Rechercher
Rechercher

À La Une - kenya

Un commando "terroriste" attaque un centre commercial à Nairobi

Au moins 30 morts ; les assaillants encerclés.

Au moins 30 personnes ont été tuées samedi dans l'attaque par un commando "terroriste" d'un centre commercial de luxe à Nairobi. AFP PHOTO/SIMON MAINA

Un commando "terroriste" d'une dizaine d'hommes a attaqué samedi un centre commercial de luxe à Nairobi, tuant 30 personnes et faisant de nombreux otages parmi la foule des riches clients kényans et expatriés. 


Les assaillants ont fait irruption à la mi-journée dans le centre commercial "Westgate Mall", au milieu des familles faisant leurs courses et des badauds attablés aux terrasses de cafés. Toujours bondé le week-end, l'endroit est régulièrement cité comme une cible possible de groupes liés à el-Qaëda, tels les insurgés islamistes somaliens shebab. Les assaillants ont ouvert le feu à l'arme automatique et à la grenade sur la foule cosmopolite -Africains, Indiens et Occidentaux- des clients et le personnel du centre.


L'attaque pourrait être l'attentat le plus meurtrier dans la capitale kényane depuis l'attaque-suicide d'el-Qaëda qui avait visé en août 1998 l'ambassade américaine de Nairobi et fait plus de 200 morts.
"Le style de l'attaque et la manière dont ils (les assaillants) parlaient à leurs cibles montrent clairement qu'il s'agit d'une attaque bien préparée par un groupe terroriste", a déclaré à l'AFP un responsable policier, précisant que le commando "organisé" comptait jusqu'à dix membres.


Le ministre de l'Intérieur Joseph Ole Lenku a cependant assuré qu'il était trop tôt pour désigner des responsables: "l'enquête a commencé pour trouver les responsables de ce crime, j'appelle les Kényans à ne pas spéculer", a-t-il dit dans un communiqué.


Le bilan des morts s'élève à 30. Cela inclut les personnes qui ont été tuées sur place et celles qui sont mortes à l'hôpital", a indiqué un haut gradé de la police. Au moins 20 personnes ont été tuées, et une cinquantaine d'autres blessées, selon le chef de la Croix-Rouge locale, Abbas Gullet, qui s'exprimait sur les lieux du drame.

Les assaillants encerclés
Une journaliste de l'AFP-TV a vu trois cadavres allongés à l'extérieur du centre et deux à l'intérieur, tandis que des blessés en sang, des parents tenant leurs enfants dans les bras, étaient évacués dans la panique.


Les affrontements se poursuivaient en début de soirée dans le "Westgate Mall", un imposant bâtiment beige et rectangulaire de quatre étages, où les assaillants sont "encerclés dans un secteur de l'un des étages", a affirmé une source sécuritaire.


"Le reste du centre semble sécurisé", mais "l'opération pourrait durer un long moment", a confié ce responsable, alors que la nuit tombait sur la capitale kényane. "Nous sommes dans le processus de sécurisation du bâtiment, magasin après magasin, et d'évacuation des personnes" piégées à l'intérieur depuis le début de l'attaque, a expliqué cette source.


Des clients et employés du centre commercial, traumatisés continuaient d'en émerger par petits groupes dans la soirée. Les forces de sécurité, policiers et forces spéciales de l'armée, ont progressé magasin après magasin pour évacuer les personnes prises au piège et tenter de déloger les hommes armés, masqués et vêtus de noir selon des témoins.
Un policier sur place a parlé de "sept otages" aux mains du commando, mais ce nombre pourrait être plus élevé, vu la fréquentation au moment de l'attaque et l'étendue des lieux.



Familles terrifiées
Le "Westgate Mall" est un labyrinthe de boutiques en tout genre, où il est aisé de se cacher ou de se retrancher. Riches Kényans et expatriés aiment à venir pendant les week-end y faire du shopping, flâner en famille ou se restaurer. Ce centre commercial, ouvert en 2007, et proche du siège local des Nations unies, compte des restaurants, des cafés, des banques, un grand supermarché et un cinéma multiplexe qui attirent des milliers de personnes chaque jour.


Une cliente sortie du centre a indiqué y avoir passé six heures à se cacher avant d'être secourue.
"J'étais dans un café lorsque j'ai entendu des coups de feu et des explosions. Ensuite j'ai couru pour me cacher dans un magasin. J'ai passé six heures là-dedans", a raconté la femme qui n'a pas voulu décliner son identité.


