Le gouvernement vient de décider de révoquer d'ici la fin de l'année la licence aux quelque 5.000 établissements, restaurants et cafés, qui proposent à leurs clients le narguilé, dont l'usage est solidement ancré dans les traditions du royaume.
Fumeurs et gérants de cafés fulminent contre cette décision qui met en cause un style de vie mais aussi une industrie qui pèse environ 1,5 md USD et emploie 12.000 personnes. "Des milliers de personnes vont perdre leur emploi", avertit Emran Torsha, qui dirige un café très fréquenté du centre d'Amman, le Jafra, où près de 2.000 clients s'attablent quotidiennement, dont la moitié pour fumer.
Le ministre du Tourisme Nidal Qatamin a appelé à "appliquer l'interdiction graduellement, en prenant en considération les enjeux commerciaux". Mais le ministre de la Santé Ali Hiasat est déterminé à débarrasser la Jordanie du narguilé d'ici la fin de l'année.
Les autorités ont commencé à faire appliquer la loi contre le tabac en 2010, deux ans après qu'elle ait été votée. Mais elle reste largement ignorée, y compris dans des locaux du gouvernement et des espaces publics tels qu'hôpitaux et écoles. La loi prévoit jusqu'à un mois de prison ou une amende de 21 à 35 dollars (16 à 26 euros). Une peine qui peut être alourdie à 6 mois de prison et 1.400 USD d'amende en cas d'infraction dans un jardin d'enfants par exemple.
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