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À La Une - Conflit

Poutine s'impose comme défenseur de Bachar el-Assad

L'arsenal chimique du régime syrien était "une alternative" au nucléaire d'Israël, selon le président russe.

Le président russe Vladimir Poutine. REUTERS/Alexander Zemlianichenko/Pool

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié jeudi de "provocation habile" l'attaque chimique commise le 21 août près de Damas et dont les Occidentaux accusent le régime syrien.

 

"La technique est primitive : on prend un vieil obus de fabrication soviétique, qui n'est plus utilisé depuis longtemps par l'armée syrienne -- le principal est que ce soit écrit +fait en URSS+", a déclaré M. Poutine devant des experts étrangers au forum de discussion de Valdaï (nord-ouest).

Il faisait allusion à des inscriptions en cyrillique sur des fragments d'obus, selon des photographies figurant dans le rapport des inspecteurs.


Des experts cités mercredi dans la presse russe ont affirmé que les inscriptions permettaient d'identifier des fragments de roquettes sol-sol soviétiques datant des années 1960, dont l'emploi par l'armée syrienne était selon eux peu probable.


Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré mercredi que la Russie transmettrait au Conseil de sécurité de l'ONU des preuves fournies par Damas de cette "provocation" qui visait selon lui à susciter des frappes occidentales.

 

Le président russe a par ailleurs rappelé que l'arsenal chimique du régime syrien était apparu comme une "alternative" à l'arme nucléaire israélienne, ajoutant qu'Israël n'avait "pas besoin" de cette arme.

 

"La question de la prolifération des armes de destruction massive reste d'actualité, est même encore plus d'actualité", a souligné le président russe, ajoutant qu'il fallait "s'efforcer d'obtenir un statut non nucléaire dans certaines régions, en particulier au Proche-Orient".

 

(Repère : Principaux points de l'accord russo-US sur l'élimination des armes chimiques syriennes)

 

Ces déclarations interviennent alors que le porte-parole de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé que cette dernière se réunira dimanche matin à La Haye afin de discuter de la "destruction des armes chimiques syriennes".

Plusieurs fois reportée, la réunion doit permettre aux 41 Etats membres du Conseil exécutif d'examiner l'adhésion de la Syrie à la Convention sur les armes chimiques et le début du programme de destruction.

Dans le même temps, le secrétaire américain John Kerry a exhorté jeudi la Chine, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, à jouer un rôle "positif et constructif" pour parvenir à une résolution des Nations unies sur la Syrie.

En recevant au département d'Etat son homologue Wang Yi, M. Kerry a reconnu que les Etats-Unis et la Chine "avaient eu des désaccords marqués" sur le dossier syrien, mais il a dit "espérer que Pékin ait un rôle "important" dans la recherche d'une solution diplomatique au conflit.


Assad assure que la Syrie va détruire ses armes chimiques

Dans un entretien avec la chaîne américaine FoxNews diffusé mercredi soir, le président syrien Bachar el-Assad a assuré que son pays détruirait son énorme arsenal chimique. Cet entretien, réalisé mardi à Damas, a montré un président Assad visiblement sûr de lui.

 

Après deux ans et demi de conflit et plus de 110.000 morts, le chef de l'Etat syrien a également assuré que son pays n'était "pas en guerre civile", mais plutôt confronté à une "nouvelle sorte de guerre" menée par des "dizaines de milliers de jihadistes" de plus de 80 nationalités étrangères, dont "80% à 90%" seraient des combattants "d'el-Qaëda".

 

D'après lui, depuis mars 2011, "des dizaines de milliers de Syriens" et 15.000 soldats gouvernementaux ont été tués, la plupart par "des attaques terroristes, des assassinats et des attentats suicide".

 

Dans cette deuxième interview ce mois-ci à une télévision américaine et dans le cadre d'une offensive auprès de médias occidentaux, M. Assad a répété que l'attaque aux armes chimiques du 21 août près de Damas était le fait des rebelles et non de ses forces armées.

 

(Reportage : Les mille et une nuits de Damas pour oublier la guerre)

 

"Je crois que c'est une opération techniquement très compliquée. Cela requiert beaucoup d'argent, autour d'un milliard" de dollars, a estimé M. Assad, qui évalue encore à "une année, peut-être un peu plus", le temps nécessaire pour "se débarrasser" de son stock d'armes chimiques.

 

Mais Russes et Occidentaux étalent leurs divergences depuis deux jours sur la Syrie. Moscou, qui affirme que l'attaque chimique du 21 août est "une provocation" des rebelles syriens, a accusé l'ONU d'avoir rendu lundi un rapport aux "conclusions politisées, de parti pris et unilatérales" sur ce massacre.

