El-Assaad : La solution, c’est l’entrée de la banlieue dans l’État, pas le contraire

Le président du Rassemblement de l’Option libanaise, Ahmad el-Assaad, a salué hier le déploiement de la force légale mixte dans la banlieue sud, mais avec un gros bémol.
« Cela n’aurait pas été possible si ce déploiement n’était pas devenu un besoin pour le Hezbollah afin de se débarrasser du poids de la gêne qu’il occasionnait dans son milieu, a-t-il souligné. Cela le sauve d’un gros embarras vis-à-vis de son public, après le mécontentement né de son engagement dans les combats en Syrie, où il envoie les jeunes Libanais chiites mourir pour les yeux de Bachar el-Assad », a-t-il ajouté, rappelant que l’opération se faisait en « coordination totale » avec « la férule » du Hezbollah sur cette région.
« Le Hezbollah a même dû s’assurer, par ses moyens, de l’appartenance des individus déployés au sein de cette force aux abords de la banlieue, de manière à ce qu’ils ne lui soient pas défavorables. C’est probablement pourquoi il s’agit d’une force mixte », a souligné Ahmad el-Assaad.
Et de conclure : « Le Hezbollah ne dupe personne en accueillant favorablement, d’une manière artificielle et hypocrite, l’État au sein du mini-État. S’il voulait vraiment l’État, il lui aurait remis ses armes et lui aurait laissé les décisions de guerre et stratégiques. Le véritable problème, ce n’est pas les barrages et autres épiphénomènes, mais l’existence d’un mini-État au sens littéral du terme (...), un problème qui ne sera pas réglé par le déploiement de 800 soldats ou plus à l’entrée de la banlieue sud, mais par l’entrée de l’ensemble de la banlieue (...) dans le giron de l’État. »