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Le Hezbollah a rejeté jeudi avec force les menaces de frappe militaire contre la Syrie, accusant ses auteurs, notamment les États-Unis de se livrer à "un terrorisme planifié".
Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion de son bloc parlementaire, le Hezbollah, engagé militairement dans le conflit syrien aux côtés de l'armée syrienne, a averti que si l'Occident passe à l'action "cela menacerait la paix civile dans la région et dans le monde".
Il s'agit de la première réaction aux menaces d'intervention militaire en Syrie du parti chiite, l'un des plus proches alliés, avec l'Iran, du régime du président syrien Bachar el-Assad.
L'éventualité de frappes, voulues par les Etats-Unis et la France comme une punition du régime syrien pour son recours présumé aux armes chimiques contre les civils, se précise avec un premier vote favorable de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain. (voir la résolution votée ici, en anglais)
Le Hezbollah a affirmé que l'objectif des menaces est de "soutenir à nouveau Israël et de renforcer l'emprise colonialiste occidentale sur la région".
"L'implication de l'administration américaine dans l'agression directe contre la Syrie renforce le Hezbollah dans sa conviction que la crise qui secoue depuis plus de deux ans ce pays s'inscrit dans un complot stratégique dont l'objectif est de placer la région sous contrôle de l'étranger", ajoute le communiqué du parti chiite.
Ces déclarations interviennent deux jours après la publication par le magazine allemand Der Spiegel d'une information affirmant que c’est grâce au Hezbollah qu’il a été possible d’obtenir confirmation de l’usage, par le régime syrien, d’armes chimiques dans sa guerre contre les rebelles.
Selon Der Spiegel, les services de renseignements allemands ontintercepté une communication entre un dirigeant du Hezbollah et un responsable de l’ambassade d’Iran à Berlin.
Le cadre du Hezbollah aurait employé une phrase confirmant que le président syrien Bachar el-Assad a eu recours aux armes chimiques dans la Ghouta de Damas, selon le média. Il aurait notamment dit à son interlocuteur qu’"Assad est devenu trop nerveux et qu’il a commis une erreur énorme en employant des gaz toxiques" dans sa guerre contre l’opposition.
Toujours selon Der Spiegel, l’enregistrement a été remis à des responsables de sécurité en Allemagne et pourrait être considéré comme une preuve, pour la communauté internationale, du recours d’Assad aux armes chimiques.
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Commentaire
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ET SELON CE MÊME hézébbb, ET IL Y CROIT FERME YÂ HARÂM, "MENACERAIT LA PAIX CIVILE" DANS LE MONNNDE MÊÊÊME.... Yâ hassértéhhh !
16 h 48, le 06 septembre 2013