Le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky a fermement défendu la crédibilité d'un rapport qui "confirme sans équivoque et de manière objective l'utilisation d'armes chimiques en Syrie", mais sans nommer les responsables.

 

Et même si la voie diplomatique est dorénavant privilégiée, Washington a répété que ses moyens militaires en Méditerranée orientale resteraient "les mêmes". "Il est évident que la menace claire de recours à la force par les Etats-Unis a conduit au processus diplomatique. Nous devons conserver l'option militaire comme auparavant", a affirmé le secrétaire à la Défense Chuck Hagel.

 

De son côté, le nouveau président iranien Hassan Rohani, dont le pays soutient Damas, a affirmé sur la chaîne américaine NBC : "Nous ne sommes pas le gouvernement syrien (...) Nous sommes l'un des pays de cette région qui demande la paix et la stabilité, et l'élimination de toutes les armes de destruction massive dans toute la région".

 

Des extrémistes s'emparent d'Aazaz

Parallèlement, la situation sur le terrain ne cesse d'empirer, selon l'ONU pour qui près de sept millions de Syriens ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence.


A Homs, dont les quartiers rebelles sont assiégés par l'armée depuis 15 mois, des militants ont lancé un appel aux organisations humanitaires. "La majorité des habitants présentent des symptômes de malnutrition. Il n'y a pas d'eau potable", et les maladies se multiplient, a expliqué à l'AFP Yazan, un activiste.

 

Neuf civils ont été par ailleurs tués dans un attentat à l'explosif jeudi contre un minibus, au nord-ouest de la ville, dans le centre de la Syrie, ont annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et l'agence officielle Sana.

"Plusieurs charges explosives ont été actionnées au passage des minibus sur la route reliant Homs à des villages alaouites", a précisé l'OSDH. Sana a donné le même bilan, en accusant des "terroristes", terme utilisé pour désigner les rebelles.

 

Dans le nord du pays, des combattants d'ël-Qaëda se sont emparés de la ville d'Aazaz, près de la frontière turque, après de violents combats contre des rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL), ont déclaré des militants à l'AFP.

C'est la première fois que des jihadistes prennent à l'ASL une ville, de surcroît stratégique, après une bataille éclair, selon l'OSDH.

 

En réaction, la Turquie a fermé un de ses postes-frontière avec la Syrie, a-t-on appris de source gouvernementale turque. Le poste-frontière d'Oncüpinar a été temporairement fermé "en raison des troubles et de l'incertitude qui règnent de l'autre côté de la frontière", a indiqué cette source à l'AFP sous couvert d'anonymat.

 

Aazaz avait été en juillet 2012 l'une des premières conquêtes des rebelles non-jihadistes qui y avaient installé le noyau d'une administration locale. Ils étaient accusés par les jihadistes d'être des agents de l'Occident.

Aucune nouvelle n'a cependant filtré sur le sort des neuf pèlerins chiites libanais détenus depuis plus d'un an par des rebelles à Aazaz. Ils ont été enlevés le 22 mai 2012 alors qu'ils rentraient d'un pèlerinage en Iran.

 


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commentaires (5)

ILS NE LUI SUFFISENT pas à cette rétrograde Nomenklatura post-stalinienne poutinienne Gnome et Naine, Méchante et Malsaine tous ces massacres et ces carnages en sœur-syrie qu’elle Défend aux N.U. et qui ne sont qu’une parfaite nomenclature des méthodes aSSadiques, et qu’à ce titre ces aSSadiots recommandent chaudement l’usage aux innombrables indigènes locaux qui peuplent ce lointain Orient Sibérien tsaro-stalinien autocratique et népotique en rouge et noir ! Tout au plus doit-on aussi exiger de leur part un usage modeste de la réciprocité, i.e. surtout que ces aSSadiots-bääSSdiots Malsains, Simplets et non-Malins en chemises brunes et noires chiffonnées maculées de rouge sang syrien innocent ; pseudos-laïcs äalaouïtiques ou pas, avec ou sans cravates ; cessent de développer à l'endroit des non-aSSadiots, i.e. la majorité des Syriens Normaux qui sont restés eux au moins manifestement et définitivement Sains, un zèle prosélyte Assassin qui devient assez pesant, bääSSyrien, aSSadique, bääSSdiot et définitivement Malsain ! Mais bon, "le plus beau pour les Crapaud seront toujours leurs chefs-Crapauds !". Mais, "ils devront très bientôt nettoyer et bien cureter le fin fond de la fange, bien la laver et bien la récurer !". Et, malgré le Mauvais Œil aux paupières "cousues" bientôt : Beyrouth-Damas toute Liberté. Syrie- Liban toute Vérité….

