Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Geagea dénonce ceux qui "utilisent les chrétiens d'Orient" pour soutenir le régime syrien

Le président du comité exécutif des Forces libanaises s'en prend au Hezbollah et le qualifie "d'organisation militaire armée illégale".

Le président des Forces libanaises (FL) Samir Geagea, lors de sa conférence de presse le 18 novembre 2013. Capture d'écran

Quatre jours après le dernier discours du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea a critiqué les propos du chef du parti chiite et dénoncé, à nouveau, l'implication de ses combattants dans la guerre en Syrie.  


Lors d'une conférence de presse à Meerab, M. Geagea a affirmé que les dernières déclarations de Hassan Nasrallah sur la crise en Syrie étaient "inacceptables". "(Hassan) Nasrallah falsifie l'Histoire pour justifier ses positions (à l'égard de la Syrie)", a accusé le chef des FL.
Le chef du Hezbollah "dit que l'objectif de l'implication de son parti (en Syrie) est de défendre le Liban, la Syrie, la résistance et la Palestine face à la menace takfiriste et des occidentaux. Il essaie de convaincre (les Libanais) que le régime syrien œuvre pour son peuple et qu'il est attaqué par des étrangers (...) Ces allégations sont inacceptables et constituent une déformation de la réalité", a martelé M. Geagea, qui a rappelé à cet égard la répression exercée par le régime d'Assad contre les civils et les activistes pacifiques au début de la rébellion syrienne.

Dans ce contexte, M. Geagea a déploré le fait que certain partis utilisent "le Christ" et le dossier des chrétiens d'Orient pour soutenir le régime syrien.

Ces partis "tentent de faire croire que la guerre en Syrie oppose le régime aux takfiristes et que le régime (de Bachar el-Assad) défend les minorités chrétiennes", a souligné le chef des FL. "La guerre en Syrie n'est pas entre chrétiens et musulmans", a-t-il martelé.

 

(Analyse : Assad en position de force avant un hypothétique Genève 2)



Par ailleurs, M. Geagea a rappelé que son parti a demandé depuis le début de la crise syrienne de garder le Liban à l'écart du conflit en Syrie. "Nous avons demandé, à plusieurs reprises, le déploiement de l'armée libanaise à la frontière libano-syrienne. Mais nos adversaires, surtout le Hezbollah majoritaire au sein du gouvernement à l'époque, ont refusé", a-t-il déclaré. Selon lui, (les combattants du Hezbollah) n'aurait pas pu se rendre en Syrie si l'armée (libanaise) s'était déployée à la frontière entre les deux pays.


M. Geagea a également estimé que le Hezbollah ne veut pas libérer les terres libanaises toujours occupées par Israël.
"Actuellement, le Hezbollah ne fait rien pour libérer les fermes de Chebaa et Tilal Kfarchouba. Il est occupé par la libération des villes syriennes comme Qousseir et Hama", a lancé le chef des FL. "La libération des terres libanaises toujours occupées par Israël ne lui convient pas car cela lui ferait perdre sa raison d'être (...)", a-t-il ajouté, soulignant à ce propos que s'il voulait libérer Chebaa, cet objectif aurait pu être atteint simplement par le biais d'un accord officiel, transmis à l'Onu, entre le Liban et la Syrie, car l'Onu considère que l'occupation de Chebaa relève des résolutions en rapport avec la Syrie.

Lors de son discours jeudi dernier, le secrétaire général du Hezbollah, allié indéfectible de Damas, a rejeté tout retrait de ses combattants de Syrie. "Ceux qui parlent d’un retrait du Hezbollah de Syrie comme condition pour la formation d’un gouvernement, mettent des conditions rédhibitoires", a déclaré Hassan Nasrallah.

"J’appelle l’autre partie à la raison. Nous ne demandons aucune couverture pour la résistance, ni aujourd’hui ni à l’avenir", a-t-il ajouté. "Nous ne négocions pas l'existence de la Syrie, celle du Liban (...) pour une poignée de portefeuilles".

 


Nouveau Gouvernement
Sur la question du gouvernement, le chef des FL a indiqué que seul un cabinet ne comprenant ni des membres des Forces du 8 Mars ni des membres de l'Alliance du 14 Mars est actuellement possible.
"Nous n'avons pas accepté la proposition d'un Cabinet avec un tiers de blocage. Au lieu de trouver une solution, le Hezbollah nous propose un gouvernement avec deux tiers de blocage", a-t-il dit.

