Efforts occidentaux et arabes
De leur côté, plus tôt en journée avant la diffusion de l’interview de M. Assad, Arabes et Occidentaux poursuivaient leurs efforts pour convaincre l’opposition syrienne divisée de s’asseoir à la table des négociations.
En visite à Paris, le secrétaire d’État américain John Kerry a émis des doutes sur le rôle que pourrait jouer l’Iran lors de Genève 2. Il s’exprimait lors d’une conférence de presse donnée à l’issue d’un entretien avec son homologue qatari, Khaled al-Attiya. M. Kerry a en outre estimé que si M. Assad est réélu en 2014, la guerre continuera. Mais, a-t-il dit, l’opposition n’acceptera jamais qu’il reste au pouvoir. « Il a bombardé et gazé les habitants de son propre pays. Comment cet homme peut-il légitimement revendiquer la présidence dans le futur ? », a-t-il martelé à la veille d’une réunion à Londres des Amis du peuple syrien. M. Brahimi, qui a débuté samedi en Égypte sa tournée régionale, a invité « tous ceux qui ont un intérêt et une influence dans l’affaire syrienne » à participer à cette réunion, après un entretien à Bagdad avec le Premier ministre Nouri al-Maliki. Depuis Luxembourg, les ministres européens des Affaires étrangères ont eux aussi exhorté « l’opposition à venir ensemble et à participer activement à la conférence » de Genève 2. Parallèlement, le roi Abdallah d’Arabie saoudite s’est entretenu à Djeddah, sur la mer Rouge, avec le souverain de Jordanie Abdallah II et le prince héritier d’Abou Dhabi, cheikh Mohammad ben Zayed al-Nahyane, sur le dossier syrien.
Pour sa part, le Conseil national syrien (CNS), le groupe le plus important de la Coalition de l’opposition, a réitéré hier qu’il n’irait pas à Genève et menacé de faire scission si la Coalition y assistait. Toute négociation reste « théorique » puisque « personne n’a été effectivement invité à Genève 2 pour l’instant », a expliqué, sous couvert d’anonymat, une source de la Coalition. La Coalition a de toute façon reporté à début novembre une réunion interne qui doit décider de sa participation à la conférence.
Sur le terrain, Sigrid Kaag, récemment nommée coordinatrice de la mission conjointe entre l’ONU et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) chargée d’éliminer l’arsenal chimique syrien, est arrivée hier à Damas. En outre, l’armée syrienne a mené des raids aériens contre un fief rebelle de la banlieue de Damas, après que des rebelles eurent conquis des positions de l’armée dans cette zone, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Dans la province de Deir Ezzor, l’opposition a accusé hier les forces loyalistes d’avoir bombardé deux écoles la veille et tué cinq élèves et deux institutrices. Enfin, Yasser al-Aboud, l’un des cofondateurs et commandants de l’Armée syrienne libre, a été tué lors de combats à Tafas, près de Deraa, ont rapporté des insurgés.
(Sources : agences)
commentaires (7)
Il sera l'homme de la situation pour le future de la Syrie nouvelle, reconciliee avec elle meme . Je n'en vois pas d'autres , dussent les illumines orgiaques d'une fin annoncee ravalent leur langue fourchue . Et viendra le temps des reglement de compte des supporters du wahabisme salafiste .
Jaber Kamel
21 h 43, le 22 octobre 2013