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Moyen Orient et Monde - Crise

L’appui ostentatoire de l’Occident à l’opposition ukrainienne

Moscou dénonce « l'hystérie » des Européens.

Une vue générale du sommet de l’OSCE hier à Kiev. Sergei Supinsky/AFP

Les États-Unis et les Européens ont apporté hier à Kiev un soutien appuyé à l'opposition ukrainienne, qui manifeste depuis la volte-face du pouvoir à l'égard d'une association avec l'UE.
« Nous sommes avec le peuple ukrainien, qui voit son avenir dans l'Europe », a déclaré la secrétaire d'État adjointe américaine aux Affaires européennes et asiatiques, Victoria Nuland, au cours d'une réunion dans la capitale ukrainienne de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Elle s'exprimait devant des responsables ukrainiens et une trentaine de délégations étrangères, au sein desquelles se trouvait le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dont le pays a joué un rôle décisif pour dissuader l'Ukraine de s'associer avec l'Union européenne. « C'est le moment pour l'Ukraine de répondre aux aspirations du peuple », a ajouté Mme Nuland, mettant en garde contre les risques de « chaos et de violences » dans le cas contraire.
Dans la soirée, Mme Nuland a rencontré le Premier ministre ukrainien Mykola Azarov et les chefs de l'opposition, qui lui ont demandé d'envisager des sanctions à l'encontre des responsables des violences policières contre les manifestants partisans d'une intégration à l'Union européenne. L'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko a également fait une déclaration en ce sens via son avocat. Elle observe depuis dix jours une grève de la faim en solidarité avec les manifestants.

« Inacceptables »
Pour sa part, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a dénoncé les intimidations exercées sur l'Ukraine pour l'éloigner de l'UE. « Les menaces et les pressions économiques que nous avons observées cette année sont tout simplement inacceptables », a-t-il déclaré, dans une allusion manifeste à la Russie. Réagissant à ces critiques, M. Lavrov a déclaré que l'Occident se comportait de manière trop nerveuse. « Cette situation est liée à l'hystérie de certains Européens après que l'Ukraine a décidé (...) de ne pas signer » l'accord d'association avec l'UE, a-t-il lancé. « L'UE reste ouverte » à la signature d'un accord d'association avec l'Ukraine, a de son côté déclaré la représentante de l'Union européenne, Helga Schmid.
En ouvrant la réunion de l'OSCE, le Premier ministre ukrainien a assuré que le pouvoir « comprenait » les manifestants. M. Azarov a toutefois dénoncé « les hommes politiques qui utilisent la protestation pour lutter contre le pouvoir légitime ». Interrogé hier sur les revendications de la rue, un haut responsable ukrainien proche du président Viktor Ianoukovitch a déclaré ne pas exclure que la question d'élections anticipées soit discutée au cours de pourparlers avec l'opposition. M. Ianoukovitch, lui, se trouve en Chine. Il a décidé de ne pas annuler cette visite malgré la crise dans son pays et devrait faire escale à Moscou à son retour.
À Kiev, plusieurs milliers de manifestants demeuraient hier soir sur la place de l'Indépendance où des tentes et des braseros étaient installés pour affronter le froid. « L'Ukraine, c'est l'Europe », est-il écrit sur leurs pancartes.

(Source : AFP)

Les États-Unis et les Européens ont apporté hier à Kiev un soutien appuyé à l'opposition ukrainienne, qui manifeste depuis la volte-face du pouvoir à l'égard d'une association avec l'UE.« Nous sommes avec le peuple ukrainien, qui voit son avenir dans l'Europe », a déclaré la secrétaire d'État adjointe américaine aux Affaires européennes et asiatiques, Victoria Nuland, au cours...
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