Selon un témoin, les assaillants ont "exécuté" des clients et parlaient une langue étrangère, l'arabe ou le somali.
Le patron d'un magasin a témoigné qu'à un moment, "il semblait que les tireurs avaient pris le contrôle de l'ensemble du centre commercial".


L'irruption du commando ouvrant le feu à l'arme automatique et à la grenade a littéralement semé le chaos. Sudjar Singh, qui travaille dans le centre, en a réchappé de justesse. "Les hommes armés ont tenté de me tirer dans la tête mais ils m'ont manqué. Au moins 50 personnes ont été touchées" par des balles, a-t-il déclaré à l'AFP.
"J'ai vu un petit garçon évacué sur un caddie, il devait avoir cinq ou six ans. Il avait l'air mort", a-t-il ajouté.


Annette, une autre survivante, raconte avoir "vu trois des attaquants vêtus de noir, les visages masqués, et ils avaient de gros fusils".
Kenneth Kerich faisait ses courses lorsque l'attaque a commencé. "Soudain j'ai entendu des coups de feu et tout le monde s'est mis à courir. Je me suis allongé au sol. J'ai vu deux personnes tomber et saigner, je pense qu'elles ont été touchées par des balles", a-t-il dit. "Au départ nous pensions que c'était la police qui affrontait des voleurs. Mais nous n'avons pas pu nous enfuir avant que les policiers n'entrent (dans le centre commercial), tirent en l'air et nous disent de sortir", d'après M. Kerich.


Les insurgés somaliens shebab ont régulièrement menacé ces dernières années de mener des attaques sur le territoire kényan, en représailles au soutien militaire de Nairobi au gouvernement somalien.

 

Pour mémoire

Etats-Unis et Europe redoublent de vigilance face aux menaces d'el-Qaëda

Un commando "terroriste" d'une dizaine d'hommes a attaqué samedi un centre commercial de luxe à Nairobi, tuant 30 personnes et faisant de nombreux otages parmi la foule des riches clients kényans et expatriés. 
Les assaillants ont fait irruption à la mi-journée dans le centre commercial "Westgate Mall", au milieu des familles faisant leurs courses et des badauds attablés aux terrasses de...
commentaires (5)

Lire plutôt : ... sauvages d'islamistes.

Robert Malek

19 h 01, le 22 septembre 2013

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • Lire plutôt : ... sauvages d'islamistes.

    Robert Malek

    19 h 01, le 22 septembre 2013

  • Tous les groupes terroristes qui sévissent ici et là n'ont pas tous les mêmes objectifs mais ils ont tous un point commun : la bêtise et le fanatisme qui constituent l'essentiel de l'état mental des ces sauvages d'islamiques. Ce qui m'inquiète c'est que la bêtise et le fanatisme sont bien imprégnés dans les rares neurones que possèdent certains chez nous.

    Robert Malek

    12 h 34, le 22 septembre 2013

  • Soyons réalistes ... tout le monde va rajeunir... ! car nous retournons d'un bond à l'époque des guerres de religions...

    M.V.

    10 h 47, le 22 septembre 2013

  • C'est exactement cette race de gens que américains, anglais mais surtout français aident et assistent en Syrie.. mais aussi en Tunisie et en Egypte... C'est monstrueux! quelle honte!! Nous ne permettrons plus à ces décadents intéressés de nous raconter des salades aux genre; nos valeurs (on les a pas attendus), la démocratie et des conneries de droits de l'homme, de la femme, des enfants et des embryons... Une des vertu de la globalisation et de la rapidité de l'information, c'est nous les voyons désormais exactement comme ils sont. Ca a servi à quoi d'avoir créer alqaeda en Afghanistan dans la mesure où ils s'y sont par suite embourbés ainsi qu'en Iraq et se sont ruinés là-bas malgré près de 100.000 hommes sans parler des tours jumelles et de leurs conséquences? Leur incontrôlable créature de Frankenstein les poursuivra partout et frappera partout y compris chez nous aussi hélas!

    Ali Farhat

    01 h 48, le 22 septembre 2013

  • Il suffit une fois de plus de se poser les bonnes questions , qui financent les shébabs et quelles sont leurs idéologies , la réponse nous mènera à la compréhension du problème, à l'endroit où il se situe . Cervelle de colibri .

    Jaber Kamel

    22 h 50, le 21 septembre 2013

Retour en haut