Les autorités irakiennes ont interdit jeudi l'atterrissage à Bagdad d'un avion de la Middle East Airlines (MEA) qui avait décollé de Beyrouth sans le fils d'un ministre irakien qui ne s'était pas présenté à temps pour le vol, selon un communiqué de la compagnie nationale et l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
Dans les faits, le fils du ministre des Transports irakien Mehdi el-Amiri et son ami se sont présentés en retard à l'aéroport de Beyrouth. Après les appels d'usage aux passagers retardataires, conformément aux normes internationales, la MEA a décollé pour Bagdad avec six minutes de retard.
Vingt minutes après le décollage, le chef du bureau de la MEA à Bagdad a notifié l'équipage que les autorités irakiennes n'accorderaient pas d'autorisation d'atterrissage à la MEA si le fils du ministre ne se trouvait pas à bord.
L'avion a dû rebrousser chemin et le vol a été annulé. Il transportait 71 personnes.
A Bagdad, l'incident a suscité des réactions contrastées, le Premier ministre, Nouri al-Maliki, appelant à ce que soient licenciés ceux qui ont exigé le retour de l'avion, tandis que le ministère des Transports a nié toute responsabilité.
M. Maliki a exigé que "toutes les personnes responsables" du demi-tour de l'avion soient "licenciées", a annoncé son porte-parole à l'AFP.
Plus tôt, le porte-parole du ministère des Transports avait affirmé qu'il était "totalement faux" que l'avion ait fait demi-tour à cause du fils du ministre. Il a ajouté que MEA avait été informée avant le décollage que l'avion ne serait pas autorisé à atterrir pour des raisons de maintenance à l'aéroport de Bagdad, affirmant que c'est pour cela qu'il avait dû faire demi-tour.
Dans les faits, le fils du ministre des Transports...
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POURQUOI LE MINISTRE N'ENVOIE-T-IL PAS LE TAPIS DE SINDIBAD ? PUISQU'IL VIT ENCORE AU TEMPS DES MILLE ET UNE NUIT...
LA LIBRE EXPRESSION
13 h 57, le 07 mars 2014