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Liban - Formation

Éduquer les mères... à l’éducation des enfants

Le Programme éducatif de la mère et de l’enfant (MOCEP) de l’Arab Ressources Collective vient de s’achever. Les femmes fraîchement diplômées sont ravies d’y avoir participé.

Les femmes réunies pour la remise des diplômes.

« L’enfant est l’argile, la mère est le potier. » Ce proverbe tadjik reflète à la perfection l’objectif du Programme d’éducation mère-enfant de l’Arab Ressources Collective.
Sous la direction du coordinateur général de l’association Ghassan Issa, Arab Ressources Collective a organisé dernièrement à l’hôtel Commodore une remise des diplômes à l’intention des femmes ayant suivi le Programme éducatif de la mère et de l’enfant – Mother Child Education Program – (MOCEP), qui vise à garantir une bonne formation des mères à l’éducation de leurs enfants.
Arab Ressources Collective est une organisation internationale créée il y a 30 ans, qui a pour objet social la préservation des droits des petits. À cet effet, elle fait la promotion de l’intérêt supérieur de l’enfant afin qu’il puisse jouir d’un bon environnement. À l’origine, ce programme est issu d’un autre créé par l’organisation turque ACEV, il y a plus de vingt ans. Il avait connu un tel succès qu’il a été instauré au niveau national.
Arab Ressources Collective s’est saisi de ce programme pour l’appliquer au Liban, en inculquant les mêmes valeurs, sans aucune modification : il a tout simplement été traduit en arabe. C’est la deuxième fois que le programme MOCEP a lieu au Liban. La première application date de 2010.
Ce travail permet de sensibiliser les femmes, particulièrement les mères, aux besoins réels de leurs enfants dans le but de pourvoir à leur éducation et de bâtir une bonne relation mère-enfant. Il cible exclusivement les endroits les plus démunis où se trouvent le plus de familles vulnérables au Liban. Pour cela, les sessions se déroulaient dans trois régions : deux camps palestiniens, celui de Borj Barajneh et celui de Chiyah, ainsi que le centre de Saïda. Les participantes étaient réparties en trois groupes de vingt personnes. La popularité de ce programme vient de deux facteurs, sa qualité alliée à la gratuité. En effet, l’organisation The Arab Gulf Program for Development (AGFUND) se charge des coûts du projet.
Nahed Jabak, coordinatrice à Arab Ressources Collective, a expliqué que le programme MOCEP comprend 25 sessions où des informations complètes sont données aux mères concernant l’éducation, la santé et le développement physique et moral de l’enfant. La formation s’appuie sur 25 livres accessibles au plus grand nombre et aborde plus de 20 thèmes. Par exemple, un des sujets abordés dans une session du MOCEP était le développement de l’enfant et le rôle de la famille, ou encore le développement de l’enfant au niveau social et psychologique, ainsi que la méthode à adopter lors des conflits.

« Des sessions plus enrichissantes que prévu... »
Les participantes ont donc reçu une attestation à l’issue du programme. Elles ont exprimé un grand regret de voir cette formation s’achever, car elle les réunissait, leur prodiguait de précieux conseils par l’intermédiaire de formatrices expérimentées, notamment Bouchra Adoura, Hiyam el-Zain et Zeina Hobeiche. Aujourd’hui, ces femmes affirment se sentir mieux. Elles disent que ces sessions étaient plus enrichissantes que prévu, un véritable moment de plaisir, de richesse et de culture. Ne jamais frapper son enfant, toujours privilégier la communication dans l’éducation, etc. Tout cela leur semblait si nouveau.
Mais, grâce aux rencontres et à la forte amitié qui s’est tissée entre elles, elles ont pris confiance en elles dès lors qu’elles ont eu conscience que beaucoup d’autres femmes faisaient face aux mêmes problèmes. Le fait de partager leurs problèmes avec d’autres leur a permis de se sentir plus légères et mieux dans leur peau. Dorénavant, elles ne sont plus seules face aux difficultés, elles sont devenues des confidentes l’une pour l’autre. Malgré la tristesse qui a accompagné la fin du programme, elles savent qu’elles peuvent maintenir le contact entre elles via les réseaux sociaux. Une page Facebook a été créée ainsi qu’un groupe sur WhatsApp, qui leur permettra de continuer à échanger, partager et se donner des conseils.
Hoda, l’une de ces femmes, y a même trouvé une vocation. « Après avoir obtenu l’attestation, j’ai ressenti le besoin de poursuivre dans cette voie et aujourd’hui je suis enseignante dans une école publique au Liban-Sud », confie-t-elle. Quant à Wafaa, elle affirme que cette expérience l’a beaucoup enrichie. « J’ai réalisé que j’aime énormément les enfants, alors j’ai décidé d’ouvrir une garderie », raconte-t-elle.
« Ce programme a changé ma vie et savoir qu’il touche à sa fin me rend triste », déplore Alia. Elle ajoute : « J’ai un but maintenant, mis à part mes enfants et l’entretien de la maison, c’est celui de me cultiver encore et encore. » Désormais, ces femmes se sentent actives dans leur famille, ainsi que dans leur vie.
L’association organise aussi d’autres programmes, comme, par exemple, le programme de santé mentale, le Mental Health Program, qui vise à promouvoir des attitudes positives concernant les problèmes mentaux. On peut citer aussi le programme Health and Education for Early Childhood in Arab Countries, qui vise à consolider l’éducation, la santé et la protection sociale de l’enfance.
« L’enfant est l’argile, la mère est le potier. » Ce proverbe tadjik reflète à la perfection l’objectif du Programme d’éducation mère-enfant de l’Arab Ressources Collective. Sous la direction du coordinateur général de l’association Ghassan Issa, Arab Ressources Collective a organisé dernièrement à l’hôtel Commodore une remise des diplômes à l’intention des femmes...
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