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Damas fustige les ingérences des pays du Golfe dans le conflit.

Après une offensive du Front islamique, Washington suspend son aide non létale pour le nord du pays.

A Alep, bataille de boules de neige entre rebelles syriens. REUTERS/Ammar Abdullah

Les monarchies arabes du Golfe ont réclamé mercredi, dans un communiqué publié au terme de leur sommet annuel à Koweït, le retrait de "toutes les forces étrangères" de Syrie dans une allusion aux combattants du mouvement Hezbollah libanais et des conseillers de l'Iran qui soutiennent le régime de Bachar el-Assad. Des jihadistes étrangers sont également engagés dans les combats contre le régime de Bachar el-Assad.

 

Damas n'a pas tardé à réagir, fustigeant les ingérences des pays du Golfe. "Les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) soutiennent et pratiquent le terrorisme (...) en finançant (les rebelles) et en (leur) fournissant des armes (...), prouvant l'implication de certains gouvernements dans le terrorisme international organisé", a indiqué le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé par la télévision d'Etat. S'en prenant violemment notamment à Ryad, le ministère syrien a affirmé que "ceux qui ont participé aujourd'hui au sommet au Koweït, et à leur tête le régime saoudien, contribuent en grande partie au meurtre des syriens, à la destruction de l'Etat. Leur tristesse à l'égard de la souffrance du peuple syrien n'est que larmes de crocodile".

Des combattants du Hezbollah et des milices chiites irakienne soutiennent notamment, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les soldats d'Assad dans la bataille que se livrent régime et opposition dans la région de Qalamoun, au nord de Damas. Une bataille dans laquelle le régime a enregistré d'importantes avancées. Mardi, ses forces ont violemment bombardé la périphérie de Yabroud, dernier bastion important des rebelles dans cette région. Début décembre, douze religieuses d'un couvent de la ville chrétienne de Maaloula, située près de Yabroud et à 55 km au nord de Damas, avaient été conduites à Yabroud par des rebelles, accusés par le régime de vouloir en faire des "boucliers humains".
La prise de la région de Qalamoun, à la lisière du Liban, permettrait au régime de s'assurer une continuité territoriale sous son contrôle entre les provinces de Damas et de Homs.


Dans leur communiqué, les dirigeants des six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) affirment en outre que "les piliers du régime qui ont le sang du peuple syrien sur leurs mains ne doivent avoir aucun rôle dans le gouvernement de transition et l'avenir politique de la Syrie".

Les pays du CCG, conduits par l'Arabie saoudite qui soutient fermement la rébellion syrienne contre le régime de Bachar el-Assad, ont apporté leur soutien à une participation de l'opposition à la conférence internationale de paix sur la Syrie, dite Genève 2, prévue le 22 janvier. Dans leur communiqué, les dirigeants arabes du Golfe annoncent "soutenir la décision des forces de la révolution et de l'opposition syriennes, représentants légitimes du peuple syrien, à participer à la conférence de Genève 2".

 

(Lire aussi : Les pays du Golfe saluent la "nouvelle orientation" de l'Iran)

 

Cette conférence, appelée à réunir représentants du régime de Damas et de l'opposition pour un règlement politique du conflit, doit aboutir "à la formation d'un gouvernement de transition doté de pleins pouvoirs conformément à la déclaration de Genève-1", adoptée en juin 2012, précise le communiqué.

 

Les pays du CCG n'ont pas toutefois évoqué les difficultés internes de l'opposition syrienne, traversée par des conflits et la montée des extrémistes qui commence à inquiéter l'Occident.

Preuve de cette inquiétude, Washington a suspendu son aide non létale pour le nord de la syrie après la prise de contrôle, samedi, par des combattants du Front islamique, d'installations de l'Armée syrienne libre (ASL), chapeautée par l'opposition syrienne, a-t-on appris auprès de l'ambassade des Etats-Unis à Ankara.
"A cause de cette situation, les Etats-Unis ont suspendu toute fourniture d'assistance non létale vers le nord de la Syrie", a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'ambassade, T.J. Grubisha.
M. Grubisha a toutefois précisé que l'assistance purement humanitaire n'était pas remise en cause par cette décision, car distribuée par le biais d'organisations internationales et non-gouvernementales.

