Le Premier ministre libanais désigné a menacé de nommer un nouveau cabinet sans y inclure le Hezbollah à moins que le mouvement chiite n'accepte son projet de gouvernement, rapporte vendredi un haut responsable politique interrogé par Reuters.
Le Liban est sans gouvernement effectif depuis la démission en mars 2013 de Najib Mikati, à la suite d'importantes dissensions politiques exacerbées par les divisions confessionnelles liées à la guerre en Syrie voisine. Tammam Salam a relancé les négociations pour tenter de former un gouvernement afin de tenter de sortir le pays de l'impasse politique où il se trouve.
"Le Premier ministre Salam nous a dit qu'il ne pouvait pas les attendre plus longtemps. Encore deux ou trois jours, et ensuite, il a annoncé qu'il formerait un gouvernement sans eux", a déclaré un haut responsable présent lors des pourparlers entre Tammam Salam et le Hezbollah.
Selon ce responsable, la volonté des chrétiens du Courant patriotique libre de Michel Aoun de maintenir l'ancien ministre de l'Energie Gebran Bassil à son poste dans le futur gouvernement est le principal obstacle aux négociations.
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