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Culture - Qu’est-ce que vous me chantez là ?

Maman Gladys, porte-bonheur du King

Bien qu’elle appartenait à un autre (lequel n’a pas enregistré un franc succès avec cette chanson), « That’s All Right Mama », d’Arthur Crudup, (1946) chantée par Elvis en 1954, est considérée comme la chanson qui a lancé la carrière du King.

Étrange la vie de ce petit garçon issu d’une famille démunie qui deviendra le King du rock and roll brassant argent, offrant des limousines et des maisons à ses amis, sans jamais oublier de procurer une vie plus qu’honorable à ses parents. Étrange plus encore, cette adoration qu’il vouait à sa mère Gladys, ouvrière dans une fabrique de vêtements, puisque c’est une chanson qui est un peu adressée à sa maman qui lui portera chance.
Elvis, qui grandit au sein d’une famille très religieuse, fréquente régulièrement une église dans laquelle les fidèles chantent du gospel. À onze ans, ses parents lui offrent une guitare et l’adolescent se passionne très vite pour le blues qu’il écoute en cachette à la radio. Après avoir déménagé à Memphis, il aide ses parents en faisant des petits travaux. Il tond des pelouses, lave des voitures et vend des cornets de glace en dehors des heures de classe. Après l’école secondaire, il rêve de conduire un camion. Drôle d’ambition ! Lui qui restera toute sa vie sur les routes, mais pour d’autres raisons puisqu’il était tout le temps en tournée.

Des premiers essais...
à la couronne
Amateur de gospel, de blues et de country, Elvis décide un jour de tenter sa chance et, pendant l’été 1953, pousse la porte d’un petit studio d’enregistrement spécialisé dans la musique noire, le studio Sun Records à Memphis. Reçu par la secrétaire Marion Keisker, il enregistre à ses frais (pour quatre dollars) deux chansons, My Happiness et That’s When Your Heartaches Begin, et Keisker, qui sait que son patron Sam Phillips est à la recherche de jeunes chanteurs, note le numéro de téléphone du jeune Elvis. Bien qu’elle lui trouve un style bizarre, elle lui reconnaît une certaine belle voix. Selon une autre version (qui s’accorde un peu avec la première), le jeune Elvis voulait offrir un cadeau à sa mère pour son anniversaire. Il repart donc avec le disque sous le bras.
Mais ce n’est qu’un an plus tard que Sam Phillips rappelle le chanteur pour enregistrer Without You. La déception était totale. Le futur crooner aux cheveux gominés et au déhanchement si spécial qu’on l’appela plus tard «Pelvis» demande à Phillips de lui donner encore une chance. «Elvis connaissait par cœur toutes les chansons dont je lui parlais, dira Phillips. Si sa voix n’était pas souvent juste, elle avait par contre un rythme assez particulier. Je n’avais pas le temps de lui apprendre comment l’utiliser, mais Elvis était tenace et je lui permettais de revenir le lendemain.» C’est donc accompagné de Scotty Moore et de Bill Black que le King choisira de chanter That’s All Right, Mama. On rapporte qu’en l’écoutant, Sam Phillips a dit: «Ce que venait de faire Elvis avec That’s All Right me donna immédiatement la chair de poule. Je savais qu’on tenait quelque chose. Ce n’était pas la chanson à proprement parler, mais ce qu’il en faisait.»
La chanson était en effet à l’origine du blues. En la transformant en rock, Elvis venait de rentrer sans le savoir dans la légende du rock and roll. Ce titre a reçu un Grammy et a été désigné par le magazine Rolling Ston comme le disque qui avait marqué le début de la révolution du rock. En 2003, elle a été classée 112e plus grande chanson de tous les temps par ce même magazine. Merci maman.
Étrange la vie de ce petit garçon issu d’une famille démunie qui deviendra le King du rock and roll brassant argent, offrant des limousines et des maisons à ses amis, sans jamais oublier de procurer une vie plus qu’honorable à ses parents. Étrange plus encore, cette adoration qu’il vouait à sa mère Gladys, ouvrière dans une fabrique de vêtements, puisque c’est une chanson qui...
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