaut de sécurité à l'aéroport de Kuala Lumpur, où les deux passagers ont embarqué avec les passeports déclarés comme volés par leurs détenteurs, le Premier ministre malaisien Najib Razak a annoncé une révision des procédures de contrôle.
Selon la BBC, ces deux passagers suspects avaient acheté leurs billets ensemble et devaient poursuivre leur voyage vers l'Europe après une escale à Pékin, destination du vol MH370, ce qui leur avait évité d'avoir à demander un visa chinois et à se soumettre ainsi à des contrôles de sécurité supplémentaires.
Un employé d'une agence de voyages de la station balnéaire thaïlandaise de Pattaya a confirmé qu'elle avait bien vendu les deux billets d'avion aux deux hommes.
Le ministre malaisien des Transports a déclaré que les enquêteurs vérifiaient l'identité de deux autres passagers. « J'ai une liste de quatre noms. J'ai mobilisé nos services de renseignements et j'ai aussi sollicité l'aide des services de renseignements étrangers », dont le FBI américain, a dit Hishamuddin Hussein, qui détient aussi le portefeuille de la Défense.

Demi-tour ?
La piste terroriste n'est qu'une parmi d'autres, a-t-il insisté. « Nous examinons toutes les hypothèses. Ne brûlons pas les étapes. Notre priorité pour le moment est de trouver l'avion », a-t-il insisté.
Les conditions météorologiques semblaient bonnes et l'appareil n'a émis aucun signal de détresse avant de disparaître soudainement samedi matin une heure après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin.
Le chef de l'armée de l'air malaisienne, le général Rodzali Daud, a contribué hier à épaissir le mystère en déclarant que, selon les enregistrements radars, l'avion pourrait avoir fait demi-tour avant de disparaître et que la zone de recherche avait été élargie à la côte occidentale de la Malaisie. Mais le patron de la Malaysia Airlines, Ahmad Jauhari Yahya, a souligné que les systèmes d'alerte du Boeing auraient alors été déclenchés. « Quand il y a un demi-tour en vol, le pilote ne peut pas continuer comme prévu », a-t-il ajouté, notant que les autorités étaient « perplexes ».
Des navires de la marine vietnamienne patrouillent dans les eaux du golfe de Thaïlande à la recherche de débris. La Chine et les Philippines ont aussi déployé des navires, tandis que les États-Unis, les Philippines et Singapour ont envoyé des avions militaires participer aux recherches. Au total, une quarantaine de navires et 22 appareils participent aux opérations.

MH370-AF447
Parmi les 239 passagers figurent une majorité de Chinois (154) et des ressortissants de 13 autres pays, dont 38 Malaisiens, six Australiens, quatre Français et trois Américains.
Le dernier contact avec le vol MH370 a eu lieu à 120 milles nautiques au large de Kota Bharu, sur la côte orientale de la Malaisie continentale, près du golfe de Thaïlande, précise Malaysia Airlines, qui, en matière de sécurité, présente l'un des meilleurs bilans des compagnies de la région.
La disparition de l'appareil malaisien rappelle celle du vol 447 d'Air France qui assurait la liaison Rio de Janeiro-Paris le 1er juin 2009. L'Airbus A330 s'était abîmé dans l'Atlantique. De premiers débris ne furent retrouvés que deux jours plus tard. Si l'avion s'est abîmé en mer, il s'agirait de la catastrophe aérienne la plus meurtrière d'un avion de ligne depuis 2001, date de l'accident d'un Airbus A300 d'American Airlines qui avait fait 265 morts aux États-Unis.
(Sources : agences)

 

Les enquêteurs qui travaillent sur la disparition du Boeing 777 de la compagnie Malaysian Airlines évoquent la possibilité d'une désintégration en vol de l'appareil, a-t-on appris hier de source proche de l'enquête à Kuala Lumpur. « Le fait que nous soyons toujours incapables de trouver des débris semble indiquer que l'appareil s'est probablement désintégré à environ...

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