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Liban - Sismologie

Liban : « Rien d’inquiétant » après les séismes au Nord et au Sud, selon le CNRS

Il n'y a pas de corrélation directe entre la météo, notamment l'hiver exceptionnellement chaud, et les tremblements de terre, assure le directeur du Centre de géophysique du CNRS.

Une carte des séismes enregistrés par le Centre de géophysique de Bhannès de 2006 à 2012. Elle donne une idée du nombre de séismes et de leur magnitude.

Entre dimanche et lundi, les Libanais ont ressenti deux tremblements de terre : l'un de 3,4 degrés sur l'échelle de Richter au Nord, dont l'épicentre se trouvait au Akkar, dans les environs de Halba, et le second de 3,5 degrés dans la région de Tyr, au sud de la zone qui a tant bougé en 2008 (provoquant des dégâts impressionnants dans le village de Srifa notamment). La proximité de ces deux événements dans le temps tout comme leur éloignement géographique (du nord au sud du pays) a suscité des questionnements.


En réalité, « ces deux événements sismiques isolés ne sont pas inquiétants », assure Alexandre Sursock, directeur du Centre de géophysique du Conseil national de la recherche scientifique (CNRS). Selon lui, la proximité temporelle n'est due qu'au hasard et la magnitude de l'ordre de 3 degrés ne justifie pas une attention particulière. « Nous enregistrons en moyenne deux tremblements de terre par jour, donc 700 à 800 par an, explique-t-il. Ces cinq dernières années, nous avons enregistré un millier de séismes de l'ordre de 3 degrés dans un périmètre de 200 par 200 kilomètres carrés, où se trouve le Liban. »
Et de poursuivre : « Le tremblement de terre au Nord a dû surprendre car ces événements sont moins communs dans cette partie du Liban, mais ce n'est pas inquiétant pour autant. Selon nos observations au Centre de Bhannès, nous ne constatons pas de crise sismique particulière (série de séismes en une période donnée) ni aucun autre événement étrange. »


Une question taraude le public libanais, excédé par un hiver exceptionnellement chaud et sec : existe-t-il une corrélation entre cette météo étrange et les séismes ? M. Sursock dément qu'il y ait une corrélation directe entre la météo quotidienne, notamment la chaleur et la sécheresse inhabituelles de cet hiver, et les événements sismiques. « On peut dire qu'une relation potentielle existerait entre la circulation des fluides dans les failles et ces petits tremblements de terre, ce qu'on appelle la sismicité de bas niveau, souligne-t-il. Cela n'a rien à voir avec la pluie ni avec la météo d'une saison particulière, ce sont des observations à bien plus long terme. Cela nous permet d'estimer qu'il existe une périodicité des séismes de faible magnitude, constatée non seulement au Liban mais ailleurs dans le monde. »

 

Des « marées terrestres »
Parlant de corrélations, M. Sursock en note une autre, moins connue celle-là. « Saviez-vous qu'il existe un lien entre les mouvements du Soleil et de la Lune et d'éventuels craquements de la terre ? dit-il. On les appelle les marées terrestres, elles sont comparables aux marées océaniques, parce que l'attraction du Soleil et de la Lune peut provoquer une déformation terrestre. La différence, c'est que les marées terrestres ont un impact beaucoup plus ténu. La montagne libanaise, jeune et très active, y est particulièrement sensible. »


Toutefois, aucune de ces observations ne devrait faire particulièrement craindre des événements sismiques majeurs, selon lui, même si ceux-ci ne sont pas absents de l'histoire de ce territoire. Tout comme il faudrait, selon l'expert, éviter la panique à la moindre secousse, surtout celles qui ne causent ni dégâts ni frayeur particulière au moment même.

 

 

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commentaires (1)

Un malheur n'arrive jamais seul . Heureusement que ces séismes au Nord et au Sud ne sont pas dangereux .

Sabbagha Antoine

08 h 13, le 26 février 2014

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Commentaires (1)

  • Un malheur n'arrive jamais seul . Heureusement que ces séismes au Nord et au Sud ne sont pas dangereux .

    Sabbagha Antoine

    08 h 13, le 26 février 2014

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