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Économie - Liban - Conférence

Le Forum économique libanais concentre les espoirs d’une reprise de la croissance

Au cours de l’inauguration du Forum économique libanais au Four Seasons de Beyrouth samedi dernier. Photo Dalati et Nohra

C'est dans un contexte politique incertain que s'est tenu samedi dernier le Forum économique libanais au Four Seasons de Beyrouth, rendez-vous annuel des représentants de tous les secteurs économiques, ministres, investisseurs, hommes d'affaires, et entrepreneurs libanais et arabes. L'évènement, organisé par le groupe al-Iktissad wal aamal et sous le parrainage du chef de l'État Michel Sleiman, a réuni plus de 500 personnes. Parmi les principaux intervenants, le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, le président des organismes économiques, Adnane Kassar, le président de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban (CCIAB), Mohammad Choucair, le président de l'Association des banques du Liban (ABL), François Bassil, le président de l'Autorité de développement des investissements au Liban (IDAL), Nabil Itani, et le président du groupe al-Iktissad wal aamal, Raouf Abou Zaki.
M. Sleiman a profité de l'événement pour annoncer « le lancement dans les prochains jours du plan de décentralisation administrative ». « Le temps est venu d'adopter des politiques économiques courageuses et censées, et de mettre en place des réformes qui nous permettent d'augmenter nos recettes et limiter nos dépenses », a affirmé le président de la République. Il a évoqué la nécessité de recourir à certains modes de privatisation pour améliorer la productivité des projets d'infrastructure, en adoptant la loi sur le partenariat public-privé (PPP) tant demandé par le secteur privé. M. Sleiman a également insisté sur la mise en place de règlementations encadrant les investissements locaux et étrangers, « afin de diversifier les activités et ne pas limiter les flux de capitaux vers les secteurs bancaire et immobilier ». « Pour y arriver, il faut un plan économique unique et global, qui prenne en compte le développement économique, social et éducatif, ainsi que la protection de l'environnement », a opiné le chef de l'État. M. Sleiman a insisté sur l'urgence « à respecter les délais constitutionnels et à dépasser les conflits d'intérêts politiques personnels afin de contribuer durablement au bien-être de tous les citoyens libanais ».

La crise syrienne pèse lourdement ...
« Notre sécurité, notre stabilité et notre économie ne sont plus en mesure de supporter davantage les conséquences du conflit syrien », a martelé pour sa part M. Kassar. « Selon les estimations de la Banque mondiale (BM), les pertes encourues pour le Liban se chiffrent à 7,5 milliards de dollars et les réfugiés syriens forment aujourd'hui plus d'un tiers de la population libanaise », a-t-il poursuivi. « Nous attendons beaucoup du nouveau gouvernement et de la déclaration ministérielle pour prendre des mesures rapides et radicales afin de sauver ce qui peut encore l'être », a ajouté M. Kassar. Même son de cloche du côté du président de la CCIAB. « En tant que représentants des organismes économiques et des propriétaires de commerces et d'industries, nous voyons depuis plusieurs années les indicateurs dégringoler, mais nous sommes aujourd'hui plus confiants que jamais que tous nos sacrifices finiront par payer », a-t-il souligné. Il a par ailleurs appelé à mettre en place une « déclaration économique, calquée sur les mêmes modèle et valeurs que la déclaration de Baabda ».

 

C'est dans un contexte politique incertain que s'est tenu samedi dernier le Forum économique libanais au Four Seasons de Beyrouth, rendez-vous annuel des représentants de tous les secteurs économiques, ministres, investisseurs, hommes d'affaires, et entrepreneurs libanais et arabes. L'évènement, organisé par le groupe al-Iktissad wal aamal et sous le parrainage du chef de l'État Michel...

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