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Liban - Interview

Le chef de l’État au « Figaro » : Un gouvernement d’ici à début octobre

Avant la réunion du 25 septembre à l’ONU, le chef de l’État souhaite un soutien international pour « le modèle que représente le Liban ».
Le président de la République, Michel Sleiman, a annoncé dans une interview au quotidien français Le Figaro qu’un gouvernement sera formé d’ici au début du mois d’octobre.
« J’estime que la chance donnée à la formation d’un gouvernement consensuel a trop duré. D’ici à début octobre, le Premier ministre désigné (Tammam Salam) et moi-même prendrons nos responsabilités pour former un gouvernement. Il faut un pouvoir exécutif légitime en place, en prévision de l’élection présidentielle », prévue au printemps prochain, affirme le chef de l’État.
Évoquant la réunion du groupe de soutien au Liban qui doit avoir lieu ce mercredi en sa présence à New York, en marge des travaux de l’Assemblée générale des Nations unies, M. Sleiman rappelle que « cette réunion est une initiative française » et souligne que « le Liban a subi un lourd préjudice à cause de la guerre syrienne, déjà 7 milliards de dollars selon la Banque mondiale ».
« Nous avons besoin du soutien international au modèle que représente le Liban : c’est un petit pays démocratique, dont le fondement est le consensus entre communautés, qui a nagé à contre-
courant pendant des décennies dans le monde arabe. Cette tradition consensuelle s’ajoute à l’ambiguïté d’articles de la Constitution qui entravent la prise de décision au niveau de l’exécutif. Aujourd’hui que la région est en pleins soubresauts, c’est dans l’intérêt de tous de nous aider à passer ce cap difficile », dit-il.
« Le Liban a réussi jusqu’ici à ne pas se laisser entraîner dans un cycle de violence interne. Je suis confiant que nous continuerons à éviter la contagion (du conflit syrien) malgré la montée des tensions confessionnelles qu’il suscite et que des frappes (occidentales contre Damas) auraient aggravées », note le président.
« J’espère que l’accord en voie de conclusion sur l’arsenal chimique mènera à une solution politique. L’intérêt du Liban est que la Syrie soit en paix. Quant au transfert d’armes chimiques, ce sont des rumeurs. Le Hezbollah n’en veut pas lui-même », indique-t-il.
Selon lui, « les réfugiés syriens officiellement recensés sont plus de 800 000. Il faut y ajouter les 300 000 ouvriers syriens rejoints par les leurs et 90 000 Palestiniens de Syrie venus gonfler les effectifs des réfugiés palestiniens déjà établis au Liban. Cela fait plus de 35 % de notre population, ce qui dépasse largement nos capacités d’absorption et a des retombées majeures ».
Interrogé sur le rôle de l’armée libanaise et l’aide qu’elle devrait recevoir, M. Sleiman répond : « Ceux qui pensent que l’armée est sous l’influence du Hezbollah se trompent. La renforcer en la dotant de défenses antiaériennes et de systèmes d’artillerie efficaces est le seul moyen à terme de convaincre le Hezbollah de livrer ses propres armes. Je n’emploie pas le terme de “désarmement” car le Hezbollah a joué un rôle majeur pour assurer la libération en 2000 de la plus grande partie du territoire libanais occupé par Israël, alors que les résolutions de l’ONU étaient restées lettre morte pendant vingt-deux ans. »
Mais, poursuit-il, « cette question trouvera sa réponse dans le projet de stratégie de défense que j’ai soumis au Comité du dialogue national libanais et que le secrétaire général de l’ONU a salué ».
Le chef de l’État rappelle qu’il a « solennellement critiqué l’implication du Hezbollah en territoire syrien et lui (a) demandé de rappeler ses hommes pour s’en tenir à une politique stricte de distanciation du Liban à l’égard de la guerre en Syrie ».
« Quant à la montée de l’extrémisme sunnite, elle est réelle, mais limitée. Les groupes terroristes n’ont pas réussi à se reconstituer depuis leur élimination de Nahr al-Bared (2007). Le Liban est une mosaïque de confessions qui ne favorise pas la radicalisation, et la grande majorité des sunnites, comme celle de toutes les communautés, est reconnue pour sa modération et son adhésion à l’esprit de convivialité auxquels adhèrent tous les Libanais. »
Le président de la République, Michel Sleiman, a annoncé dans une interview au quotidien français Le Figaro qu’un gouvernement sera formé d’ici au début du mois d’octobre.« J’estime que la chance donnée à la formation d’un gouvernement consensuel a trop duré. D’ici à début octobre, le Premier ministre désigné (Tammam Salam) et moi-même prendrons nos...

commentaires (2)

DE QUELLE ANNÉE SVP ?

SAKR LOUBNAN

13 h 11, le 25 septembre 2013

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Commentaires (2)

  • DE QUELLE ANNÉE SVP ?

    SAKR LOUBNAN

    13 h 11, le 25 septembre 2013

  • Wallâh yâ äamméh, il est parfaitement logique et bien inspiré ces derniers temps ce Président Sleïmééén.... !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    06 h 36, le 25 septembre 2013

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