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À La Une - Syrie

Les armes chimiques syriennes pourraient être détruites en mer

Double attentat à la voiture piégée dans la région de Qalamoun.

Des réfugiés syriens faisant la queue devant un bureau des Nations Unis à Ersal. Joseph Eid/AFP

L'arsenal syrien de plus de 1.000 tonnes d'armes chimiques pourrait être détruit en mer si l'on ne trouve aucun pays qui accepte que cette destruction se fasse sur son sol, a déclaré l'OIAC mercredi.

 

"Cette possibilité est à l'étude depuis un certain temps déjà, elle l'est toujours et elle fait partie des diverses pistes envisagées par les Etats membres et tant qu'une décision n'a pas été prise, ça reste une possibilité", a indiqué à l'AFP Christian Chartier, le porte-parole de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

 

Le Conseil exécutif de l'OIAC a adopté vendredi à La Haye une feuille de route sur la destruction de l'arsenal chimique syrien d'ici à la mi-2014, comprenant un plan détaillant les méthodes possibles de destruction de ces armes, hors de la Syrie, sur terre ou en mer. Ce plan doit être approuvé avant le 17 décembre.

Vendredi était en effet une date butoir aux termes d'un accord russo-américain ayant permis d'éviter des frappes militaires américaines en Syrie, après les attaques chimiques mortelles en août.

 

Mais, en dépit du consensus sur la destruction de l'arsenal chimique syrien hors du pays en guerre, aucun pays n'a à ce jour accepté qu'elle s'effectue sur son sol.

La Belgique a déclaré lundi n'être pas favorable à la destruction d'une partie des armes chimiques syriennes sur son territoire. L'Albanie, également approchée par Washington, avait déjà exclu vendredi que l'opération de destruction se déroule sur son territoire.

La Norvège, pour sa part, avait de même rejeté la requête américaine, mais s'est engagée, de pair avec le Danemark, à fournir des navires pour contribuer au transport des armes chimiques syriennes vers le lieu de leur destruction.

La France s'est dit prête à apporter son expertise pour la destruction des armes chimiques syriennes hors de Syrie, mais a précisé qu'elle n'avait pas été sollicitée pour les accueillir.

 

 

(Pour mémoire : « Pas d’armes chimiques enfouies au Liban »)

 

 

Sur le terrain, la bataille pour le contrôle de la région stratégique de Qalamoun près de Damas se poursuivait. Mercredi, des jihadistes ont mené un double attentat à la voiture piégée devant un barrage et un bâtiment des renseignements syriens dans cette région, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Ces attaques, menées par les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et d'Al-Nosra près de la ville de Nabek, se sont produites au lendemain de leur éviction par l'armée de la localité de Qara, également dans la région de Qalamoun, proche de la frontière libanaise.

Les groupes jihadistes avaient alors menacé de riposter, selon l'ONG qui s'appuie sur un large réseau de sources civiles, militaires et médicales. La localité de Nabek se trouve à 80 km au nord de Damas.

 

L'Observatoire, qui a évoqué des "explosions puissantes", n'était pas en mesure de fournir dans l'immédiat un bilan de ces attaques.

 

 

(Eclairage : À l’Escwa, on planifie déjà la reconstruction de la Syrie d’après-guerre)

 

 

De son côté, une source de sécurité syrienne a affirmé à l'AFP qu'un seul attentat à la voiture piégée s'est produit près d'un barrage à l'entrée de Nabek. "Les militaires au barrage ont arrêté une voiture suspecte et le conducteur, qui était un kamikaze portant une ceinture explosive, a voulu s'enfuir mais il a été abattu par les soldats. Le véhicule a toutefois explosé", a indiqué cette source sous le couvert de l'anonymat, précisant qu'il y avait "des victimes".

 

La guerre faisait également rage dans d'autres localités de la région de Qalamoun près de Nabek, notamment à Yabroud, bastion rebelle bombardé mercredi par l'armée, et Deir Attiya bastion pro-régime, où pour la première fois des combats ont éclaté entre insurgés et troupes loyalistes.

 

L'armée affirme qu'après la reconquête de Qara, elle "pourchassait" les rebelles et les jihadistes qui se sont enfuis et se sont retranchés dans ces localités.

 

La région de Qalamoun est stratégique car elle se situe près de la frontière libanaise, sur la route entre la capitale et Homs, troisième ville du pays. Si le régime parvient à la reprendre, il bloquerait l'accès des rebelles au Liban voisin et leur approvisionnement en armes.

 

 

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