L'Alliance du 14 Mars lors de la conférence, "Le vivre-ensemble dans le Nord, une responsabilité nationale commune", dimanche à Tripoli. Photo an-Nahar.
Le 14 Mars a appelé dimanche à une réconciliation nationale à Tripoli comme celle qui a eu lieu dans la Montagne (entre chrétiens et druzes, ndlr). Selon le communiqué final de la conférence de l'Alliance du 14 Mars tenue dans la capitale du Liban-Nord et lu par son secrétaire général, Farès Souhaid, cette réconciliation consiste, entre autres mesures, à compenser financièrement les dommages causés aux victimes des combats (entre les quartiers rivaux de Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen), cependant après le rétablissement de la sécurité dans la ville.
Le texte appelle à "l'application de la justice, à commencer par la poursuite et l'arrestation des exécutants et instigateurs du double-attentat contre deux mosquées à Tripoli (en août dernier) ainsi que tous les criminels accusés d'avoir tué et attaqué les gens."
Le 14 Mars appelle en outre à interdire le port d'armes et à soutenir les forces de sécurité et l’armée, financièrement, politiquement et moralement, afin qu'ils rétablissent la stabilité à Tripoli, sans usage excessif de la force".
L'Alliance appelle enfin à reconstruire les ponts de la confiance entre l'Etat et les Tripolitains et à mettre un plan pour le développement économique et social (de la ville) ainsi que de donner la possibilités à certains combattants d'intégrer les forces légales que ce soit l'armée ou les FSI.
Siniora et "les extrêmismes" chiites et sunnites
Avant ce communiqué final, l'ancien Premier ministre et député de Saïda, Fouad Siniora, avait ouvert la conférence "Le vivre-ensemble dans le Nord, une responsabilité nationale commune", par une attaque virulente contre le Hezbollah, l'accusant de par son intervention armée contre la rébellion en Syrie d'être devenu "une force d'occupation et de répression", l'invitant à se désengager "de cette initiative aventureuse" afin de réintégrer le giron national libanais.
Il a également appelé à la formation d'un "gouvernement de salut national" capable d'instaurer le dialogue entre tous les Libanais.
M. Siniora a en outre vivement condamné à la fois "l'extrémisme de certaines parties chiites porteurs de tous les dangers" ainsi que "l'extrémisme sunnite takfiri vecteur d'actes innommables". Il a appelé à préserver la coexistence, la liberté et la démocratie et à soutenir le Liban, patrie définitive arabe d'identité et d'appartenance. "Non à un Liban perse, américain ou européen", a-t-il martelé.
L'ancien Premier ministre a réclamé par ailleurs "la libération immédiate de nos sœurs moniales enlevées en Syrie et nos frères évêques qui ont subi le même sort".
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commentaires (4)
Oulà....c'est jamais bon signe quand on se met à parler de frères et de sœurs...faudrait aussi demander aux mêmes de se barrer de Maaloula,d'arrêter de saccager les églises et tutti quanti...
GEDEON Christian
19 h 13, le 16 décembre 2013