Plusieurs Syriens pris en otage en réaction à l’enlèvement d’un ressortissant de Brital
La guerre des rapts s’est poursuivie au cours du week-end dernier lorsque des éléments armés à bord de trois voitures 4x4 ont pris en otage, dans la localité de Sar’ine Tahta, un vendeur de manakiche syrien, Mahmoud Ismaïl, originaire de Hoch el-Arab. Ce dernier a été enlevé avec son enfant et sa femme. L’épouse a été libérée par la suite, puis Mahmoud Ismaïl et son fils également, hier soir.
Cet enlèvement est une réaction au rapt, mercredi soir, du fils de l’ancien président de la municipalité de Brital, Yasser Ismaïl, enlevé dans le jurd de la localité avant d’être conduit en Syrie. Six autres ressortissants syriens originaires de la localité de Darra ont également été enlevés à Baalbeck, dans le cadre de la même affaire.

Sit-in pour la libération de Wissam el-Khatib
L’ordre des pharmaciens a observé un sit-in samedi devant son siège, rue du Fleuve, en signe de protestation contre l’enlèvement il y a une semaine du pharmacien Wissam el-Khatib, à Zahlé. Il a menacé d’escalade au cas où l’État ne prendrait pas ses responsabilités pour obtenir la libération de l’otage et protéger les citoyens. De nombreuses pharmacies de la région ont fermé leurs portes, au même moment, par solidarité avec leur confrère. Rappelons que les ravisseurs réclament une rançon. Mais l’ordre des pharmaciens craint que le versement de la rançon n’encourage les ravisseurs à de nouveaux enlèvements. De nombreuses personnalités ont participé à l’action, parmi lesquelles la famille de l’otage, le député Atef Majdalani, président de la commission parlementaire de la Santé publique, le président de l’ordre des pharmaciens, Rabih Hassouna, et le président de l’ordre des ingénieurs, Élie Bsaïbès.

Fusillade à Achrafieh, les FSI abattent un multirécidiviste
Un récidiviste a été abattu hier à Achrafieh au terme d’une course-poursuite avec les FSI, ponctuée d’un échange de tirs entre l’homme et les agents de l’ordre. Le malfrat, qui sévissait avec son complice sur une moto, a ouvert le feu à l’aide d’une arme automatique sur une patrouille des services de renseignements des FSI, qui ont aussitôt riposté. Atteint d’une balle, le récidiviste, recherché pour une variété de crimes, a été abandonné par son complice, qui a pris la fuite. Il est décédé des suites de ses blessures.

Une cinquième personne décède après les accrochages à Baalbeck
La ville de Baalbeck a organisé hier les obsèques du jeune Ali Rifaï, décédé des suites de ses blessures après les affrontements qui ont opposé, la semaine dernière, des éléments du Hezbollah aux membres du clan al-Chiyah. Ali Rifaï est la cinquième victime de ces accrochages meurtriers qui se sont produits sur fond de tension sunnito-chiite dans la ville. Les funérailles, auxquelles ont notamment pris part le député de la ville Kamel Rifaï et le mufti de Baalbeck-Hermel, se sont déroulées au milieu d’intenses mesures de sécurité, l’armée ayant effectué dès le matin un large déploiement, érigeant des barrages volants aux quatre coins de la ville.
Commentant les affrontements meurtriers qui ont endeuillé leur ville, les membres du bloc parlementaire de Baalbeck-Hermel ont appelé hier « les sages de la localité, toutes communautés confondues, à déployer les efforts nécessaires pour œuvrer à la protection de la ville et de ses habitants ». Le message a été adressé à « toutes les familles et aux partis présents », les invitant à faire preuve de responsabilité « pour mettre en échec toute tentative de semer le trouble dans la ville », exhortant l’institution militaire et les services de l’ordre à poursuivre les responsables des affrontements et à les traduire devant la justice. Car, ajoute le communiqué, « c’est l’État qui est responsable en premier et dernier lieu de la protection de la ville ». Les membres du bloc ont évoqué par ailleurs le phénomène de la prise d’otages par des gangs en contrepartie de rançons, condamnant cette « pratique étrange qui s’en prend aux dignités et aux libertés ». Et d’inviter une fois de plus les autorités à faire preuve de fermeté et à arrêter tous les fauteurs de troubles qui « portent tort à la société libanaise et à sa stabilité ».

Sit-in de protestation après la disparition d’un soldat originaire de Ersal
Les habitants de Ersal ont organisé hier un sit-in devant le siège de la municipalité pour protester contre la disparition depuis plus de deux semaines d’un des jeunes de la localité, le soldat Chéhadé Dib Flayti. Le militaire, qui était en permission, venait de quitter sa caserne pour rentrer chez lui à Ersal lorsqu’il a disparu en chemin. Dans un communiqué, la famille de l’otage a exhorté les autorités à agir au plus vite, soulignant que le jeune soldat est père de deux enfants et constitue le soutien principal de trois différentes familles. Ses parents ont perdu contact avec lui peu de temps après qu’il a quitté la caserne dans la banlieue sud, précise le communiqué, qui ajoute que la famille ne détient aucune information sur les conditions de sa disparition, il y a exactement dix-huit jours. La famille, qui rappelle que son fils a servi l’institution militaire pendant 9 années consécutives et consenti plein de sacrifices en servant son pays, affirme s’en remettre aux autorités pour le retrouver.