Le Hezbollah dénonce une exploitation politique de l’assassinat de Chatah

Au sein du Hezbollah, c'est le même discours qui s'est tenu hier : le 14 Mars exploite le sang de Mohammad Chatah afin d'obtenir des acquis politiques et met ainsi en danger la stabilité du pays.
« Nous appelons inlassablement au dialogue et à la réconciliation nationale et nous obtenons pour seule réponse de la provocation, des refus et des prétextes qui montrent qu'ils sont prêts à réagir favorablement seulement s'ils détiennent le pouvoir », a accusé le député Mohammad Raad, en estimant que « les discours provocateurs mesquins se sont intensifiés avec l'assassinat de l'ancien ministre, ce qui a pour effet d'exacerber les divisions ».
Le vice-président du Conseil exécutif du Hezbollah, cheikh Nabil Kaouk, a pour sa part dénoncé « l'immoralité du 14 Mars qui exploite le sang de ses martyrs afin de nous pousser à faire des concessions au niveau du gouvernement », avant d'accuser l'Arabie saoudite, mais sans la nommer, d'encourager la partie adverse à ne pas négocier une entente avec le 8 Mars.
Le même discours a été tenu par le député Hassan Fadlallah qui a en outre reproché au 14 Mars d'accuser gratuitement le Hezbollah d'être derrière les assassinats politiques.
Les trois ont insisté sur le fait que le parti de Dieu ne renoncera pas à un gouvernement d'union nationale, alors que le quotidien syrien as-Saoura accusait le 14 Mars de pratiquer « le terrorisme ».