Les Etats-Unis livrent de l'aide dite non létale, notamment des radios et des véhicules, aux seuls rebelles de l'ASL, par crainte de la voir tomber entre les mains des groupes jihadistes qui combattent le régime de Damas.


Les tensions sont montées entre le Front islamique, créé le 22 novembre par la fusion de sept groupes islamistes, et l'Armée syrienne libre (ASL), la coalition rebelle chapeautée par l'opposition en exil appuyée par l'Occident, bien que les deux camps luttent pour la chute du régime de Bachar el-Assad.
Le Front islamique s'était emparé samedi de dépôts d'armes appartenant à d'autres groupes rebelles près de Bab el-Hawa, à la frontière avec la Turquie.


Le passage de Bab el-Hawa est géré par plusieurs formations rebelles du côté syrien, et plusieurs d'entre elles disposent d'un siège près de ce point frontalier.

 

Depuis que la révolte contre le régime syrien, au départ pacifique, s'est militarisée face à une féroce répression, déserteurs et civils ayant pris les armes se sont regroupés sous l'ombrelle de l'ASL avant que des groupes, notamment islamistes, ne commencent progressivement à agir de manière indépendante. La donne s'est compliquée davantage avec la montée en puissance de groupes jihadistes qui, tout en combattant également le régime d'Assad, se sont engagés dans des luttes et règlements de compte avec les autres groupes rebelles.


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Les monarchies arabes du Golfe ont réclamé mercredi, dans un communiqué publié au terme de leur sommet annuel à Koweït, le retrait de "toutes les forces étrangères" de Syrie dans une allusion aux combattants du mouvement Hezbollah libanais et des conseillers de l'Iran qui soutiennent le régime de Bachar el-Assad. Des jihadistes étrangers sont également engagés dans les...

commentaires (4)

Leur Fin Moche est toute proche à ces.... Satanés bääSSyriens !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

04 h 01, le 12 décembre 2013

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Commentaires (4)

  • Leur Fin Moche est toute proche à ces.... Satanés bääSSyriens !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 01, le 12 décembre 2013

  • La guerre civile en Syrie durera très longtemps. L'Iran est présente pour longtemps en Syrie. Le Hezbollah ne quittera jamais la Syrie, sinon l'Iran lui coupe les vivre. Les Syriens sont incapables de régler eux-mêmes leurs nombreux différents. Trop d'exactions, trop de crimes, trop de destruction, et une misère qui s'annonce difficilement résorbable. On n'est pas dans le cadre du Kosovo, Serbie ou autres pays ayant "digéré" leur révolution. La situation syrienne est on ne peut plus dramatique et ne se réglera pas par des souhaits de dirigeants de pays.

    FAKHOURI

    14 h 56, le 11 décembre 2013

  • Le retrait de "toutes les forces étrangères" de la Syrie pourra contribuer certainement à la paix mais pour le moment ni les pays arabes ni l'Iran sont prêts pour ce retrait .

    Sabbagha Antoine

    14 h 16, le 11 décembre 2013

  • Ca sent vraiment la poudre en Syrie , mais cette fois ci la poudre.......d'escampette . Ils exigent, reclament etc... mais au point ou vous en etes les bensaoudites petits et grands vous pensez vraiment pouvoir acceder a ces demandes ?? arretez de bourrer le chou aux mercenaires syriens et etrangers , degagez de la et laissez les syriens regler ca entre eux et leur gouvernement legitime pour un reglement par des elections libres . Vous ne representez plus rien que vos dromadaires du desert democratique , bandar doit partir et il partira , la seule question est de quelle facon vs allez vous en debarasser.Vos ex allies viennent de couper les ponts de l'armement non lethal qu'ils disent.HEHE!!

    FRIK-A-FRAK

    14 h 01, le 11 décembre 2013

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