La destruction de l’arsenal chimique syrien par des inspecteurs internationaux est réalisable, mais ce sera « très cher, très long et très compliqué », déclare Olivier Lepick, spécialiste de la Fondation pour la recherche stratégique basée à Paris.
Q. Le plan russe pour contrôler et détruire l’arsenal chimique de Bachar el-Assad est-il réalisable ?
R. Le plan proposé par les Russes est parfaitement réalisable. Simplement, il va falloir beaucoup de temps. Ce sera probablement l’affaire de quelques années avant de pouvoir faire l’inventaire de l’arsenal chimique syrien, de le mettre sous contrôle et ensuite de le démanteler et de le détruire. La Russie, qui possédait 40 000 tonnes d’armes chimiques, et les États-Unis, qui en possédaient 30 000 tonnes, ont commencé à détruire leur arsenal à la fin des années 1990. Aujourd’hui, ce processus n’est toujours pas fini... Les États-Unis et la Russie ne finiront probablement ce processus qu’à la fin de cette décennie ou au début de la suivante, ce qui montre bien la difficulté du processus.
Pourquoi faut-il autant de temps ?
Détruire un arsenal chimique militaire c’est très compliqué. Ces armements sont particulièrement dangereux. Les substances qu’ils contiennent sont excessivement toxiques. Il faut prendre un certain nombre de précautions, à la fois environnementales mais également sécuritaires. Il faut utiliser des infrastructures construites spécifiquement sur place pour pouvoir détruire ces armes. La Convention internationale contre les armes chimiques impose que ces armes soient détruites sur le territoire de la nation qui les a fabriquées. En outre, les Nations unies et l’OIC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) n’enverront pas des inspecteurs sur le terrain sans pouvoir garantir absolument leur sécurité. Il y a des combats, une guerre civile. Aujourd’hui cette sécurité ne serait probablement pas garantie.
Quel coût pourrait avoir au total ce processus ?
La destruction des plusieurs centaines de tonnes d’agents chimiques de l’arsenal syrien coûtera probablement plusieurs centaines de millions de dollars. Il va falloir, si la Syrie adhère à l’OIC, détruire ces armes en Syrie et donc y construire des infrastructures, y déplacer les inspecteurs internationaux qui vont vérifier que ces armes sont bien détruites. Personne ne sait aujourd’hui qui va payer les centaines de millions de dollars qui vont être nécessaires.
Q. Le plan russe pour contrôler et détruire l’arsenal chimique de Bachar el-Assad est-il réalisable ?
R. Le plan proposé par les Russes est parfaitement réalisable. Simplement, il va falloir beaucoup de temps. Ce sera probablement l’affaire de quelques années avant de pouvoir faire l’inventaire de l’arsenal chimique syrien, de le mettre sous contrôle et ensuite de le démanteler et de le détruire. La Russie, qui possédait 40 000 tonnes d’armes chimiques, et les États-Unis, qui en possédaient 30 000 tonnes, ont commencé à détruire leur arsenal à la fin des années 1990. Aujourd’hui, ce processus n’est toujours pas fini... Les États-Unis et la Russie ne finiront probablement ce processus qu’à la fin de cette décennie ou au début de la suivante, ce qui montre bien la difficulté du processus.
Pourquoi faut-il autant de temps ?
Détruire un arsenal chimique militaire c’est très compliqué. Ces armements sont particulièrement dangereux. Les substances qu’ils contiennent sont excessivement toxiques. Il faut prendre un certain nombre de précautions, à la fois environnementales mais également sécuritaires. Il faut utiliser des infrastructures construites spécifiquement sur place pour pouvoir détruire ces armes. La Convention internationale contre les armes chimiques impose que ces armes soient détruites sur le territoire de la nation qui les a fabriquées. En outre, les Nations unies et l’OIC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) n’enverront pas des inspecteurs sur le terrain sans pouvoir garantir absolument leur sécurité. Il y a des combats, une guerre civile. Aujourd’hui cette sécurité ne serait probablement pas garantie.
Quel coût pourrait avoir au total ce processus ?
La destruction des plusieurs centaines de tonnes d’agents chimiques de l’arsenal syrien coûtera probablement plusieurs centaines de millions de dollars. Il va falloir, si la Syrie adhère à l’OIC, détruire ces armes en Syrie et donc y construire des infrastructures, y déplacer les inspecteurs internationaux qui vont vérifier que ces armes sont bien détruites. Personne ne sait aujourd’hui qui va payer les centaines de millions de dollars qui vont être nécessaires.
La destruction de l’arsenal chimique syrien par des inspecteurs internationaux est réalisable, mais ce sera « très cher, très long et très compliqué », déclare Olivier Lepick, spécialiste de la Fondation pour la recherche stratégique basée à Paris.Q. Le plan russe pour contrôler et détruire l’arsenal chimique de Bachar el-Assad est-il réalisable ?R. Le plan proposé par les...
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