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Lifestyle - Objets et histoire

Viva Verdi

Au XIXe siècle, l'Italie n'est qu'une péninsule morcelée en de nombreux États ou possessions : royaume de Piémont-Sardaigne, États pontificaux, royaume des Deux-Siciles, Bénévent, grand-duché de Toscane, Lombardie... Un grand nombre de ces États sont sous domination directe ou indirecte de l'empire d'Autriche. Le milieu du XIXe siècle voit naître le mouvement du Risorgimento, la « Renaissance », qui vise à unifier l'Italie et à s'affranchir de la domination autrichienne. En 1848, le roi de Sardaigne, Charles-Albert, abolit la monarchie absolue dans son royaume pour une monarchie constitutionnelle. C'est son fils, Victor-Emmanuel II de Savoie, qui lui succède en 1849, et les partisans de l'unité italienne militaient pour un regroupement autour de lui. L'Autriche et le Vatican réprimaient fermement les manifestations populaires dans les territoires de la péninsule placés sous leur administration. Les patriotes italiens affirmaient leur soutien au roi en inscrivant sur les murs le graffiti « Viva Verdi », qui n'est autre que l'acronyme de « Viva Vittorio Emanuele re d'Italia »... Mais aussi le nom de Giussepe Verdi. Issu d'un milieu modeste – son père était aubergiste à Roncole dans la province de Parme –, Verdi affiche des convictions libérales, plutôt républicaines et anticléricales. Cependant, à la victoire de Victor Emmanuel II et par amitié pour Cavour pour lequel il avait beaucoup d'estime, l'artiste se rallie à une Italie monarchique. Il participe à la vie politique de la jeune nation en devenant député au premier Parlement de Turin puis sénateur à vie en 1874. Son expression lyrique est fondée sur une idée de liberté, et ses opéras sont l'écho de la lutte menée par les Italiens pour se libérer du joug autrichien. Le thème de la « patrie opprimée » est omniprésent dans ses opéras, Macbeth –1847 – et principalement dans Nabucco –1842. Dans ce dernier, les Hébreux exilés chantent en chœur leur patrie perdue : « Oh patria mia si bella e perduta ! ». Ce « Va pensiero » devient le chant de ralliement des patriotes italiens et a même failli devenir l'hymne du pays. Giuseppe Verdi incarne mieux que n'importe quel homme politique les aspirations de la nation italienne entre 1840 et 1870. Ainsi, l'expression « Viva Verdi » avait une double signification, permettant ainsi aux activistes de passer outre le contrôle politique autrichien ou pontifical. La gloire du compositeur étant telle qu'il était difficile aux autorités de s'y opposer... Quelle « force du destin » ! ! !

Sources principales :
naxos.com
larousse.fr
imbd.com

Au XIXe siècle, l'Italie n'est qu'une péninsule morcelée en de nombreux États ou possessions : royaume de Piémont-Sardaigne, États pontificaux, royaume des Deux-Siciles, Bénévent, grand-duché de Toscane, Lombardie... Un grand nombre de ces États sont sous domination directe ou indirecte de l'empire d'Autriche. Le milieu du XIXe siècle voit naître le mouvement du...

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