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À La Une - France

Affaire Dassault : de nouvelles révélations étoffent la piste libanaise

Selon Libération, les magistrats ont mis au jour une nouvelle opération financière troublante réalisée par le sénateur UMP au Liban.

Le sénateur Serge Dassault. Photo AFP

De nouveaux éléments ont été dévoilés mercredi par le quotidien Libération sur les enquêtes en cours en lien avec le sénateur français Serge Dassault (UMP). En plus de l'affaire des achats présumés de voix dans les cités sensibles de de Corbeil-Essonnes (Essonne), une autre instruction est en cours sur une tentative d'assassinat dont est accusé Younès Bounouara, présenté comme un intermédiaire de l'ancien maire. Dans ce dossier, Serge Dassault, qui se dit totalement étranger à cette tentative d'assassinat, est pour le moment témoin assisté.

L'industriel de 88 ans, propriétaire du groupe aéronautique Dassault Aviation, a dit en décembre au Journal du dimanche être victime de "chantage et de racket" de la part de certains intermédiaires de Corbeil-Essonnes. Il a expliqué avoir versé deux millions d'euros à Younès Bounouara et à ses associés, qui l'avaient aidé à s'implanter dans la commune, pour des investissements en Algérie. Il a précisé que cette somme provenait du Liban, où il possédait de l'argent de manière "tout à fait légale et officielle".

Dans son édition de mercredi, Libération "les juges d'instruction parisiens Serge Tournaire et Guillaume Daïeff, ont mis au jour une nouvelle opération financière troublante réalisée par l'avionneur au Liban". Selon le quotidien français, "de sources proches du dossier, Serge Dassault a effectué en 2011 un versement de 18 millions d'euros à une société libanaise qu'il contrôle, batisée Iskandia. Officiellement, cet argent devait servir à l'achat d'un jet d'affaires Falcon, fabriqué par Dassault Aviation. Mais sur ces 18 millions, les juges ont pu établir que 3 millions d'euros ont au final été versés via le Liban à des habitants de Corbeil-Essonnes, et que la majorité de ces fonds a été retiré en liquide par les bénéficiaires."

"Cette découverte vient conforter la piste libanaise, examinée depuis plusieurs mois par les juges", assure le journal. Selon l'enquête publiée dans Libération, M. Dassault aurait également donné, toujours au pays du Cèdre, 1,2 million d'euros à Mamadou Kébé, qui dit avoir été l'un des agents électoraux de Serge Dassault et Jean-Pierre Bechter, un de ses proches collaborateurs.

Selon l'industriel, le don à M. Kébé, a été versé pour qu'il cesse de le "harceler". L'intéressé a été mis en examen pour "tentative d'extorsion de fonds" et "appels téléphoniques malveillants" passés à plusieurs membres de la famille, toujours selon Libération. Serge Dassault affirme qu'ils n'a jamais acheté de voix. Et que les nombreux dons qu'il a effectués à ses ex-administrés ont été notariés et déclarés au fisc, en toute légalité.

Parallèlement, le bureau du Sénat a refusé mercredi de lever l'immunité de Serge Dassault dans le cadre de l'enquête sur des achats présumés de voix dans la ville de Corbeil-Essonnes, malgré l'avis favorable du parquet. "Le bureau du Sénat(...) a rejeté, par 13 voix contre 12, et une abstention, la demande portant sur la possibilité d'un placement en garde à vue", a annoncé le bureau de la haute assemblée dans un communiqué.

Une levée de l'immunité parlementaire du sénateur UMP devait permettre aux magistrats du pôle financier de Paris de placer l'élu en garde à vue et de procéder à des perquisitions dans ses locaux.

 

De nouveaux éléments ont été dévoilés mercredi par le quotidien Libération sur les enquêtes en cours en lien avec le sénateur français Serge Dassault (UMP). En plus de l'affaire des achats présumés de voix dans les cités sensibles de de Corbeil-Essonnes (Essonne), une autre instruction est en cours sur une tentative d'assassinat dont est accusé Younès Bounouara,...

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