Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Affaire Labaki : la famille du prêtre accusé d'abus sexuels en appelle aux autorités maronites

Les proches de l'ecclésiastique dénoncent la violation par les médias du "secret pontifical".

Le père Mansour Labaki. Capture d'écran d'une vidéo Youtube.

La famille du père Mansour Labaki, condamné pour abus sexuels par la Congrégation pour la doctrine de la foi, a appelé samedi le patriarche maronite Mgr Béchara Raï, l'archevêque maronite de Beyrouth Mgr Boulos Matar ainsi que le Conseil des évêques maronites à intervenir auprès des hautes autorités vaticanes en faveur d'un jugement en appel.

 

Lors d'une conférence de presse tenue à la municipalité de Baabdate (Metn), la famille du père Labaki a dénoncé le non respect par les médias du "secret pontifical", assurant que le décret émis par la Congrégation pour la doctrine de la foi n'était pas censé être divulgué au public.

 

Tout en assurant respecter la décision de l’Église, la famille a dénoncé l'atteinte à la dignité du père Labaki ainsi qu'à celle de "ses enfants spirituels". "A partir du 3 août 2010, les portes de l'enfer ont été ouvertes et le père Labaki a été victime de diffamation (dans les médias et sur les réseaux sociaux). Nous n'envisagions pas de répondre si l'affaire n'a pas été rendue publique", a-t-elle assuré.

 

Le quotidien La Croix avait rapporté mardi dernier que le père Mansour Labaki, 73 ans, a été reconnu coupable, le 19 juin dernier, par la Congrégation pour la doctrine de la foi, d’abus sexuels sur trois mineures, ainsi que de "crime de sollicitation (NDLR : sexuelle) à l’occasion de la confession à l’égard d’une victime". Le P. Labaki "a rejoint la douloureuse liste de prêtres condamnés pour pédophilie", a ajouté le quotidien.

 

En conséquence de quoi ce prêtre du diocèse maronite de Beyrouth, connu au Liban et en France pour son action en faveur de l’enfance en détresse, "a été condamné (par décret) à une vie de prière et de pénitence loin de tout mineur et privé de son office ecclésiastique", a précisé le quotidien français. "Il lui a été défendu de célébrer la messe en public et de confesser, de mener tout accompagnement spirituel, toute activité publique et prise de parole dans les médias, ou d’entretenir un contact avec les victimes", a poursuivi La Croix.

 

Le père Labaki avait interjeté appel après une première condamnation prononcée le 23 avril 2012 par la Congrégation pour la doctrine de la foi. Cet appel a donc été rejeté par Rome le 19 juin dernier.

 

Selon sa famille, la défense n'a pas été équitablement assurée du fait qu'elle n'avait pas eu accès au dossier. Elle a dénoncé également "la non vérification des témoignages présentés au tribunal". De ce fait, le père Labaki a été privé de son droit à un nouveau recours en appel.

 

(Lire aussi: « Une procédure canonique expéditive », dénonce le comité de soutien)

 

Une enquête a été ouverte il y deux ans contre ce religieux qui a notamment été curé de la ville de Damour, théâtre d’un massacre pendant la guerre civile libanaise. C’est à la suite de ce tragique événement que cet homme qui était également écrivain et compositeur, avait créé un premier foyer pour orphelins, Notre-Dame de la Joie, en 1977, puis la chorale des Petits Chanteurs du Liban, l’année suivante. Par la suite, il avait également créé des foyers pour orphelins en France.

 

Mgr Boulos Matar, dont relève le P. Mansour Labaki, a fait paraître jeudi un communiqué dans lequel il rappelle que le dossier de ce prêtre "est du ressort de l’Église et a été confié aux instances compétentes". Il demande également que "ces instances et leur autorité soient respectées de tous", et que "l’affaire ne soit pas soulevée en dehors de son contexte strictement ecclésial". Il a prié enfin les médias d’aborder le dossier "avec responsabilité pour tout ce qui concerne la vie privée".

 

 

Pour mémoire

Pédophilie et crimes financiers : le pape serre la vis

 

Pédophilie : l’Église voulait éviter un scandale, admet l'archevêque de Sydney

 

Halte à l’agression sexuelle des enfants !

La famille du père Mansour Labaki, condamné pour abus sexuels par la Congrégation pour la doctrine de la foi, a appelé samedi le patriarche maronite Mgr Béchara Raï, l'archevêque maronite de Beyrouth Mgr Boulos Matar ainsi que le Conseil des évêques maronites à intervenir auprès des hautes autorités vaticanes en faveur d'un jugement en appel.
 
Lors d'une conférence de presse...

commentaires (3)

Chuuuuuuut!

GEDEON Christian

12 h 07, le 13 octobre 2013

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Chuuuuuuut!

    GEDEON Christian

    12 h 07, le 13 octobre 2013

  • IL N'Y A PAS DES MONSEIGNEURS BZÉT ET DES MONSEIGNEURS BZIBDÉ ! ET DES FAUTES IMPARDONNABLES AUX UNS ET PARDONNABLES AUX AUTRES...

    SAKR LOUBNAN

    00 h 00, le 13 octobre 2013

  • Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir...... le même sort devrait etre appliqué aux riches et aux pauvres, aux nobles et aux gueux, moi citoyen lambda je serais devant les assises.

    Claude F

    21 h 06, le 12 octobre 2013

Retour en haut