De son côté, le ministre hezbollahi sortant de l’Agriculture, Hussein Hajj Hassan, s’est demandé ce que pensent ceux qui passent leur temps à cibler la résistance. Il a aussi affirmé qu’une communauté internationale qui ne peut pas protéger ses propres diplomates contre les agressions israéliennes ne peut pas protéger les Libanais, les Arabes et les musulmans. « Seule l’équation armée-peuple-résistance peut protéger le Liban des visées israéliennes et toute incitation contre nous et contre cette formule confirme nos convictions. Ceux qui sont des professionnels du suivisme ne peuvent pas être soucieux de la souveraineté », a-t-il conclu.
Le député du Hezb, Ali Fayyad, a, lui, été plus précis dans son approche du dossier gouvernemental, précisant que la formule « des trois 8 » est inapplicable. Il a déclaré qu’au Liban, « nous avons besoin de dialogue. Le camp adverse doit abandonner ses illusions et accepter des formules qui constituent des solutions, tout en renonçant à l’idée d’un gouvernement de fait accompli qui manque de sagesse et complique encore plus la situation libanaise ». Selon lui, la période actuelle exige de tous de la sagesse et un sens des responsabilités. « Il faut prendre conscience des dangers qui pèsent sur la patrie et sur les sociétés arabes et musulmanes », a-t-il dit.
Même son de cloche chez cheikh Mohammad Yazbeck qui a appelé les Libanais à dépasser les obstacles qui entravent la formation du gouvernement pour aboutir à un cabinet rassembleur où chaque camp est représenté selon son poids parlementaire afin de mettre le Liban à l’abri du cyclone qui ravage la région. Selon lui, les menaces et les violations israéliennes se poursuivent alors que les bruits de bottes continuent à se faire entendre en Syrie et nul ne sait de quoi demain sera fait. Il faut donc se rassembler et aider les forces de sécurité à préserver la paix civile et la stabilité au Liban.
Enfin, sayyed Hachem Safieddine a estimé que le pari du 14 Mars sur l’étranger ne lui apportera que des désillusions. Il a critiqué le fait que le 14 Mars parle tantôt des armes du Hezbollah et tantôt de l’autosécurité, « sachant que ce sont des ballons dégonflés puisque ce camp n’est pas en mesure d’influer sur les rapports de forces au Liban ». Sayyed Safieddine a déclaré que le 14 Mars se plaint parce que ses paris se sont avérés être perdants depuis de nombreuses années, alors que la résistance, elle, libérait le territoire... « Le 14 Mars, a-t-il encore déclaré, n’est pas maître de sa décision au sujet de la formation du gouvernement et attend les instructions venues de l’étranger. Mais s’il continue ainsi, il ne récoltera une fois de plus que la déception et l’échec... »
commentaires (1)
La perle des perles ce week-end sort de la bouche du ministre Hussein Hajj Hassan : "Ceux qui sont des professionnels du suivisme ne peuvent pas être soucieux de la souveraineté". Ab-so-lu-ment vrai ! Les cadres du Hezbollah sont non seulement suivistes mais véritablement laquais des Gardiens de la révolution iranienne et, en cette qualité, ils ne peuvent pas avoir un brin de souci pour la souveraineté du Liban. C'est ainsi que sur ordre desdits Gardiens, ils envoient les jeunes du Hezbollah à la mort en Syrie sans même pouvoir ouvrir la bouche et demander pourquoi cet envoi.
Halim Abou Chacra
04 h 57, le 23 septembre 2013