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Culture - Concert

« Un florilège de la chanson » au Musée national

Voix lyrique dans un cadre imposant, à l'initiative de l'Apsad, au Musée national. Avec la soprano Nadine Nassar, le pianiste Hratch Courounelian et la participation du pianiste Henri Ghorayeb.

Nadine Nassar, soprano à l’aise dans différents registres.

L'hymne national retentit dans l'immense salle principale du musée. Le piano à queue noir luisant est placé devant les grands escaliers. L'audience est impatiente d'écouter les premières notes résonner dans ce cadre si majestueux. Prenant la parole au nom de l'Association pour la protection des sites et anciennes demeures (Apsad) dont elle est la présidente, Raya Daouk tient à remercier (en cette nuit du Thanksgiving) le ministre de la Culture Gaby Layoun (qui patronne la soirée) et l'équipe du musée... Arrivée ensuite de la soprano Nadine Nassar et du pianiste Henri Ghorayeb dans sa première apparition scénique après dix ans d'absence. Le concert s'ouvre avec l'Étude Op. 10, n°3 de Fréderic Chopin, sous-titrée Tristesse par un des éditeurs en raison de la grande beauté de la mélodie dont Chopin aurait dit qu'il n'écrirait jamais quelque chose de plus beau. La voix maîtrisée de la chanteuse comble les plus hauts plafonds de la pièce, et le public reste attentif jusqu'aux dernières notes de la partition. Henri Ghorayeb accompagne la Nassar sur cinq morceaux, dont un dernier non prévu au programme. Vague d'applaudissements. Avec l'arrivée du pianiste Hratch Courounelian, la soprano marque un «changement total de registre». Après une première partie «classique», la seconde partie est comblée par des chansons pop comme Memory (la chanson phare du musical Cats, interprétée notamment par Barbara Streisand), Que sera (What Ever Will Be, Will Be) et plusieurs titres d'Édith Piaf. Entre deux chansons, Nadine Nassar faire rire son auditoire en racontant anecdotes ou mésaventures (dont une en Russie). Mais le sourire se transforme vite en émotion avec Quand on n'a que l'amour de Jacques Brel. Sur les chansons plus légères, le pianiste entre dans la danse et interagit malicieusement avec le public. Après Summertime et le bouquet de fleurs de la finale, la soprano invite un ami, un certain Anis, à la rejoindre pour interpréter en duo À quoi ça sert l'amour d'Édith Piaf.
Après ce « florilège de la chanson », le public a été invité à visiter la nouvelle salle du musée portant le nom de l'émir Maurice Chehab, premier directeur général des Antiquités du Liban. Le musée lui doit beaucoup, notamment la protection des collections archéologiques durant la guerre civile, en faisant construire des chapes de béton et des murs en maçonnerie. Cette salle est en grande partie consacrée aux mosaïques (la plupart d'époque romaine). La principale, Mosaïque du bon pasteur, était sur les murs extérieurs du musée et a subi une importante cassure durant la guerre civile libanaise.
Au Musée national, le temps d'une soirée, les vestiges du passé ont résonné avec les notes bien présentes.

Camille MEDAWAR

L'hymne national retentit dans l'immense salle principale du musée. Le piano à queue noir luisant est placé devant les grands escaliers. L'audience est impatiente d'écouter les premières notes résonner dans ce cadre si majestueux. Prenant la parole au nom de l'Association pour la protection des sites et anciennes demeures (Apsad) dont elle est la présidente, Raya Daouk tient à...

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