Un 2ème groupe inconnu revendique l'assassinat de Lakiss

Quelques heures après l'annonce faite mercredi par un groupe se faisant appeler la "Brigade des sunnites libres de Baalbeck" revendiquant l'assassinat d'un des leaders du Hezbollah, un autre groupe baptisé la "Brigade des partisans de la nation islamique" (Katibat Ansar al-Oumma al-Islamiya) s'est dit à l'origine de l'attaque survenue mardi soir.

Hassan Hawlo al-Lakiss, qui a été la cible de plusieurs tentatives d'assassinat par le passé, a été assassiné près de sa maison dans la région de Hadath, à l'est de Beyrouth, a annoncé le Hezbollah dans un communiqué repris par sa chaîne de télévision Al Manar.

D'après une source proche du Hezbollah, Lakkis était très proche du chef du parti chiite, Hassan Nasrallah.
Son assassinat est intervenu mardi vers minuit, peu de temps après une interview télévisée du chef du parti.

Dans un communiqué envoyé à plusieurs médias libanais, la "Brigade des partisans de la nation islamique" a affirmé que cet assassinat s'inscrit dans le cadre d'une opération baptisée "L'invasion de la banlieue sud (de Beyrouth)", (fief du Hezbollah, ndlr). "Les héros ont réussi à infiltrer la banlieue sud pour éliminer Hassan al-Lakiss, l'un des principaux responsables du massacre de Qoussair", souligne le texte.

Des centaines de combattants du Hezbollah sont engagés au côté des forces de Bachar el-Assad en Syrie et ont joué ces derniers mois un rôle clé dans la prise de Qoussair, dans la province de Homs, près de la frontière libanaise.

Plus tôt, la "Brigade des sunnites libres de Baalbeck" avait affirmé avoir "mis en garde Nasrallah contre la prise des sunnites pour cible avec pour objectif de prendre le contrôle du Liban", affirme le groupe sur son compte Twitter. "Nous avons à plusieurs reprises mis en garde contre les exactions et les arrestations dont sont victimes les sunnites à Baalbeck de la part des chabihhas du Hezbollah", ajoute le groupe dans un arabe approximatif. "A partir d'aujourd'hui, les mosquées des sunnites ne seront plus violées à Baalbeck", poursuit encore la Brigade des sunnites libres.