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À La Une - Rapport

Meurtres, viols, torture, exécutions sommaires, enfants soldats... Le sombre tableau syrien

Le gouvernement accusé par les enquêteurs de l'ONU de "crimes contre l'humanité", les rebelles de "crimes de guerre".

Amina, une Syrienne, a du fuir Alep en raison des violences. Avec sa fille malade et âgée de seulement 5 mois, elle n'a pu trouver refuge que dans un bâtiment abandonné, à la périphérie de Saraqib, au sud-ouest d'Alep. AFP/GIOVANNI DIFFIDENTI

La Commission d'enquête mandatée par l'ONU sur les crimes contre les droits de l'Homme en Syrie accuse le régime de "crimes contre l'humanité" et la rébellion de "crimes de guerre" et ne se prononce pas sur l'usage d'armes chimiques faute de preuves tangibles.

 

"Les forces du gouvernement et de ses partisans ont continué de lancer des attaques généralisées contre la population civile, commettant meurtres, tortures, viols et disparitions forcées constitutifs de crimes contre l'humanité", souligne ce rapport rendu public mercredi à Genève. Il dénonce également "les groupes armés antigouvernementaux (qui) ont commis des crimes de guerre, notamment des meurtres, des exécutions sans procédure régulière, des actes de torture, des prises d'otages et des attaques contre des objets protégés". Elle mentionne aussi l'utilisation d'enfants soldats par les groupes de l'opposition armée et par les kurdes.

 

La Commission d'enquête constituée de quatre juristes internationaux soumettra lundi ce rapport portant sur la période entre le 15 mai et le 15 juillet 2013 au Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies pour qu'il soit ensuite adressé au Conseil de sécurité.

 

Le rapport établit qu'il y a eu depuis avril 2012 huit massacres attribuables aux forces gouvernementales, un à l'opposition armée et neuf pour lesquels les enquêtes n'ont pas abouti à ce jour.

 

"Les auteurs de ces violations et de ces crimes, de quelque bord qu'ils soient, font fi du droit international. Ils ne craignent pas d'avoir à rendre des comptes", estime le rapport qui juge "impératif de les traduire en justice".

Dans une déclaration qui accompagne le rapport, la Commission se réfère aux déclarations du Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon du 9 septembre sur la nécessité de "présenter à la justice" ceux qui ont utilisé des armes chimiques.

 

Le rapport souligne également qu'il "n'y a pas de solution militaire à ce conflit" et appelle à une solution politique par des négociations.

 

La Commission, qui n'a jamais eu l'autorisation de se rendre en Syrie, appuie son travail sur plus de 2.000 entretiens réalisés depuis sa création avec des personnes concernées en Syrie et dans les pays voisins.

 

Par ailleurs, la Commission mentionne sans pouvoir les confirmer "des allégations (...) concernant l'utilisation d'armes chimiques, principalement par les forces gouvernementales". "Sur la base des éléments de preuve actuellement disponibles, il n'a pas été possible de parvenir à une conclusion quant aux agents chimiques utilisés, leur système vecteur ou les auteurs de ces actes. Les enquêtes se poursuivent", affirme le rapport.

 

Il ne porte pas sur la période d'août et sur l'attaque perpétrée le 21 août dans la banlieue de Damas qui fait l'objet d'une autre enquête de l'ONU et a entrainé la menace de frappes militaires par les Etats Unis et la France.

 

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La Commission d'enquête mandatée par l'ONU sur les crimes contre les droits de l'Homme en Syrie accuse le régime de "crimes contre l'humanité" et la rébellion de "crimes de guerre" et ne se prononce pas sur l'usage d'armes chimiques faute de preuves tangibles.
 
"Les forces du gouvernement et de ses partisans ont continué de lancer des attaques généralisées contre la...

commentaires (5)

Ca ne servira à rien de se lamenter hypocritement pour des faits engendrés par le complot contre les résistances , en cherchant à occulter que les fournisseurs d'armes sont les occidentaux et les bailleurs de fond les bensaouds , et les seuls bénéficiaires les israéliens . Les armes les plus sophistiquées se fabriquent et se vendent en occident et les payeurs sont les monarchies du golfe , les obtus se lancent tête baissée dans le misérabilisme facile pour condamner et donner l'impression d'être un partisan de la paix, mais en fait la pax americana !

Jaber Kamel

18 h 19, le 11 septembre 2013

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Commentaires (5)

  • Ca ne servira à rien de se lamenter hypocritement pour des faits engendrés par le complot contre les résistances , en cherchant à occulter que les fournisseurs d'armes sont les occidentaux et les bailleurs de fond les bensaouds , et les seuls bénéficiaires les israéliens . Les armes les plus sophistiquées se fabriquent et se vendent en occident et les payeurs sont les monarchies du golfe , les obtus se lancent tête baissée dans le misérabilisme facile pour condamner et donner l'impression d'être un partisan de la paix, mais en fait la pax americana !

    Jaber Kamel

    18 h 19, le 11 septembre 2013

  • "DRACULAS" SUCEURS DE SANG... ET "ANTHROPOPHAGES" DANS LE MÊME SAC !

    SAKR LOUBNAN

    17 h 48, le 11 septembre 2013

  • LA VIOLENCE et le Confessionnalisme sont 2 phénomènes équitablement répartis entre Syriens et Libanais. Seule la manière dont ils s’expriment change + ou - entre eux. Les études menées par plusieurs experts patentés originaires de ce "fertile! croissant?" Crevassé sur leur violence et leur confessionnalisme commun, en n’abordant presque jamais évidemment la violence faite aux Sains libanais tout en gonflant systématiquement celle faite aux bääSSyriens, tend à maintenir une dangereuse dichotomie entre eux ; produisant l’image d’un bääSSdiot victime face à un Sain libanais violent et confessionnel. Considérer ce Libanais Sain comme un monstre dont l’aSSadique nusayrîsé serait l’éternelle victime plutôt victimisée est de la pure fumisterie. Qui n’est due qu’à un sentiment d'aversion pour les Libanais en général, ou à une doctrine professant l'infériorité du Sain libanais tout en fierté par rapport bien sûr à cet aSSadiot lui par contre carrément pâmé ; yâ hassértéhhh. Moult chercheurs brevetés issus de ce duo de kottors-contrées ont donc publié leurs recherches sur ce phénomène éhhh Syro-libanais, mais ont dû attendre des années avant qu’un éditeur lui éhhh Sain libanais n’ose leurs travaux éditer ! Il est temps qu’ils reviennent à une Saine "fraternité!?" ; bis! ; entre eux, yâ äâïynéhhh : Ces Protégés Français trop tôt "dé Mandatés" si Simplets.... Mahééék yâ wâïyléhhh ?

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    17 h 07, le 11 septembre 2013

  • Triste de constater encore une fois que les arabes sont vraiment sauvages . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    16 h 34, le 11 septembre 2013

  • Ce n'est pas un scoop, ce sont les pratiques que le régime assassin syrien applique depuis toujours. Quant aux rebelles, il faudrait préciser ce qu'on entend par rebelle car il est bien dommage que la révolution syrienne ait ainsi été détournée. Le plus grave c'est que des Libanais, mercenaires imbéciles et fanatiques, appuyés par une poignée de petits suivistes idiots, se soumettent aux ordres des forces étrangères du mal, de la lâcheté et du mensonge en s'y donnant corps et âmes et pour qui la surabondance inutile du sang coulé n'est que grâce et divinité. Quand on est con, c'est pour la vie.

    Robert Malek

    14 h 56, le 11 septembre 2013

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