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À La Une - Kenya

Attaque de Nairobi : de nombreuses questions toujours en suspens...

Combien de personnes ont au total été prises au piège? Qui sont réellement les assaillants?

Une Kényane pleurant la mort de son fils dans l'attaque terroriste à Nairobi. Thomas Mukoya/Reuters

La fin du siège du centre commercial Westgate de Nairobi laisse en suspens un grand nombre de questions, notamment:  

 

Combien de personnes ont péri dans le carnage ?

Officiellement, au moins 67 personnes sont mortes dans l'attaque menée de samedi à mardi par un commando islamiste: 61 civils, dont au moins 16 expatriés étrangers, et six membres des forces de sécurité kényanes.

La police a indiqué que ce bilan était encore provisoire, et le président kényan, Uhuru Kenyatta, a lui-même dit mardi soir que des corps ont été ensevelis quand une partie du bâtiment s'est effondré pendant l'attaque.

Mercredi après-midi, le ministre kényan de l'Intérieur, Joseph Ole Lenku, a cependant annoncé qu'un nombre "peu important" de cadavres se trouvaient encore à l'intérieur du Westgate.

Reste donc à savoir ce que sont devenues les 71 personnes recensées disparues par la Croix-Rouge.

 

 

Quid des otages retenus ?

Les insurgés islamistes somaliens shebab, qui ont revendiqué l'attaque, et le gouvernement kényan ont multiplié les déclarations contradictoires sur les otages, surtout dans les dernières 24 heures de l'attaque. Dès lundi soir, Nairobi affirmait avoir secouru tous les otages. Le lendemain, les shebab démentaient, affirmant que le commando retenait encore des otages "vivants".

Mercredi matin, les shebab ont renchéri, accusant les autorités kényanes d'avoir provoqué la mort de 137 otages dans les dernières heures de l'opération, en utilisant notamment des "gaz" dans le bâtiment pour mettre fin au siège.

Depuis dimanche soir en tout cas, plus aucun otage n'a été amené au poste de secours avancé mis en place à proximité du Westgate, selon un journaliste de l'AFP.

 

 

Qui sont les assaillants ?

L'attaque a très vite été revendiquée par les shebab. Un proche du chef suprême du mouvement, Ahmed Abdi aw-Mohamed, dit Godane, a affirmé à l'AFP mercredi que l'attaque ne se serait pas faite sans son imprimatur.

Mais l'origine, l'identité des membres du commando - 10 à 15 personnes selon Nairobi - et ce qu'ils sont devenus, restent des points d'interrogation majeurs.

Très vite après le début de la crise, des rumeurs ont circulé sur l'implication de combattants étrangers, notamment Américains et Britanniques.

Le nom de la Britannique Samantha Lewthwaite, veuve d'un des kamikazes des attentats de Londres de 2005, est en particulier revenu avec insistance.

Les shebab ont démenti cette dernière rumeur. Le président kényan a lui refusé de confirmer l'information, attendant les conclusions des experts médico-légaux - cinq assaillants ont été tués, selon lui.

Mais si l'identité des islamistes décédés reste à confirmer, celle de ceux qui seraient éventuellement sortis vivants du siège, et ce qu'ils sont devenus, l'est aussi.

Le président Kenyatta a annoncé l'arrestation de 11 suspects, sans préciser s'il s'agissait ou non des combattants, et s'ils avaient été arrêtés sur le lieu de l'attaque. Des survivants du commando ont-ils été arrêtés? Certains auraient-ils pu s'échapper? Ou leurs corps se trouvent-ils sous les décombres?

Londres a affirmé mercredi qu'une personne de nationalité britannique avait été appréhendée à Nairobi, avant de préciser plus tard dans la journée que cette arrestation n'était certainement pas "en lien avec les récentes attaques terroriste".

 

 

Comment la préparation de l'attaque a-t-elle pu échapper aux services de renseignements ?

Depuis que le Kenya a lancé une opération militaire en Somalie fin 2011, le pays avait reçu de nombreuses menaces des insurgés. Il avait déjà été visé par une série d'attaques, mais à bien moindre échelle et jamais directement revendiquées par les shebab.

Avant l'assaut du Westgate, les Kényans, aidés depuis plusieurs mois par de nombreuses agences de sécurité étrangères -dont le FBI américain- face à ce risque d'attentats, avaient réussi à déjouer plusieurs tentatives d'attaques, interceptant notamment à Nairobi ou dans le ville côtière de Mombasa des explosifs ou de quoi fabriquer de grosses bombes.

Des ambassades occidentales avaient elles-mêmes plusieurs fois relayé des risques crédibles d'attaques contre des lieux très fréquentés par des étrangers, en particulier les centres commerciaux.

Mais cette fois, aucune activité spécifique des shebab n'a été observée, rien n'a filtré avant l'attaque, ont affirmé à l'AFP deux sources proches de services de renseignements occidentaux.

"En général, il y a des interceptions (téléphoniques) ou des fuites, mais pas cette fois", s'est étonnée l'une de ces sources.

 

 

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