Les Iles Marshall ont renoncé à la nomination comme ambassadeur à l'Unesco d'un ex-général libanais, Jamil Sayyed, écroué pendant quatre ans après le meurtre en 2005 du Premier ministre libanais Rafic Hariri, a-t-on appris mercredi de source diplomatique.
"Le gouvernement des Iles Marshall a informé l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) ainsi que la France en tant que pays hôte qu'il renonçait à présenter M. Sayyed comme leur ambassadeur auprès de l'Unesco", a indiqué à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat.
Interrogé par Lorientlejour.com, Akram Azouri, l'avocat de Jamil Sayyed, a indiqué ne pas être au courant d'une décision de ce type et a ajouté que le processus de nomination se fait directement entre l'Unesco et les Iles Marshall, M. Sayyed n'étant que notifié de la décision finale.
La décision de nommer l'ex-général libanais à l'Unesco, dont le siège est à Paris, avait été révélée lundi par le quotidien français Le Figaro. Grâce à l'immunité diplomatique dont il disposerait, l'ancien maître espion éviterait ainsi d'éventuelles poursuites du Tribunal spécial sur le Liban (TSL), notait le quotidien. Une affirmation démentie par l'avocat de l'ancien général.
Jamil Sayyed affirme avoir été détenu arbitrairement de 2005 à 2009 à la suite de dénonciations calomnieuses dans l'affaire Hariri. Premier ministre libanais jusqu'à sa démission en octobre 2004, Rafic Hariri se rendait à son domicile le 14 février 2005 lorsqu'une explosion, équivalente à celle de 2,5 tonnes de TNT l'a projeté hors de son véhicule blindé, faisant 22 autres morts et 226 blessés.
Si l'attentat avait d'abord été attribué aux généraux libanais pro-syriens, le Tribunal spécial pour le Liban a, en 2011, délivré des mandats d'arrêt contre quatre suspects, membres du Hezbollah, soutenu par la Syrie et l'Iran, et qui a rejeté toute paternité de l'attentat.
Mustafa Badreddine et Salim Ayyash sont accusés d'avoir préparé et exécuté l'attaque. Hussein Oneissi et Assad Sabra sont accusés d'avoir fait parvenir à la chaîne d'information télévisée Al-Jazeera une fausse cassette vidéo pour revendiquer le crime au nom d'un groupe fictif. Le procès par contumace de ces quatre hommes s'est ouvert à la mi-janvier à La Haye.
Lire aussi
"Le gouvernement des Iles Marshall a informé l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la...
commentaires (6)
ET L'ATOLL EST HABITÉE D'IGUANAS ET DE TORTUES QUI VEULENT ÊTRE REPRÉSENTÉES...
LA LIBRE EXPRESSION
09 h 25, le 13 février 2014