 

Désigné le 6 avril dernier, le nouveau Premier ministre Tammam Salam peine toujours à former un nouveau gouvernement en raison notamment des divisions au Liban concernant la crise en Syrie.

Qualifiant le Hezbollah d'"organisation militaire armée illégale et hors la loi", le chef des FL a rappelé que le parti chiite est accusé d'être impliqué dans plusieurs assassinats au Liban et plusieurs attentats à travers le monde.
Les actions du Hezbollah "servent des intérêts régionaux et non pas libanais, a estimé le chef des FL. Hassan Nasrallah n'a pas de mandat pour gérer les affaires libanaises".

"En présence du Hezbollah (au Liban), avec sa position  et sa ligne de conduite actuelles, nous ne pouvons pas espérer une vie normale et un climat de sécurité", a-t-il poursuivi. Selon le leader chrétien, "la Constitution et le pacte national ne mentionnent pas du tout la +résistance+. Le Hezbollah n'a jamais approuvé l'accord de Taëf".


(Lire aussi : Mobilisation au Liban pour faire face à un nouveau flux de milliers de réfugiés syriens)

 


Le double attentat de Tripoli
Commentant les derniers développement dans le cadre de l'enquête sur le double attentat meurtrier de Tripoli. Le président des FL a félicité la branche des renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI) pour leur enquête réussie.
"Au lieu de féliciter la branche des renseignements des FSI, certains partis ont lancé une campagne contre elle", a indiqué le chef des FL. "Je me demande pourquoi le ministre (sortant) de la Justice n'a pas réagi à ces fausses accusations", a-t-il encore dit.

La branche des renseignements des FSI a été critiquée par des responsables proches des Forces du 8 Mars, dont l'ancien député alaouite Ali Eid et son fils le chef du parti arabe démocratique (PAD) pour leur gestion de l'enquête sur le double attentat.
Ali Eid est soupçonné d’avoir aidé Ahmad Merhi, le principal suspect dans le double attentat de Tripoli, à fuir en Syrie. Convoqué par la justice, il a invoqué des "raisons de santé pour ne pas se présenter devant les juges.

Enfin M. Geagea a également dénoncé lors de son discours, le blocage des routes dans la région du Mont-Liban par des partisans chiites du Hezbollah  en signe de protestation contre certains développements d'ordre politique ou sécuritaire. "Ce phénomène est catégoriquement refusé, a déclaré M. Geagea. Les responsables et les autorités devraient prendre les mesures nécessaires afin d'empêcher le blocage des routes, conformément à la loi".

 

Eclairage
La double apparition publique de Nasrallah, un message aux chiites

À l’Escwa, on planifie déjà la reconstruction de la Syrie d’après-guerre

 

 



Quatre jours après le dernier discours du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea a critiqué les propos du chef du parti chiite et dénoncé, à nouveau, l'implication de ses combattants dans la guerre en Syrie.  
Lors d'une conférence de presse à Meerab,...

commentaires (1)

TOUS LES SUIVISTES CHRÉTIENS, DES DEUX CÔTÉS, DOIVENT SE RÉVEILLER ET FORMER UN FRONT UNI ET FORT ET SE LIBÉRER DES CARCANS QUI PÈSENT SUR LEURS ÉPAULES POUR SAUVEGARDER LEUR DEVENIR, CELUI DE LEURS FAMILLES ET CELUI DE CE PAUVRE PAYS, SURTOUT CEUX QUI ONT COMBATTU "BRAVEMENT" LE PROJET KISSINGER QUI VOULAIT DÉRACINER LES CHRÉTIENS DU LIBAN ET LE LIVRER À ARAFAT !

SAKR LOUBNAN

19 h 45, le 18 novembre 2013

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • TOUS LES SUIVISTES CHRÉTIENS, DES DEUX CÔTÉS, DOIVENT SE RÉVEILLER ET FORMER UN FRONT UNI ET FORT ET SE LIBÉRER DES CARCANS QUI PÈSENT SUR LEURS ÉPAULES POUR SAUVEGARDER LEUR DEVENIR, CELUI DE LEURS FAMILLES ET CELUI DE CE PAUVRE PAYS, SURTOUT CEUX QUI ONT COMBATTU "BRAVEMENT" LE PROJET KISSINGER QUI VOULAIT DÉRACINER LES CHRÉTIENS DU LIBAN ET LE LIVRER À ARAFAT !

    SAKR LOUBNAN

    19 h 45, le 18 novembre 2013

Retour en haut