L'annonce tant attendue aujourd'hui de la formation du gouvernement de Tammam Salam n'aurait finalement pas lieu. Un nouvel obstacle aurait surgi à la dernière minute avec le rejet du 8 Mars du nom de l'ancien directeur des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Achraf Rifi, avancé par le Courant du Futur pour le poste de ministre de l'Intérieur.
Le 8 Mars considère en effet que le général Rifi, connu pour ses positions hostiles au Hezbollah, est une personnalité "inacceptable" à l'Intérieur. La chaîne du Hezbollah, al-Manar, a indiqué que le président du Parlement Nabih Berry avait affirmé au Premier ministre désigné Salam qu'il était "impossible d'accepter le nom proposé pour le portefeuille de l'Intérieur".
Selon la chaîne al-Jadeed, il n'y aura donc pas d'annonce de gouvernement aujourd'hui.
Des sources du Courant du futur ont révélé à la LBCI qu'une mouture complète du gouvernement, incluant le nom d'Achraf Rifi, avait été acceptée par tous les partis, mais que le nom de l'ancien chef des FSI a été rejeté par le Hezbollah lorsque la composition du gouvernement lui a été présentée.
Pourtant, tout avait été mis en place pour l'annonce du gouvernement après plus de 11 mois de tractations laborieuses entre les différents protagonistes. Jeudi soir, l'optimisme était à son comble. Les services de Tammam Salam ayant même convié les journalistes à se rendre ce matin au palais présidentiel de Baabda d'où devait être annoncée la formation du Cabinet.
Des sources informées des contacts en cours avaient indiqué à L'Orient-Le Jour que l'annonce du gouvernement aurait lieu "à 90%" ce matin, à quelques heures du départ pour un voyage à l'étranger d'une dizaine de jours du président de la Chambre, Nabih Berry.
Les 10% qui restaient à régler touchaient à l'attribution du ministère des Travaux publics et des Transports, celui-là même que les aounistes déclinaient dédaigneusement il y a quelques jours, sous prétexte qu'il s'agirait d'un "ministère en faillite". Jeudi soir, Rabieh semblait avoir changé d'avis à ce sujet et semblait vouloir que ce portefeuille tombe dans l'escarcelle du CPL, plus précisément dans celle de Gebran Bassil lui-même. Problème, Mais M. Berry – encore lui – ne l'entendrait guère de cette oreille, ce ministère étant censé revenir, cette fois-ci, à l'un de ses proches, au même titre que les Finances. En échange a donc été proposé à M. Bassil l'Éducation et l'Enseignement supérieur, ce qui ne semblait pas du goût de ce dernier. On en était là hier soir.
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Et même lorsqu'il a vu enfin le jour, de multiples d'autres obstacles persisteront !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
15 h 37, le 15 février 2014