L’armée libanaise et les Forces de sécurité intérieure (FSI) se sont déployées lundi après-midi dans la banlieue-sud de Beyrouth pour remplacer les miliciens du Hezbollah qui y avaient érigé des barrages depuis un mois.
Les premiers soldats et FSI ont entamé leur déploiement à 15h30 (heure locale) sur la route de l'aéroport. Ils prendront le contrôle de 44 points, au total, dans différents secteurs du fief du parti chiite, selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
"Une force mixte de 800 hommes, composée de soldats de l'armée et des services de sécurité doit commencer son déploiement lundi après-midi dans la banlieue-sud", avait précisé dimanche le ministre sortant de l'Intérieur, Marwan Charbel. "Cette force aura pour mission principale de vérifier les véhicules suspects et les identités des personnes suspectes et personne d'autre ne sera autorisé à être présents sur les barrages", avait-il souligné.
Lundi, depuis la banlieue-sud, Marwan Charbel a déclaré que "ce déploiement a pour but de rassurer les citoyens et de leur dire que l’État existe." "Notre devoir est de protéger toutes les régions du Liban exposées au danger", a poursuivi le ministre, appelant les habitants de la banlieue-sud à coopérer avec les forces de sécurité.
Le Hezbollah avait mis en place des barrages de contrôle dans le secteur après deux attentats, à Bir el-Abed le 9 juillet et à Roueiss le 15 août. Le parti chiite avait justifié son initiative par le contrôle peu efficace, à ses yeux, des moyens de l’État et avait placé ses miliciens.
Cet état de fait a suscité une réaction négative de la classe politique, ce qui a poussé le Hezbollah à faire marche arrière et à accepter de laisser les forces officielles reprendre leur rôle. D’ailleurs, plusieurs frictions avec la population se sont produites aux barrages tenus par les hommes du parti, dont l’un a dégénéré en accrochages avec des réfugiés palestiniens faisant un mort et quatre blessés le 9 septembre.
Dimanche, M. Charbel avait exclu le maintien de points de contrôle du Hezbollah.
La décision de l’État a été bien accueillie autant par le parti chiite que par le Courant du Futur. C'est dans ce contexte que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a salué lundi soir dans un discours télévisé le déploiement de l'armée et des FSI dans la banlieue-sud de Beyrouth.
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commentaires (3)
Yâ Harâm ! Äâl "forces de l'ordre" äâl.... Une sorte ce "Casques Bleus" oui !
Antoine-Serge KARAMAOUN
09 h 57, le 24 septembre 2013