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Liban

C’est au Liban, et notamment au Sud, que la France s’exposerait à des risques d’attentats...

La France s’expose à des risques d’attentats, non pas sur son territoire mais principalement au Liban, en cas de participation à une opération militaire de représailles contre la Syrie, estiment des experts.


Ces risques semblent avoir été pris en compte par la France, comme en témoigne la présence, mercredi à l’Élysée lors du Conseil de défense sur la Syrie, de Bernard Bajolet, directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), de Patrick Calvar, directeur central du renseignement intérieur (DCRI), et d’Alain Zabulon, coordonnateur national du renseignement.
Les experts, interrogés hier par l’AFP, craignent surtout que le Hezbollah ne vise au Liban les soldats français de la Finul dont la France est l’un des principaux contributeurs. La grande majorité des 900 Casques bleus français participent à la Force Commander Reserve (FCR), susceptible d’intervenir très rapidement au profit de tous les contingents (13 000 soldats) déployés sur l’ensemble de la zone d’action de la Finul. Pour le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre, un attentat, sous la forme de roquettes, visant le contingent français de la Finul constitue « un risque majeur ». La riposte à une opération aérienne multinationale, avec une participation française, pourrait « être immédiate et facile », ajoute le général Desportes, qui avance que cette opération de représailles est « peut-être déjà préparée ». « Assad sait bien que la base politique de soutien en France à une action contre la Syrie est faible et qu’une attaque visant les Français de la Finul fragiliserait un peu plus ce soutien », explique-t-il.


« Il existe toujours un risque pour les pays qui participent à une action armée contre un pays arabe », relève l’universitaire et islamologue Mathieu Guidère, ajoutant que les risques d’attentats proviendraient « plutôt des soutiens de la Syrie, comme le Hezbollah et l’Iran, que du régime de Bachar el-Assad ». Pour lui, le Hezbollah pourrait ainsi viser le contingent français au sein de la Finul dans le sud du Liban ou l’ambassade de France à Beyrouth. Un avis partagé par Éric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R). Ce spécialiste souligne que les « services secrets syriens, entièrement mobilisés dans la lutte contre les rebelles, n’ont plus de véritables capacités de nuisance contre les pays occidentaux ». Il rappelle l’attentat à l’explosif du Drakkar, il y a près de 30 ans, le 23 octobre 1983 à Beyrouth, qui avait tué 58 parachutistes français et celui, le même jour, sur l’aéroport libanais contre l’armée américaine (241 morts). L’attentat du Drakkar avait alors été revendiqué par le Hezbollah, mouvement créé un an auparavant.

La France s’expose à des risques d’attentats, non pas sur son territoire mais principalement au Liban, en cas de participation à une opération militaire de représailles contre la Syrie, estiment des experts.
Ces risques semblent avoir été pris en compte par la France, comme en témoigne la présence, mercredi à l’Élysée lors du Conseil de défense sur la Syrie, de...

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