Antoine-Serge KARAMAOUN

23 h 42, le 20 septembre 2013

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Commentaires (5)

  • ILS NE LUI SUFFISENT pas à cette rétrograde Nomenklatura post-stalinienne poutinienne Gnome et Naine, Méchante et Malsaine tous ces massacres et ces carnages en sœur-syrie qu’elle Défend aux N.U. et qui ne sont qu’une parfaite nomenclature des méthodes aSSadiques, et qu’à ce titre ces aSSadiots recommandent chaudement l’usage aux innombrables indigènes locaux qui peuplent ce lointain Orient Sibérien tsaro-stalinien autocratique et népotique en rouge et noir ! Tout au plus doit-on aussi exiger de leur part un usage modeste de la réciprocité, i.e. surtout que ces aSSadiots-bääSSdiots Malsains, Simplets et non-Malins en chemises brunes et noires chiffonnées maculées de rouge sang syrien innocent ; pseudos-laïcs äalaouïtiques ou pas, avec ou sans cravates ; cessent de développer à l'endroit des non-aSSadiots, i.e. la majorité des Syriens Normaux qui sont restés eux au moins manifestement et définitivement Sains, un zèle prosélyte Assassin qui devient assez pesant, bääSSyrien, aSSadique, bääSSdiot et définitivement Malsain ! Mais bon, "le plus beau pour les Crapaud seront toujours leurs chefs-Crapauds !". Mais, "ils devront très bientôt nettoyer et bien cureter le fin fond de la fange, bien la laver et bien la récurer !". Et, malgré le Mauvais Œil aux paupières "cousues" bientôt : Beyrouth-Damas toute Liberté. Syrie- Liban toute Vérité….

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    23 h 42, le 20 septembre 2013

  • Bon, on va encore essayer (sourire). Je disais donc. Le régime syrien assure qu'il livrera à temps l'information sur son arsenal chimique. Traduction : le régime syrien assure qu'il se fout de la gueule du monde, comme il le fait lorsqu'il annonce qu'il va détruire le stock ! Le boucher de Damas (ça, c'est toujours passé jusqu'à présent) a tout pour plaire aux Russes, aux Iraniens (même si Rohani commence à avoir une attitude un tout petit peu moins négative), aux Chinois et à tous ceux qui sont de "parti pris" contre les droits et les libertés ! Il fait aussi la joie des simples d'esprit qui l'encensent et qui lui vouent corps et âmes surtout face à "l'attaque féroce dont il fait l'objet" ! Ya haram ! Alors qu'il est l'auteur d'une des attaques les plus staliniennes qu'un dirigeant ait lancée sur son propre peuple.

    Robert Malek

    16 h 48, le 20 septembre 2013

  • Sana a donc utilisé le terme de terroristes pour désigner les auteurs des attentats à la road side bomb contre deux minibus....eh bien vous savez quoi? Sana, toute baasiste qu'elle soit, a raison....ce sont des terroristes.

    GEDEON Christian

    10 h 46, le 20 septembre 2013

  • Et si notre ami Bashar avait décidé sciemment d'utiliser ces vecteurs obsolètes pour justement faire porter le blame aux autres ... ?

    Nader Marc

    22 h 53, le 19 septembre 2013

  • Croire qu'avec ou sans Bashar ça va pas être la même chose relève de la naiveté maladive , les salafowahabites se sont scindés en 2 , une partie avec le qatar et l'autre la bensaoudie , on le voit en Tunisie, en Egypte en Lybie où il n'y a pourtant pas de chiites et de chrétiens impliqués les chapelles se tapent dessus, au "kurdistan" aussi on voit une rebellion contre tout ce petit monde salafowahabite bête et méchant , il n'y a qu'en occident où on arrive à nous faire des discours idiots qui tendraient à nous dire , nous on sait qui est qui . Peut être que c'est normal qu'ils sachent parce qu'il se pourrait être les employeurs des criminels qu'ils nous envoient , comme la bensaoudie qui a libéré 1239 condamnés à mort se faire tuer en Syrie légitime, et certainement tous les autres pays du, comment on dit encore ?? printemps ! ya m3atarriinnn...

    Jaber Kamel

    17 h 29, le 19 septembre 2013

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