Nouvelles menaces israéliennes contre le transfert d'armes syriennes au Hezbollah

Israël a répété mercredi qu'il agirait pour empêcher les transferts d'armes entre la Syrie et des groupes armés, en particulier le Hezbollah libanais.

Le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, a affirmé devant une commission parlementaire qu'Israël surveillait de près la situation en Syrie et le démantèlement de l'arsenal chimique syrien.

"Pour l'instant le régime respecte son engagement", a-t-il déclaré selon un communiqué, alors que Damas, sous la menace d'une frappe américaine après une attaque chimique fin août, s'est engagé à détruire cet arsenal sous la supervision d'experts internationaux.

"Nous suivons cette affaire et maintenons nos lignes rouges sur la Syrie: ne pas permettre le transfert d'armes syriennes sophistiquées à des mains hostiles, en particulier au Hezbollah", a-t-il affirmé, tout en précisant que les autorités syriennes n'avaient jusqu'à présent "pas essayé de transférer" des armes chimiques.

Ses propos interviennent alors que le journal koweïtien al-Jarida, citant un responsable à Jérusalem, a fait état d'un raid aérien israélien ayant frappé lundi un convoi destiné au Hezbollah transportant des missiles sophistiqués à la frontière syro-libanaise.

Interrogé par l'AFP, un responsable israélien de la Défense s'est refusé à tout commentaire. Le journal n'a pas précisé si le raid avait eu lieu en territoire syrien ou libanais.

Depuis le début du conflit en Syrie déclenché en mars 2011, Israël aurait mené trois raids près de Damas, le 30 janvier et les 3 et 5 mai.

Celui du 5 mai a touché un centre de recherches scientifiques à Jamraya, déjà visé le 30 janvier, ainsi qu'un dépôt de munitions et une unité de la défense anti-aérienne, selon une source diplomatique à Beyrouth. Celui du 3 mai a visé des armes russes entreposées à l'aéroport de Damas, d'après cette même source.

Washington avait jugé "justifié" que son allié israélien cherche à "se protéger contre le transfert d'armes sophistiquées à des organisations terroristes comme le Hezbollah".

Dans un discours prononcé le 9 mai dernier et visant à répondre aux raids israéliens en Syrie, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a annoncé que Damas allait donner à son parti "de nouveaux types d'armes capables de changer l'équilibre des forces dans la région". Il a également assuré que le Hezbollah allait aider la Syrie à libérer le Golan occupé.

Le leader chiite avait officiellement reconnu, le 30 avril dernier, l'implication de ses militants dans les combats aux côtés des forces de Bachar el-Assad dans les régions frontalières avec le Liban.