Dans les milieux politiques français qui suivent de près la crise syrienne, on commente ces informations en expliquant qu’il s’agit probablement d’un résultat de pressions russo-américaines simultanées pour que les pays arabes partagent et assument leur part dans les discussions et éventuellement les résolutions qui seraient prises sur les rives du Léman sur la base de principes déjà agréés par de grandes puissances qui craignent que la Syrie ne sombre dans le chaos, à la manière de l’Afghanistan et même de l’Irak. Ce qui signifierait pour Moscou, Washington et d’autres pays une nouvelle guerre contre les intégristes déjà entraînés dans le giron d’el-Qaëda. Il n’empêche, ajoutent ces milieux français, que des pays influents arabes pourraient s’abstenir d’assister à Genève 2 et qu’ils ne pourraient alors blâmer personne s’ils se retrouvaient isolés après la conférence.
Sur un autre plan mais toujours au sujet de Genève 2, trois organisations laïques de l’opposition syrienne ont décidé hier de se rendre à Genève sans conditions préalables et en dépit des menaces proférées par des groupements islamistes contre les opposants qui ont l’intention de participer à la conférence. Il s’agit du PYD, un groupe kurde, et de l’organisme de coordination (Hay’at at-Tanssik) dirigé par Hassan Abdel-Azim, tous deux laïques, et d’un troisième groupement dirigé par des personnalités chrétiennes et musulmanes qui n’a pas voulu être cité avant de tenir une réunion déterminante dans les prochains jours. Ces trois groupements dont deux sont présents sur le terrain en Syrie même présenteront à Genève 2 un front commun et un manifeste qui définira une position commune sur la Syrie de demain.
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FIHON AW BALÉHON... LA MÊME CHOSE !
SAKR LOUBNAN
13 h 01, le 29 octobre 2013