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Liban

Le Futur maintient son ouverture timide à l’égard de l’initiative Berry

Farid Makari soutient franchement l’initiative Berry.

Le courant du Futur maintient ces jours-ci une attitude de timide ouverture à l’égard de l’initiative politique lancée par le président de la Chambre, Nabih Berry.
Un député du bloc du Futur, Nidal Tohmé (Akkar), a appelé hier dans une déclaration la classe politique à donner « une chance de vie » à l’initiative de M. Berry, à condition que ce dernier la traduise en « mesures concrètes et claires » et établisse à partir des idées énoncées « un cadre pour y mettre les dénominateurs communs ou, pour le moins, une déclaration de bonne intention » de la part des parties concernées.
Ces considérations n’ont cependant pas empêché M. Tohmé d’exhorter une fois de plus le Hezbollah à « retourner à ses engagements nationaux à partir des constantes de la déclaration de Baabda », qui prône notamment la neutralité du Liban face aux axes de la région.
« Il est surprenant d’entendre des voix internationales et régionales exprimer leur souci de la neutralité du Liban à l’égard du conflit syrien à l’heure où nous, Libanais, nous obstinons à nous y plonger et à rendre notre pays otage des pressions et du chantage », a ajouté M. Tohmé.
Pour sa part, Farid Makari, vice-président de la Chambre et député du Koura, a estimé sur Radio-Orient que M. Berry a « bien fait » de lancer son initiative. Saluant dans le chef du législatif un « inventeur de solutions », un homme qui « remue les eaux dormantes » et veut « trouver la brèche par laquelle le pays sortirait de sa crise », M. Makari a toutefois ajouté : « Comme je l’ai déjà dit, nous envisageons toute initiative, celle de M. Berry ou bien d’autres, sous l’angle de sa conformité à la Constitution. Quels que soient la bonne volonté et le patriotisme qui sous-tendent une initiative, elle perd sa valeur si elle transgresse la Constitution. »
Or c’est précisément ce que le Futur a reproché jusqu’ici à l’initiative de M. Berry, essentiellement pour ce qui est du point touchant à la convocation d’un dialogue entre les protagonistes en vue de la formation du gouvernement. Le Futur et les autres composantes du 14 Mars y voient une atteinte aux prérogatives constitutionnelles du président de la République et du Premier ministre désigné.
En outre, sur le fond, M. Makari a réaffirmé que « l’ensemble du 14 Mars n’est plus disposé, le moins du monde, à accepter le triptyque armée-peuple-résistance ». « Aux yeux du 14 Mars, cette formule ne pourra plus passer dorénavant. Ce qui garantit l’intérêt du Liban, c’est la neutralité et la déclaration de Baabda », a-t-il dit.
« Ce que veut le Hezbollah, c’est un gouvernement qui lui permette de persister dans son implication en Syrie. Or si le Hezb est parti en Syrie sur une décision iranienne, la déclaration de Baabda le ramènerait au Liban sur une décision libanaise », a-t-il lancé.
Quant aux propos de M. Berry considérant que la déclaration de Baabda est un « cheval de Troie », le député du Koura les conteste : « C’est l’implication du Hezbollah en Syrie qui est le cheval de Troie, car c’est derrière cette implication que la discorde s’est cachée et est entrée au Liban, alors que la déclaration de Baabda est de nature à protéger ce pays. »
Le courant du Futur maintient ces jours-ci une attitude de timide ouverture à l’égard de l’initiative politique lancée par le président de la Chambre, Nabih Berry.Un député du bloc du Futur, Nidal Tohmé (Akkar), a appelé hier dans une déclaration la classe politique à donner « une chance de vie » à l’initiative de M. Berry, à condition que ce dernier la traduise en...
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