Le député du Metn, Samy Gemayel, a pris fait et cause hier pour le chef de l'État, dans la polémique qui l'oppose au Hezbollah. « Nous mettons notre parti, nos députés et surtout nos ministres à la disposition du président de la République et du gouvernement », a affirmé le coordinateur du comité central du parti Kataëb, qui a dénoncé avec véhémence les critiques adressées au chef de l'État « contre ce qui reste de légalité aux institutions ».
Pour M. Gemayel, « la résistance a perdu sa légitimité aux yeux de la moitié des Libanais (...) elle ne fait plus l'unanimité. Nous refusons de légaliser cette résistance (à travers la déclaration ministérielle). Le Hezbollah ne peut dicter sa volonté à un gouvernement représentatif de toutes les composantes politiques du pays, et notamment à la moitié qui la rejette, alors que la déclaration de Baabda a été approuvé à l'unanimité ».
Pour M. Gemayel, le Hezbollah suit une voie telle qu'il participe à « l'effondrement des institutions ». Il est soupçonné de chercher à « vider toutes les institutions de leur vitalité » en s'en prenant à la tête de cet État.
M. Gemayel a admis qu'il sera « difficile » de rédiger une déclaration ministérielle commune.
Mais, a-t-il affirmé, nous ne sommes pas perdants, puisque grâce au gouvernement actuel, « le Hezbollah n'est plus à la tête de tous les ministères ». Si le gouvernement n'obtient pas la confiance, nous serons toujours gagnants, puisque ce sera « nous aussi » qui expédierons aussi les affaires courantes, et non plus le seul Hezbollah, a-t-il raisonné en substance.
Contre la loi du Hezb
M. Gemayel a relevé que, contrairement au Hezbollah, le parti Kataëb ne cherche pas à imposer quoi que ce soit ; et par exemple il ne souhaite pas que le gouvernement « appuie l'opposition syrienne », mais à être neutre dans le conflit, renvoyant l'examen de « la résistance » à la conférence de dialogue.
« Le parti Kataëb a toujours défendu la légalité et la logique de l'État et ne reculera pas sur ce point (...). Le problème, c'est à ceux qui ne tiennent pas parole à le résoudre », a-t-il dit.
« Le Hezbollah doit se convaincre qu'il ne peut imposer quoi que soit à quiconque, qu'il ne peut obliger les Libanais qui ne le veulent pas à se plier à ses volontés. Nous sommes libres et il est de notre droit d'être en désaccord avec lui . La gestion par le Hezbollah a monté contre lui la moitié des Libanais ; il en assume la responsabilité. »
commentaires (3)
TOUS LES VRAIS LIBANAIS DEVRAIENT EXPRIMER À HAUTE VOIX LEUR SOUTIEN AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ET À SON TRYPTIQUE CONSENSUEL. çA C'EST DU VRAI CONSENSUEL !
LA LIBRE EXPRESSION
14 h 05, le 04 mars 2014