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Liban - Exécutif

Salam à Baabda : Toutes les options restent ouvertes pour la formation du cabinet

Reçu samedi au palais de Baabda, où il a fait le point de la crise gouvernementale avec le chef de l’État, Michel Sleiman, le Premier ministre désigné Tammam Salam a réaffirmé sa ferme détermination à poursuivre jusqu’au bout sa mission visant à mettre sur pied son équipe ministérielle.

Le chef de l’État conférant avec le Premier ministre désigné, samedi au palais de Baabda. Photo Dalati et Nohra

Comme ils le font souvent durant les week-ends, depuis que la crise gouvernementale a atteint un stade chronique, le président Michel Sleiman et le Premier ministre désigné Tammam Salam ont tenu samedi au palais de Baabda une réunion afin de faire le point de la conjoncture locale et des (difficiles) démarches entreprises loin des feux de la rampe afin de mettre sur pied une nouvelle équipe ministérielle. M. Salam a profité de l’occasion pour réaffirmer, à sa sortie du palais présidentiel, sa ferme détermination à former le gouvernement et à poursuivre ainsi sa mission sur ce plan jusqu’au bout, contre vents et marées. M. Salam a souligné dans ce cadre que « toutes les options pour la formation du gouvernement restent encore ouvertes » devant lui.
Au cours de cette réunion, et à la veille de son départ, hier, pour New York où il participera à l’Assemblée générale de l’ONU et où doit, surtout, se tenir cette semaine l’importante conférence internationale de soutien au Liban, le président Sleiman a, une fois de plus, plaidé en faveur d’une politique de paix, non seulement au Liban, mais également dans la région et dans le monde. Le chef de l’État a notamment prôné, d’une manière générale, le règlement des conflits en cours par les voies pacifiques. Il a exhorté à cet égard les Nations unies et le Conseil de sécurité de l’ONU à « œuvrer en vue de régler les conflits par le dialogue et par les moyens pacifiques ». Il a émis l’espoir que « la paix règne dans tous les pays du monde » et que « les efforts des forces vives internationales convergent pour rétablir la stabilité et mettre un terme aux guerres et aux conflits », de manière que « l’humanité puisse vivre dans un climat de sécurité et de quiétude ».
Abordant la conjoncture présente dans le pays, le président Sleiman a en outre émis l’espoir que les dirigeants libanais prendront conscience du danger que constituent les tentatives d’« ébranler la paix dans le pays ». Il les a invités à ce sujet à faciliter la formation du gouvernement et à relancer le dialogue national pour « régler les problèmes en suspens et permettre au Liban de se tenir à l’écart des conflits qui se déroulent autour de lui ». Le chef de l’État a mis l’accent à ce propos sur l’importance de la conférence internationale de soutien au Liban qui se tiendra cette semaine à New York, et à laquelle il participera, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU « afin de soutenir la stabilité sécuritaire, politique et économique du Liban et lui permettre de faire face aux défis et aux difficultés » en rapport avec la situation régionale.

La déclaration de Salam
Le dossier de la crise gouvernementale a été longuement évoqué par le Premier ministre désigné au terme de son entretien avec le président Sleiman. M. Salam a notamment souligné que certaines circonstances qui entourent le processus de formation du gouvernement « ne sont pas très constructives ». « Il reste que j’ai déjà dit par le passé, et je continue à le dire, que je demeure attaché à ma mission, conscient du fait que ce que réclament avec insistance l’opinion publique et le peuple libanais, c’est la formation d’un gouvernement qui assume ses responsabilités, a déclaré M. Salam. Face à une telle requête, qui m’est très chère, je ne renoncerai pas à ma mission. Je poursuivrai mes efforts intensifs afin de surmonter tous les obstacles. ».
Dans une allusion à peine voilée à l’initiative lancée par le chef du législatif et leader du mouvement Amal, Nabih Berry, en vue d’une sortie de crise, le Premier ministre désigné a souhaité que « les idées et les suggestions dont il est question ces jours-ci facilitent la formation du gouvernement et qu’elles ne constitueront pas une entrave » sur ce plan. Relevant que les démarches qu’il entreprend pour mettre sur pied son équipe ministérielle durent depuis plus de cinq mois, M. Salam a déclaré : « Depuis le début, j’ai dit que plusieurs options sont possibles. Je continue à envisager ces options. Mais l’option la plus plausible est la formation du gouvernement. D’aucuns s’attendaient à la formation du gouvernement cette semaine (la semaine dernière). Mais les circonstances ont empêché jusqu’à présent la naissance du cabinet et j’espère que l’attente ne sera pas longue, d’autant que j’assume entièrement mon rôle. Je souhaite que les forces politiques me soutiennent en préservant le caractère constitutionnel de l’action entreprise, de manière à ne pas traiter de la question à l’ombre de lacunes au niveau de la Constitution. »

Après le retour de Sleiman ?
Dans ce contexte, M. Salam a espéré que le gouvernement verra le jour « après le retour du président de New York ». Il a insisté encore une fois à ce propos sur le fait que « la formation du gouvernement relève des prérogatives du Premier ministre désigné, en collaboration avec le président de la République ».
Évoquant les circonstances et « les pressions » qui ont entravé jusqu’à présent la mise sur pied de l’équipe ministérielle, M. Salam a déclaré : « J’aurai recours à plusieurs options en temps opportun. Je ne fixerai pas de date précise. Les obstacles sont nombreux et prennent plusieurs formes. » Il a précisé à ce sujet, en réponse à une question, que le problème du tiers de blocage, réclamé par le Hezbollah, constitue l’un de ces obstacles. « Nous espérions mettre sur pied l’équipe ministérielle avant le départ du président Sleiman pour New York, mais des obstacles ont empêché le dénouement », a souligné M. Salam qui a déclaré en conclusion : « Les options qui s’offrent à moi pour la formation du gouvernement restent ouvertes. J’aurai recours à ces options en temps opportun, mais ce serait irréaliste de fixer une échéance. La réalité nécessite de prendre en considération tous les problèmes au moment opportun. »
Il convient d’indiquer par ailleurs que le président Sleiman a reçu dans la journée de samedi le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, qui lui a soumis certaines suggestions et idées qui pourraient être présentées lors de la conférence internationale de soutien au Liban qui se tiendra à New York et qui devrait déboucher, entre autres, sur des mesures susceptibles d’aider le Liban au plan économique dans les circonstances présentes, à la lumière notamment de l’afflux de réfugiés syriens dans le pays.
Comme ils le font souvent durant les week-ends, depuis que la crise gouvernementale a atteint un stade chronique, le président Michel Sleiman et le Premier ministre désigné Tammam Salam ont tenu samedi au palais de Baabda une réunion afin de faire le point de la conjoncture locale et des (difficiles) démarches entreprises loin des feux de la rampe afin de mettre sur pied une nouvelle équipe...
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