Le procureur de la République près le tribunal militaire, Sakr Sakr, a engagé des poursuites, hier, contre Omar Ibrahim el-Atrache, soupçonné d'avoir fait entrer deux voitures piégées dans la banlieue sud de Beyrouth. Il a aussi engagé des poursuites contre douze autres individus en cavale et de nationalités libanaise, syrienne et palestinienne, et cela pour appartenance à des organisations terroristes et pour avoir préparé des voitures piégées et des ceintures explosives.
Atrache avait été interrogé par les services de renseignements de l'armée. Selon un communiqué publié par la troupe, « Atrache, alias Abou Omar, a avoué avoir fait parvenir jusqu'à Beyrouth des voitures piégées. Les véhicules lui avaient été remis par un Syrien connu sous le pseudonyme d'Abou Khaled. Atrache, à son tour, remettait les voitures à Naïm Abbas ».
Omar el-Atrache avait été arrêté le 22 janvier. Il était soupçonné d'entretenir des liens avec des terroristes à l'intérieur de la Syrie et d'avoir mis en place une cellule terroriste au Liban regroupant des Libanais, des Syriens et des Palestiniens.
L'armée souligne dans son communiqué que « Omar el-Atrache a avoué entretenir des liens avec les hors-la-loi Omar Ibrahim Saleh alias Abou Farouk, Naïm Abbas et Ahmad Taha, ainsi que d'autres appartenant aux brigades Abdallah Azzam, à Daech et au Front al-Nosra ».
Il a également avoué avoir transporté des grenades à main, des ceintures explosives et d'autres armes et munitions. Il a reconnu avoir eu à bord des voitures, qu'il a conduites jusqu'à Beyrouth, deux kamikazes portant des ceintures explosives. Ils ont été tués ensuite aux barrages du fleuve Awali et de Majdelioun, au Liban-Sud.
« Omar el-Atrache a également reconnu avoir transporté des kamikazes de diverses nationalités arabes vers le territoire syrien et les avoir conduits au Front al-Nosra. Il a aussi ramené de Syrie quatre roquettes qui ont été tirées le 22 août 2013, à partir de Hoch, vers les territoires occupés », souligne le texte de l'armée libanaise.
Omar el-Atrache est originaire de la localité de Ersal dans la Békaa, qui abrite des dizaines de milliers de réfugiés syriens.
Dans un entretien avec al-Markaziya, le président du conseil municipal de Ersal, Ali Houjeiri, a indiqué : « Nous dénonçons tout individu impliqué dans des attentats, et cela qu'il soit de Ersal ou de la banlieue sud de Beyrouth. Si cheikh Omar el-Atrache est impliqué dans les attentats, nous voulons qu'il soit jugé ; dans le cas contraire, il faudra le libérer. »
À la question de savoir pourquoi toutes les voitures piégées passent par Ersal, il a noté : « C'est parce qu'il n'existe aucun contrôle à la frontière. Nous avons informé l'État que nous avons intercepté des voitures volées, mais en tant que municipalité, nous manquons de capacité. »
De leur côté, les habitants de Ersal ont publié un communiqué appelant « l'armée à se déployer à la frontière afin de préserver la souveraineté du Liban ». Ils ont également invité « les autorités à sécuriser la route qui mène de la Békaa, notamment au niveau de Laboué, jusqu'à la localité de Ersal ».
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commentaires (3)
Bravo toujours pour l'armée libanaise de découvrir l'auteur des crimes , mais elle devra aussi se déployer à la frontière afin de préserver la souveraineté du Liban .
Sabbagha Antoine
15 h 56, le 31 janvier 2014