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À La Une - Religion

Le pèlerinage à La Mecque dans sa phase finale

La réduction du nombre de pèlerins a rendu l'accomplissement du rituel de la lapidation plus aisé.

Un pèlerin effectue le rituel de la lapidation à Mina, le 15 octobre 2013, au premier jour de l'Aïd el-Adha. AFP /FAYEZ NURELDINE

Des centaines de milliers de fidèles ont commencé mardi à Mina, près de La Mecque, le rituel de la lapidation d'une stèle symbolisant Satan, au premier jour de la plus grande fête musulmane, l'Aïd al-Adha.

Ce rituel marque la fin du Hajj, le pèlerinage à La Mecque, qui a rassemblé cette année près de deux millions de fidèles contre 3,2 millions en 2012.

Selon des statistiques officielles publiées mardi,le nombre total de pèlerins a atteint 1.980.249, dont 1.379.531 venant de l'étranger et 600.718 d'Arabie saoudite, dont une grande majorité de résidents étrangers.

 

Les pèlerins, des hommes, vêtus de deux morceaux de tissu blanc non cousus, et des femmes portant des vêtements couvrant tout le corps, ont envahi dès le début de la journée la vallée de Mina.

Le flot des fidèles est canalisé par les soldats et les policiers déployés en nombre pour contrôler le mouvement de la foule à l'approche du lieu du rituel.

 

Les fidèles jetaient, en criant Allah Akhbar (Dieu est grand), des cailloux sur des stèles représentant Satan, un rituel qui peut durer trois jours mais qu'on peut achever en deux jours.

 

La réduction du nombre de pèlerins a rendu l'accomplissement de ce rituel plus aisé, selon des fidèles.

"La foule cette année est moins compacte et ses mouvements sont plus fluides", a estimé un pèlerin pakistanais, Shiraz Khorshid. "Le pèlerinage est meilleur que celui de l'année dernière avec moins d'embouteillages et on a pu emprunter pour la première fois le train" reliant les différents sites, a renchéri Turkey Al-Ashwal, une Yéménite qui participe au Hajj pour la deuxième année consécutive.

Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, le général Mansour Turki, a déclaré à la presse mardi que le Hajj se déroulait jusqu'ici sans incident majeur.

 

Une foule en mouvement

Les pèlerins sont en mouvement depuis dimanche dans un périmètre d'une dizaine de kilomètres. Ils ont quitté La Mecque pour Mina avant de prier sur le Mont Arafat. Après avoir reflué à Mouzdalifa, ils sont revenus à Mina.

Les différents groupes sont revenus à Mina en suivant leurs guides qui arborent les drapeaux ou les bannières de leurs pays.

 

Un groupe de pèlerins syriens a marché derrière un drapeau de la rébellion, qui tente de renverser le régime du président syrien Bachar el-Assad. "Le Satan que je lapide aujourd'hui est celui qui est en train de massacrer les musulmans", a déclaré à l'AFP un pèlerin syrien, Fayez Abed, en citant le régime de Damas et Israël.

 

Certains pèlerins égyptiens montraient le signe de ralliement au président islamiste Mohamed Morsi, déposé par l'armée, brandissant leurs mains avec quatre doigts dressés.

"Je suis inquiet pour l'Egypte et je pense que le meilleur moyen est d'aller aux urnes pour élire un nouveau président", a déclaré un pèlerin égyptien, Mohamed Farès.

Mais aucune manifestation politique n'a eu lieu, les autorités saoudiennes interdisant formellement ce genre de démonstration.

 

L'Arabie saoudite a justifié la réduction du nombre de pèlerins par les travaux d'agrandissement des lieux saints de La Mecque et la crainte d'une épidémie de coronavirus MERS, dont elle est le foyer principal.

Les autorités ont assuré qu'aucun cas de contamination par ce virus n'avait été recensé parmi les pèlerins alors qu'il a fait ces derniers mois 60 morts dans le monde, dont 51 en Arabie saoudite.

 

Le début du rituel de lapidation de Satan coïncide avec la première journée de l'Aïd al-Adha, ou la fête du sacrifice, célébrée par les musulmans à travers le monde.

La lapidation symbolise la résistance à Satan qui est apparu, selon la tradition musulmane, en trois endroits différents au patriarche Abraham pour le dissuader de sacrifier, comme le lui ordonnait Dieu, son fils Ismaël. Alors qu'il s'apprêtait à sacrifier son fils, Abraham a reçu un mouton qu'il a égorgé à la place.

Les musulmans immolent une bête à cette occasion pour se rappeler le geste du patriarche Abraham.

Le Hajj, plus grand pèlerinage annuel au monde, est l'un des cinq piliers de l'islam que tout fidèle est censé accomplir au moins une fois dans sa vie s'il en a les moyens.

 

Des centaines de milliers de fidèles ont commencé mardi à Mina, près de La Mecque, le rituel de la lapidation d'une stèle symbolisant Satan, au premier jour de la plus grande fête musulmane, l'Aïd al-Adha.
Ce rituel marque la fin du Hajj, le pèlerinage à La Mecque, qui a rassemblé cette année près de deux millions de fidèles contre 3,2 millions en 2012.
Selon des...

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