La presse britannique était samedi piquée au vif par la proximité sur le dossier syrien entre les Etats-Unis et la France, qualifiée de "plus vieil allié" par Washington, alors que Londres se retrouve sur la touche quant à la possible frappe militaire contre Damas.
Le tabloïd The Sun a publié en Une "un avis de décès de la relation spéciale" unissant Londres et Washington, dont "l'enterrement se tiendra à l'ambassade de France" à Londres.
"Nous avons perdu notre place spéciale... en faveur des Français", se lamente le journal, habitué à jouer sur la rivalité franco-britannique.
"Les Etats-Unis snobent la Grande-Bretagne et font ami-ami avec les Français", clamait en Une un autre tabloïd, le Daily Mail, relevant que le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait qualifié vendredi la France de "plus vieil allié" des Etats-Unis sans faire aucune mention du Royaume-Uni malgré la "relation spéciale" unissant les deux pays.
Cette remarque du chef de la diplomatie américaine était mise en valeur dans tous les journaux. Le Daily telegraph, proche des Conservateurs, publiait en Une un dessin montrant deux Français à béret devant la Tour Eiffel et commentant: "Les Britanniques ne sont qu'une bande de singes capitulards buveurs de thé".
L'expression reprend celle qui était régulièrement utilisée aux Etats-Unis à l'encontre des Français ("singes capitulards bouffeurs de fromage") au moment où ils s'étaient opposés à l'invasion américano-britannique en Irak en 2003.
Dans son éditorial, The Times reprend la déclaration de François Hollande promettant de ne pas laisser "impunie" l'attaque chimique du 21 août en Syrie attribuée au régime de Bachar al-Assad. "C'est un sujet de consternation nationale, et même de honte, que pendant que le président français pouvait prononcer ces mots résolus, lucides et justes, le Premier ministre britannique devait se limiter à donner l'assurance qu'il ne ferait rien", écrit le journal.
"Ce n'est pas un concours de beauté avec la France", commentait pour sa part l'ancien ambassadeur de Grande-Bretagne aux Etats-Unis Nigel Sheinwald sur la BBC. "Ce qui est intéressant c'est que sur la Syrie, comme sur la Libye, les Européens, les Français et les Britanniques, ont essayé de pousser les Etats-Unis à adopter une posture plus active", disait-il, diplomate.
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commentaires (3)
vexés comme des poux, les rosbifs! mais vous inquiétez pas trop fish and ships,le Cameron va "découvrir" des éléments nouveaux, retourner devant le Parliament, et étaler sous les yeux horrifiés des députés les preuves nécessaires pour qu'ils puissent "reconsidérer" leur position. Peut-être...WMD...WMD...
GEDEON Christian
20 h 10, le 01 septembre 2013